19705

CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 06 décembre 2024
Sa note : 14/20

LINE UP

-Peter Thomas "Peter Steele" Ratajczyk
(chant+basse)

-Kenneth Shaun "Kenny" Hickey
(chant sur "Hey Pete"+chœurs+guitare)

-Josh Silver
(chœurs+ claviers)

-Sal Abruscato
(batterie)

TRACKLIST

1) I Know You're Fucking Someone Else
     I. Anorganic Transmutogenesis (Synthetic Division)
    II. Coitus Interruptus
    III. I Know You're Fucking Someone Else
2) Are You Afraid?
3) Gravity
    I. Unjustifiable Existence
    II. Gravitational Acceleration (Due to Gravity)
    III. Antimatter: Electromechanical Psychedelicosis
4) Pain
    I. Jackhammerape
   II. Pain (Is Irrelevant)
5) Kill You Tonight
6) Hey Pete
7) Kill You Tonight (Reprise)
    I. Kill You Tonight
    II. Love You to Death

DISCOGRAPHIE


Type O Negative - The Origin of the Feces (Not Live at Brighton Beach)



Depuis Carnivore, projet semi-parodique ayant sévi au milieu des années quatre-vingt, le fait est établi, confirmé par les intitulés loufoques des pistes de Slow, Deep and Hard, premier album de Type O Negative : Peter Steele aime rire. Le sens de l’humour du géant de Brooklyn à base de machisme et de conservatisme décomplexés est particulier, mais il participe à distinguer le leader d’une formation qui propose un deuxième long format nommé The Origin of the Feces. Une grosse fesse – pardon - une grosse farce. En apparence.

Outre la référence scatologique à l’ouvrage le plus connu de Charles Darwin, illustrée par une pochette adéquate, l’enregistrement a la particularité d’être présenté comme un faux live. Loin de soutenir le groupe, le public de pacotille se montre hostile, insultant les musiciens sur fond de bruits de verre cassé. Steele fait mine de répliquer de temps à autre, et ce dès "I Know You're Fucking Someone Else" en ouverture. Ce morceau n’est autre que "Unsuccessfully Coping with the Natural Beauty of Infidelity", rebaptisé à l’instar des autres pistes de Slow, Deep and Hard présentes sur le recueil. Le son, bien que traité pour donner l’impression d’avoir été capté dans une salle de concert, est assez proche de l’original, entre doom metal crapoteux et hardcore grésillant.
L’alternance de passages doom et d’accélérations est électrisée par le chant rageur de Steele qui incarne un type vivant assez mal la supposée infidélité de sa compagne et roule des r à tout va. Les guitares vrombissantes affirment une signature sonore déjà apposée sur Slow, Deep and Hard. De ce long morceau patchwork d’un quart d’heure (interruptions comprises) émerge le refrain entêtant qui lui a donné son nouveau nom. Les modifications par rapport à l’œuvre originale demeurent relativement modestes mais dynamisent toutefois certaines compositions, telle "Gravitational Constant: G = 6.67 x 10⁻⁸ cm⁻³ gm⁻¹ sec⁻²" , ici raccourcie en "Gravity", dont le break à l’ambiance grégorienne est enrichie de cloches ainsi que d’un orgue évocateur, avant de bénéficier d’une accélération renforcée. Une demande d’évacuation pour cause d’alerte à la bombe fait office de transition vers la seconde moitié de la réalisation, amorcée à vive allure sur "Pain" aka "Prelude to Agony" amputée de ses deux premiers tiers.
L’assistance manifeste son contentement quand Steele annonce que le groupe s’apprête à jouer sa dernière chanson, en l’occurrence "Kill You Tonight". Il s’agit en fait de "Xero Tolerance", entrecoupée d’une version languide de "Hey Joe", transformée en "Hey Pete". Le double-mètre plonge son organe vocal dans des graves veloutés qui résonnent également sur "Are You Afraid?" (une nouveauté) et s’épanouissent dans une sorte de messe gothique, soudainement interrompue par une accélération scandée par des « ugh ! » évoquant les éructations de gorilles en goguette. Un dernier hurlement, des synthés qui grincent et l’accord final d’"A Day in the Life" des Beatles se fane sur une durée déraisonnable. La foule a disparu, mutée en une sorte de cigale numérique qui achève le pseudo récital. Et pourquoi pas ?


Tant qu’à livrer un produit sous la pression d’une maison de disques exigeante, Peter Steele et ses complices de Type O Negative se sont fait plaisir. Plutôt que s’acharner sur des titres de second choix, les New-Yorkais ont retravaillé une partie de ceux qu’ils avaient gravés sur leur LP inaugural en y ajoutant une demi-poignée d’inédits, une ambiance de concert aussi fake que délétère et une bonne dose de second degré. Néanmoins, le changement ne concerne pas que l’intitulé des pistes : la profondeur du chant et le grain singulier des instruments sous l’égide de claviers imposants tissent un climat gothique, intermittent certes mais diablement intrigant.



©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 7 polaroid milieu 7 polaroid gauche 7