1966

CHRONIQUE PAR ...

10
Beren
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 14/20

LINE UP

-Cristina Scabbia
(chant)

-Andrea Ferro
(chant)

-Cristiano Migliore
(guitare)

-Marco Coti Zelati
(basse)

-Cristiano Mozzati
(batterie)

TRACKLIST

1)Circle
2)Stately Lover
3)Honeymoon Suite
4)My Wings
5)To Myself I Turned
6)Cold
7)Reverie
8)Veins Of Glass
9)Falling Again

DISCOGRAPHIE


Lacuna Coil - In A Reverie
(1999) - heavy metal gothique - Label : Century Media



Après une (petite) déconvenue avec leur premier EP Lacuna Coil, qui manquait cruellement d'inspiration et de technicité, le groupe, toujours emmené par la resplendissante Cristina Scabbia, révèle avec In A Reverie (leur premier vrai album) sa véritable nature. En effet, on se doit de faire abstraction de leur précédent EP et faire comme s'il n'était jamais sorti, tellement les différences entre les deux disques sont marquées.

Cristina Scabbia est à son zénith (temporaire, vu les prochains!). Elle est plus que talentueuse, capable de jouer autant dans un registre élevé avec une facilité déconcertante ("Stately Lover" en est un parfait exemple) que dans des registres plus graves, tout en demeurant juste et foncièrement inspirée, mais plus juste que dans le précédent opus, où elle semblait peu à l'aise, à vrai dire. C'est l'âme de ce groupe. Elle enchante l'auditeur telle une sirène...relayée par Andrea Ferro, qui s'est (enfin) acheté une voix. On l'entend plutôt bien, le bougre, et il complète à merveille la voix cristalline de Cristina. Lui grogne, avec un timbre lorgnant de temps en temps vers le chant death. Excellente idée donc, de joindre deux voix fondamentalement différentes. Une voix pour les envolées lyriques et la musicalité de l'ensemble, une voix pour les plaintes relatives au genre gothique.

Revenons en, au genre gothique, justement. Le niveau de qualité est tel sur cet album, que l'on a, en fait, du mal à se faire à l'idée que In A Reverie constitue le premier vrai album du groupe. Là où le premier EP s'échouait sur de larges écueils, ce disque réussit un tour de force par rapport à ce fait. Preuve que les membres du groupe ont su repérer les failles, retoucher les fautes de goût et perfectionner leur maîtrise instrumentale. On efface tout et on reprend à zéro. L'album démarre sur "Circle", un des meilleurs titres de la galette. On découvre le son unique et inimitable de Lacuna Coil, un mélange de tonalités de guitare haut perchées (à certains moments, on croirait presque avoir affaire à une guitare folko-acoustico-électrique - ah le néologisme^^-) avec un son très metal.

Bref, la guitare Lacuna Coil première génération, loin des clichés néo-gothiques récents auxquels on associe un peu trop facilement Lacuna Coil -Evanescence, par exemple. Une guitare inventive, claire, modeste (dans le sens où elle n'en fait pas trop), qui assure l'essentiel de la rythmique des morceaux. Les mélodies sont belles ("Stately Lover", "Reverie", "Veins Of Glass"), énergiques souvent, épiques parfois, jamais lassantes surtout. Car c'était là le problème essentiel de leur premier EP. Tous les morceaux sont maintenant foncièrement différents.

Les constructions sont classiques (intro, couplet, refrain, passage instrumental, refrain...) mais harmonieuses. "To Myself I Turned" est le meilleur titre de cette rondelle, avec son refrain entêtant et une guitare omniprésente. A conseiller pour le néophyte de Lacuna Coil! "Falling Again" ferme la marche et là, le bât blesse: c'est déjà fini et on en redemande... Et puis, c'est l'atmosphère sensuelle, les thématiques de l'album (les déchirures amoureuses, l'onirisme...et l'introspection de la chanteuse avec des textes très personnels) qui l'emportent sur la technique par la suite. On est happé par les mélodies très originales, belles à pleurer, parfois grandiloquentes et par la sublime voix de la diva Scabbia. Ils créent leur propre univers sur cet album, souvent copié, jamais égalé. Une référence.

Bon, pour la partie défauts, on regrettera (est-ce là le mot?) une relative homogénéité technique (une guitare rythmique omniprésente, peu de soli -mais finalement ce n'est pas foncièrement nécessaire ?-, des lignes de batterie encore naissantes et timides sur beaucoup de morceaux) qui sanctionnent un peu la note finale, et un manque de titres (neuf au total d'une durée moyenne de cinq minutes vingt), qui prouvent que le processus d'écriture n'est pas encore rôdé. Cela manque aussi de titres forts, un peu plus brutaux, là où le groupe sera bon, très bon par la suite, comme de ballades expressionnistes telles qu'il en proposera sur Comalies.


Mais ces légères fautes sont facilement pardonnables. In A Reverie est le fondement d'un nouveau style. Il est surtout l'excellent baromètre d'une réussite prochaine, il démontre que les ressources du groupe ne manquent pas, mais ne sont pas encore forcément bien exploitées; preuve d'évolution possible...et ça c'est un putain de bon point. Un coup de cœur, mais vraiment de cœur, assurément. Et puis, il y a la voix de Cristina... laissez-vous tenter, ça vaut le détour, croyez-moi.


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