19911

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 13 juillet 2025
Sa note : 17/20

LINE UP

-Shirley Ann Manson
(chant)

-Douglas Elwin "Duke" Erikson
(guitare)

-Steve W. Marker
(guitare)

-Bryan David "Butch" Vig
(batterie)

Ont participé à l’enregistrement :

-Jon J. Vriesacker
(violon)

-Michael Masley
(cymbalum)

-Daniel Shulman
(basse)

-Todd Malcolm Michiles
(programmation)

TRACKLIST

1) Temptation Waits
2) I Think I'm Paranoid
3) When I Grow Up
4) Medication
5) Special
6) Hammering in My Head
7) Push It
8) The Trick Is to Keep Breathing
9) Dumb
10) Sleep Together
11) Wicked Ways
12) You Look So Fine

DISCOGRAPHIE


Garbage - Version 2.0
(1998) - pop rock electro - Label : Mushroom



Le premier album auto-intitulé de Garbage sentait le (bon) coup sans lendemain. L’electro pop rock concoctée par des producteurs qui voulaient leur part de lumière a bien fonctionné, quatre millions d’exemplaires vendus à travers le monde. Mais il avait tout d’une recette qui risque de lasser, alors que le grand public saute d’une mode à l’autre en cette fin des années quatre-vingt-dix. Le collectif américano-écossais a heureusement des atouts décisifs dans sa manche au moment d’aborder son deuxième long format.

Le son, déjà. L’intrication entre les rythmiques électro et les guitares plus ou moins lourdes atteint un point d’équilibre épatant. Bien que très arrangée, la musique de Garbage est directe et dégage une vibration qui rappelle que Vig, Erikson et Marker sont avant tout des musiciens rock. Le canevas des chansons reste d’ailleurs très classique, à base de couplets calmes et de refrains explosifs. Les exceptions sont rares, "Sleep Together" au schéma inversé, la doublette "Hammering in My Head" - "Push it" sur laquelle le refrain est mangé par le thème principal à la guitare, la dernière piste nommée devant son intitulé à une citation du tube homonyme de Salt-N-Pepa sorti en 1987. Le démon du remix n’a donc pas complètement abandonné le trio masculin, qui délaisse en revanche les tonalités grunge qui subsistaient sur le recueil inaugural et dont il n’avait pas réussi à se débarrasser en dépit de déclarations contraires – difficile de renier complètement ses origines quand l’un de ses membres a produit rien moins que le plus gros succès du genre. Seules "Wicked Ways" à l’entame bluesy et la ballade soyeuse "Medication" sont exemptées, ou presque, du traitement trip hop en vogue.
L’aseptisation pourrait être un problème s’il n’y avait derrière le micro une personnalité de la trempe de Shirley Manson. Pas du genre à faire de la littérature à la Bob Dylan, de son propre aveu, la Scottish parle direct, de tous les sujets qui lui semblent dignes d’intérêt, rappelant au passage que même s’il a été essentiellement une affaire d’hommes, le punk a un peu changé la donne en matière de représentation féminine dans le rock. Ni poupée hyper sexualisée, ni garçon manqué, Manson dégage une force à la fois tranquille et intense qui transfigure les rengaines troussées par ses camarades. Sans hurler, c’était la condition de son embauche, la native d’Édimbourg avance ses pions et participe à cette vibration sous-jacente qui donne tout leur intérêt à des compositions pas toutes tubesques mais toujours tendues, telles "Temptation Waits" en ouverture, "Special" gorgée de chœurs solaires ou encore l’apaisante "The Trick Is to Keep Breathing" que titillent des cordes façon "Cloubusting" de Kate Bush.
La majorité des morceaux bénéficient en outre d’une écriture particulièrement soignée, entre refrains à double, voire triple détente et modulation en clôture, comme le versatile "I Think I'm Paranoid", le percutant "Dumb" ainsi que "When I Grow Up", succulente rengaine dynamisée par des onomatopées irrésistibles. Shirley Manson enchaîne passages tendus et susurrements suggestifs - pas forcément pour les raisons habituelles - jusqu’à "You Look So Fine", final mélancolique sur lequel elle dévoile son côté le plus fragile.


Et dire que l’objet devait s’appeler « Sad Alcoholic Clowns »... En le rebaptisant Version 2.0, les membres de Garbage montrent qu’ils entendent rester dans le coup, modernisant leur son sans renier leurs racines rock. Remarquablement composés, les titres habiles sont magnifiés par une Shirley Manson tout en contrastes et en sensibilité. Avec cet album, l’entité Garbage prouve qu’elle est davantage qu’une ligue de bidouilleurs de studio et s’affirme en poids lourd du rock.



©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 6 polaroid milieu 6 polaroid gauche 6