CHRONIQUE PAR ...
Beren
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
10/20
LINE UP
-Nergal
(chant)
-Seth
(guitare)
-Orion
(basse)
-Inferno
(batterie)
TRACKLIST
1)Chant for Ezkaton 2000 e.v
2)Qadosh
3)Jama Pekel
4)I'm Not Jesus
5)From the Pagan Vastlands (live)
6)Decade Ov Therion (live)
7)Chant for Ezkaton 2000 e.v (live)
DISCOGRAPHIE
Ha, Behemoth. Le groupe de death polonais, bientôt vingt ans au compteur, représente mon petit plaisir personnel, entre deux couches de metal à chanteuse et trois disques de postcore bien poisseux. Le genre de disque que j’exhume lorsque j’ai envie de me briser un peu la nuque et de me prendre un mur du son bien modelé dans la tronche. En fait, Behemoth a toujours su marier le death brutal et la mélodie épique sournoise et lancinante – peut-être le mariage idéal pour votre serviteur en matière de death.
Tout polonais qu’il est, ne prenons pas de pincettes avec ce groupe : cet EP est loin d’être indispensable pour son contenu. Conçu avant tout pour faire patienter son petit monde avant la sortie d’un nouvel album en 2009, cet EP regroupe deux titres inédits et deux reprises issues de la session d’enregistrement de The Apostasy, ainsi que trois titres live issus du live At The Arena Ov Aion. Le premier titre ("Chant for Ezkaton 2000 e.v") est une réécriture du même titre figurant sur Satanica, sorti en 1999. Ce classique instantané, déjà chaud bouillant dans sa version d’origine, prend encore quelques degrés dans l’exécution, brutale et sans concession. Le son est ultra-massif, le riff principal, si simple mais si parfait, vous prend par les burnes pour ne plus vous lâcher et les parties de batterie d’Inferno n’en finissent pas d’étonner par leur feeling incroyable. Classique, mais léché : une réécriture très sympathique pour un titre assez immédiat et prenant.
"Qadosh" est immédiatement reconnaissable par son ambiance poisseuse, rehaussée par quelques nappes de claviers atmosphériques lors d’un final salvateur – après s’être pris un tempo de brutasse dans les oreilles pendant deux minutes, ça calme direct. Un bon titre, mais déjà entendu. Les deux reprises ("Jama Pekel" de Master’s Hammer et "I’m Not Jesus" des Ramones) ne brillent pas par leur relecture, très plate et conventionnelle et les trois titres live, bien que capturés avec soin lors de la dernière tournée pour promouvoir The Apostasy figurent déjà sur le live du groupe paru en 2008.
Behemoth nous aura habitués à beaucoup mieux en matière d’EP. Il aurait été préférable par ailleurs de faire figurer sur ce format court un ou deux morceaux inédits issus de la session d’enregistrement du nouvel album. Le contenu d’Ezkaton EP ne sent au final que le réchauffé. Pour un groupe de cette trempe, cette sortie est véritablement anodine et ne mérite pas d’y perdre quelques euros…