Chronique : Messiah Paratroops Legions of Tomorrow (2025)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 13 avril 2025

Sa note : 14/20

LINE UP

-Aku Oksla
(chant)

-Jani Vartiainen
(guitare)

-Pete Airaksinen
(guitare)

-Jari "Jortsi" Bäck
(basse)

-Vilho Kananen
(batterie)

TRACKLIST

1) Out of Reality
2) Rats in the Walls
3) Messiah Paratroops
4) Morbid Prayer
5) Repulsion
6) Bloodlust
7) Legions of Tomorrow
8) Murders of the Lake
9) Painful Sleep

DISCOGRAPHIE

Legions of Tomorrow (2025)

Messiah Paratroops - Legions of Tomorrow

(2025) - death metal thrash metal - Label : Inverse Records

Certains groupent louvoient. C’est comme ça. Prendre les chemins détournés, dévier l’attention et frapper par surprise. Distiller des indices au compte-goutte. Et d’autres pas du tout. Messiah Paratroops est de cette trempe : death dans ta face. Frais.

Car l’enthousiasme punk du thrash transperce la carapace de sang dont Legions of Tomorrow s’entiche. Armé d’un son en clair manque de puissance, mais du coup parfaitement hargneux et véhément, la première livraison des Finlandais s’affirme comme une arme de destruction massive des cous des futurs headbangers présents à leurs concerts. Car nul doute qu’une telle déflagration sonnera infiniment à sa place sur scène. La harangue, la confrontation des vindictes et des corps. Ouais, Legions of Tomorrow rendra bien en direct. Préparez les fusils car ça va tirer dru. Pour tout vous dire, je me fais la réflexion, proportion gardée il faut savoir conserver certes, d’un Power Trip (paix à leur âme) au death metal. Furieux et dévastateur, tout n’est que question d’énergie. Car même durant ses phases les plus calmes Legions of Tomorrow semble exsuder la fureur. L’intention. Ou la manière de riffer.
Et cet ensemble s’exporte dans tous les pores des compositions qui n’auront de cesse de remuer en vous le popotin qui ne rêve que de bouger. Au vu et au su de tous, sans vergogne. Accompagné évidemment d’un headbanging dévastateur. Mais au final, Messiah Paratroops fait-il du death metal ? Oui car de-ci de-là pointent les Cannibal Corpse et Deicide de ce monde de merde. Qu’on ne s’y méprenne toutefois pas, l’objet qui nous préoccupe dans cette chronique est un pur brûlot de thrash déguisé en death metal. Il ne trompe personne car, retour à l’introduction. Messiah Paratroops ne cache rien. Direct, des guitares aux oreilles, sans filtre. Cela manque-t-il dès lors de finesse ? Même pas puisque la troupe est suffisamment intelligente pour ménager des moments d’accalmie rythmique. Voire d’expérience polyrythmique sur "Repulsion" ! Et de toute façon un tel album n’appelle pas la finesse, laissons ça aux progueux. Ici nous sommes en mode attaque, peps, pulvuro-poing merde !

Trente-quatre minutes, un condensé de ce qu’il faut faire pour parler sans fard. De la décharge quasi-pure qui fait du bien en des temps troublés. Messiah Paratroops a là une formule potentiellement limitée, mais le temps d’un album elle fait du bien.