19810

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 20 mars 2025
Sa note : 16/20

LINE UP

-John James Sykes
(chant+guitare)

-Kelly Keeling
(chant sur "I'm on Fire"+chœurs+guitare)

-Tommy O'Steen
(chœurs+batterie)

-Nik Green
(claviers)

Marco Mendoza
(basse)

Ont participé à l’enregistrement :

-Anthony James "Tony" Franklin
(basse)

-Carmine Appice
(batterie)

TRACKLIST

1) We All Fall Down
2) Itchycoo Park (Small Faces cover)
3) Cry for Love
4) Runaway
5) Dance
6) I'm on Fire
7) Save My Love
8) Love Child
9) Shouldn't Have Let You Go
10) I Need an Angel
11) She Knows
12) Bye Bye (bonus japonais)

DISCOGRAPHIE


Blue Murder - Nothin' But Trouble
(1993) - hard rock - Label : Geffen Records



Un très bon album ne suffit pas à s’imposer au box office. Blue Murder en fait l’expérience après le relatif échec commercial de son premier LP auto-intitulé. Les décisions erratiques de sa maison de disques n’y sont pas étrangères – un clip sans single puis un single sans clip, il y a meilleure méthode pour faire trembler les charts. Il faut quatre ans à John Sykes, le leader du groupe, pour délivrer une suite.

Quatre ans, une éternité en cette fin des eighties en pleine mutation. Le hair metal hédoniste auquel s’était converti Whitesnake, la précédente formation de Sykes, n’a plus la cote au début de la décennie suivante, balayé par le grunge rageur et le metal fusion. Miné par l’insuccès de Blue Murder, le guitariste britannique peine à embrayer la seconde, décourageant ses comparses qui finissent par le lâcher en cours de route. Certaines de leurs parties seront conservées, la basse fretless de Tony Franklin ronronnant de ci de là. Pas sur "We All Fall Down", ouverture incisive déroulée sur un tempo soutenu. On retrouve les couplets tendus et les pré-refrains soignés qui faisaient le sel du long jeu inaugural, ainsi qu’un solo agile qui rappelle celui de "Thunder and Lightning" de Thin Lizzy, ce qui n’est guère étonnant de la part de celui qui l’avait enregistré.
En revanche, pas de break surprise ni de synthés cosmiques, ces derniers n’étant convoqués qu'à l'entame de "Runaway", mignonne ballade un peu délayée, moins cependant que sa consœur "I Need an Angel". Les mélodies sont néanmoins plaisantes. En revanche, un brin de panache s’est perdu en cours de route, "Cry for Love" étant la seule composition qui aurait pu avoir sa place sur Blue Murder, à la faveur de son passage trépidant à mi-parcours. Sans être bâclées, loin de là, les autres occurrences sont plus directes, et s’articulent autour de l’immuable schéma couplets soignés-pré refrain en tension- refrain simple et libérateur- solo virtuose, parmi lesquelles "Love Child" sertie de cuivres, l’aimable "Shouldn't Have Let You Go", "Dance" en version décontractée (et polie) du "Shut Up and Dance" d’Aerosmith sorti quatre mois plus tôt, le nerveux "I'm on Fire" chanté par le guitariste Kelly Keeling venu renforcer l’effectif, ou encore "Bye Bye", hard blues à saxophone en bonus japonais.
Symbole de cette mutation légère, la reprise d’"Itchycoo Park" des Small Faces permet à la troupe d’offrir un moment joyeusement régressif en plein Summer of Love, avec guitare acoustique, tambourin, orgue, le tout zébré du flanger qui avait marqué les esprits vingt-six ans auparavant. Le chant de Sykes est plus vigoureux que celui de Steve Marriott et le guitariste de métier ajoute un solo adéquat. Le refrain est entêtant, sans doute davantage que la plupart des morceaux figurant sur le recueil, à l’exception de "Save My Love", douceur feelgood qu’aurait probablement bonifiée l’organe suave de David Coverdale – au hasard - plutôt que celui un brin forcé du taulier. Et puis il y a "She Knows". Le bijou inattendu. Sous des dehors légers, ce titre acoustique à trois temps se pare d’une mélancolie qui s’insinue subtilement jusqu’au cœur. L’habituel solo de guitare laisse place au contrechant rassurant de la basse fretless. Déjà superbe, la valse est magnifiée par des arrangements de cordes qui en subliment la tension, avant de s’évanouir dans l’égrenage de notes sidérées.


Des chansons, des solos, une merveille. Avec Nothin’ but Trouble, John Sykes et ses nouveaux acolytes creusent la veine du hard rock mélodique de l’œuvre inaugurale, en gommant les accents héroïques qui la caractérisait, mais sans se départir d’une certaine classe héritée de Thin Lizzy et Whitesnake, les prestigieuses écuries dans lesquelles officiait le boss. Recelant la plus belle ritournelle de l’année 1993, le second long format de Blue Murder est un avatar anachronique et attachant, écho d’un style révolu, où sensibilité et intensité se marient souvent pour le meilleur.



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