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CHRONIQUE PAR ...

21
Wineyard
Cette chronique a été mise en ligne le 28 novembre 2024
Sa note : 15/20

LINE UP

-Bryan Arthurs
(chant)

-Malcolm Ruff
(guitare+basse+ batterie)

TRACKLIST

1) Onset Catastrophe
2) Torrential Death
3) Below
4) Drowned in Unison

5) OCAC Debrief #367-Z
6) Driven to Ingestion
7) The Nighthouse

DISCOGRAPHIE

Nighthouse (2024)

Blutmåne - Nighthouse
(2024) - death metal Doom et black aussi - Label : Independent



Après le beau Entzweiung d'Infestus, j'ai ressenti un besoin impérieux de recalibrer mes oreilles, celles-ci ne semblant plus estimer à leur juste valeur les potentielles écoutes avant chronique figurant dans ma « To Do List ». Un peu comme quand on se gave de chocolat, ou de marrons glacés, ou de saucisson tous les jours. À un moment, il faut être capable d'arrêter et de se sevrer pour mieux y revenir, à défaut de perdre la réalité des choses. Quand on s'habitue à boire un Cornas ou un Hermitage quotidiennement, le retour sur terre est douloureux et un bon vin « moins noble » peut passer pour une piquette sans intérêt. Mais avec quoi, cette « recalibration » ? Du non-metal ? Une playlist de Thierry [ndlr : membre historique du forum des Eternels, fan de power entre autres styles et malchanceux dans ses choix de poulains en battles] ? Pour la première fois, je n'en sais rien et je n'arrive pas à me décider. Je ne vais pas me fader du grindcore, quand même, cela risquerait de trop me calibrer à la baisse pour le coup. Je vais tenter une trilogie : Songs of a Lost World de The Cure, en prélavage visant à écrêter le besoin de riffs blacks - et metal tout court d'ailleurs -  puis un album inconnu d’un groupe de death metal oriental inconnu aussi (je risque d'y revenir ici même car c'est fameux dans le style, restez en alerte) pour reformer le tranchant, puis un petit shot de Blutmåne pour polir ma lame. Ça y est, mes oreilles sont de nouveau prêtes, vives et déformées comme avant.

Blutmåne, c'est potentiellement étonnant de ma part, cela va un peu vous déphaser par rapport à mes chroniques habituelles. Death, américain, court, tout neuf, avec un nom danois. Pas un nom de chien, mais « bloodmoon » traduit en danois. Pourquoi en danois, ça je n'en sais rien, et de toute façon je viens de vous dire que je me décontractais avec ça, donc je ne vais pas me faire un nœud au cerveau à expliquer. Bien que la durée de vingt-six minutes à peine soit inhabituelle et plutôt dédiée au grindcore, cela n'en est pas - encore qu'un des deux growls pourrait y prétendre tant il est à la charnière entre gros doom death et grindcore, il est vrai. L'autre, en revanche, est très guttural et un poil black, et c'est d'ailleurs lui qui m'a happé pour que je puisse continuer l'aventure. Guttural donc, avec de vieilles glaires dans la gorge qui ne parviennent pas à sortir. Et comme j'aime ça (pas les glaires, le growl) !
Outre ce growl, c’est leur sens naturel de la mélodie crasse et lourde qui m’a interpelé. "Torrential Death" joue indéniablement là-dessus, cette lourdeur un peu poisseuse et catastrophiste dans les riffs, avec peu de blasts, mais toujours une direction très claire. Le groupe semble ensuite s’orienter vers une atmosphère plus doom comme en témoigne ce break très caractéristique sur la deuxième moitié de l’excellente "Below". Cette atmosphère se mue en un doom death qui titille le black par moment dans "Drowned in Unison", sans être trop marqué du sceau death doom US, mais tout de même adoubable par le sceau scandinave old school. À part un petit coup de moins bien avec "Driven to Ingestion", trop death « classique », on ne peut reprocher à l’album que sa pochette assez vilaine, mais assez typique du death-grind, donc probablement volontaire.


Ma - courte - incartade vers une envie de différence m’a conduit à me reposer vers un album direct et brut sans être dénué de subtilités. Des mélodies lisibles dans une certaine crasse musicale, des growls de qualité, et in fine une belle et trop courte parenthèse avant une nouvelle plongée vers la source de ma musique de prédilection dont j’espère une digestion proche. Un retour à un basique pas si basique que cela, et vraiment plaisant. À encourager.





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