19772

CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 février 2025
Sa note : 18/20

LINE UP

-dBoy
(chant+guitare+claviers+programmation)

-Crazy Z
(guitare+claviers+basse+programmation)

-Tall Bastard
(guitare+basse)

A participé à l'enregistrement :

-Little Bastard
(guitare)

TRACKLIST

1) Nightcrawler
2) Unbroken Sleep
3) When Dreams Cease
4) Useless Boy
5) Dead Leaves
6) Whispers (Lost in the Echoes)
7) Silent Monsters
8) Wrong Fold
9) Letter From Hell
10) Stories Not Told

DISCOGRAPHIE

Je t'aime (2019)
Passive (2022)
Aggressive (2022)
Useless Boy (2025)

JE T'AIME - Useless Boy
(2025) - rock electro - Label : Icy Cold Records



- Ils ont pas prévu un sequel du Kama Sutra ?
- Non…
- Ah.
Soupirs. Il réfléchit.
- Et si je t’enduisais de gouache et de miel de cactus ?
- Tu crois que ça changerait vraiment de la gelée de groseille ? Non. Si on veut raviver la flamme, je ne vois qu’une solution…
- Ah.
Soupirs.

- Et… c’est quoi la solution ?
- Y mettre du sentiment.
Stupeur.
- Du… du quoi ?

Alors non. Je T’aime ne s’est pas mis au gothic doom. Et que les quelques accords de guitare acoustique entendus au début de "Wrong Fold" ne vous induisent - enduisent ?- pas en erreur. Pas de neofolk non plus. L’intégration de cet élément musical inattendu sur la huitième piste de ce quatrième album et, plus généralement, la teneur de ce morceau sont toutefois révélatrices d’un certain état d’esprit. Même si le projet musical est né comme une boutade, Je T’aime cherche à durer. Mieux : à se renouveler. Un sacré défi, donc. Combien de formations à la musique fraîche et spontanée se sont transformées en apôtres absolus de la chiantise musicale à vouloir devenir sérieux ? Les cimetières en sont remplis. Eh bien, Useless Boy est la preuve que le trio parisien a su, lui, parfaitement négocier ce virage délicat. La recette : une envie patente de progresser et un mood plus sombre, plus poignant. Le groupe ne s’est pas transfiguré mais le côté post-punk/« tribute to Cure » laisse de plus en plus la place à une dark-electro-pop-synth-wave prenante, que le titre soit dansant ou pas. Même sur les titres rappelant le plus l’ancien Je T’aime, comme l’excellent "Unbroken Sleep", les artistes ont apporté un supplément d’âme (noire) matérialisé sous forme de synthés, travaillés avec maestria tout au long d’un album épatant de constance.
Je T’aime y varie son propos de manière intelligente, et se permet de nous surprendre en ouvrant l’album avec un "Nightcrawler" - après Priest, c’est au tour des Frenchies de rendre hommage à Judas Priest...- où dBoy nous fait une Jimmy Somerville. Côté nouveautés, outre le "Wrong Fold" un tantinet expérimental mentionné plus haut, la chanson éponyme de l’album se pose là. Lente, dégageant une ambiance mélancolique à la Air époque Pocket Symphony, elle nous prouve que Je T’aime n’a même plus besoin de faire danser pour séduire. Néanmoins, que les amateurs de kitsch et de trémoussage de popotin se rassurent, Je T’aime arrivera quand même à se les mettre dans la poche : les percus du très dansant "Silent Monsters" sonnent plus kitsch que les moments les plus « deep 80s » de Kajagoogoo et Baltimora réunis. Et même quand le groupe recourt à des artifices usés jusqu’à la moëlle, ils arrivent à retomber sur leurs pieds. Je me réfère ici à l’extrait de film que l’on entend à la fin du très cold-wave "Whispers...". Si l’intégration de morceaux de classiques du cinéma français ne surprendra plus personne, il faut bien reconnaître que le « plaidez-vous coupable ou non coupable ? » extrait de l’Orphée de Jean Cocteau – pas le jumeau, l’autre - ponctue le titre de manière assez brillante.


Avec Useless Boy, Je T’aime opère une mue très intéressante. Sans se renier à aucun moment, le trio francilien fait évoluer sa musique vers quelque chose de plus sombre, marchant parfois sur les plates-bandes de Boy Harsher et compagnie. Des compositions de grande qualité, de l’excellent travail. Bravo.





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