Chronique : Time Rift In Flight (2025)

CHRONIQUE PAR ...

Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 04 mars 2025

Sa note : 15/20

LINE UP

-Domino Monet
(chant)

-Justin Kaye
(guitare)

-Terrica Jean "Catwood" Kleinknecht
(batterie)

A participé à l’enregistrement :

-Brian Vierra
(basse)

TRACKLIST

1) I Am (The Spear)
2) Follow Tomorrow
3) Coyote Queen
4) Into the Stillness
5) Thunder Calling
6) The Hunter
7) In Flight
8) Dancing with the Sun
9) Hellbound

DISCOGRAPHIE

Eternal Rock (2020)
In Flight (2025)

Time Rift - In Flight

(2025) - heavy metal hard rock - Label : Dying Victims Productions

Non seulement Time Rift a pris son temps pour publier son second album – cinq ans - mais en plus celui-ci dure à peine une demi-heure. Toutefois, le dernier enregistrement en date d’Iron Maiden est là pour rappeler que trente minutes de bonheur valent mieux qu’une heure et quart d’ennui. Trente minutes d’ennui, ce n’est pas terrible non plus, ceci dit. Considérant le potentiel perçu à l’écoute de son prédécesseur, on s'attend cependant à passer un bon moment à l'écoute du dénommé In Flight.

À peine un motif de basse est-il amorcé que le couplet d’"I Am (The Spear)" déboule à pleine puissance, incarnée par le chant de Domino Monet. La nouvelle venue dynamite le morceau scandé par un riff analogue à celui de "Nutbush City Limits" de Tina Turner. Les inflexions énergiques de la dame évoquent celles de ses consœurs Ann-Sofie Hoyles de Spiders, particulièrement sur la chanson-titre au riffing proche de celui d'"Angel" de Tygers of Pan Tang, Kate Soulthorn de Saturday Night Satan sur l’enlevé "Dancing with the Sun" ainsi que le modèle de ces dames, Jinx Dawson ("Coyote Queen"). Son style vocal est donc particulièrement adapté au heavy vintage proposé par Time Rift. Car le guitariste Justin Kaye et la batteuse Terrica Kleinknecht ont conservé l'essentiel de la recette servie sur Eternal Rock, le premier LP.
Sur "Thunder Calling", le trio délaisse en partie le legs motörheadien pour quelques saccades dignes de la Vierge de Fer, ou plutôt celles plus légères du "Barracuda" de Heart, tandis que "The Hunter" rappelle non pas Girlschool mais les confrères NWOBHM de Gaskin, via un riff proche de leur "On My Away". Du heavy léger mais fougueux, donc, avare en solos et aux refrains inégalement accrocheurs, malgré la conviction mise par Monet, presque trop insistante sur "Follow Tomorrow". En clôture, "Hellbound" offre un résumé de l’œuvre entre motif entraînant à la six-cordes, couplets vigoureux, refrain peu marquant, solo anecdotique, le tout bonifié par un dynamisme communicatif.

Time Rift a soigné sa sortie et confirme les belles dispositions entendues sur son long format originel. Sur In Flight, la section de Portland fait toujours vibrer son hard rock métallisé à cheval entre les seventies chatoyantes et le tranchant des années quatre-vingt, porté à incandescence par l’organe intense de Domino Monet qui permet au groupe de se distinguer désormais du tout venant de la scène old school. Directe et limpide, la réalisation donne envie d’encourager ses créateurs à miser sur leur chanteuse afin de franchir le cap qui mène à l’éden des chansons indélébiles.