Chronique : Arkona (PL) Stella Pandora (2024)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 18 septembre 2024

Sa note : 11/20

LINE UP

-Dariusz "Drac" Rauer
(chant+basse)

-Adam "Kaamos" Stodolny
(guitare)

-Tomasz "Khorzon" Kubica
(guitare+claviers)

-Krzysztof "Zaala" Zalewski
(batterie)

TRACKLIST

1) Pandora
2) Altaria
3) Necropolis
4) Elysium
5) Prometeus
6) Aurora

DISCOGRAPHIE

Stella Pandora (2024)

Arkona (PL) - Stella Pandora

(2024) - black metal - Label : Debemur Morti Productions

Des fois la vie, j’vous jure. Pensez à bien apprendre votre dictionnaire. Prenez le mot homonyme. Définition : « Se dit des mots de prononciation identique (homophone) et de sens différents, qu'ils soient de même orthographe (homographe) ou non »
Аркона ou Arkona par exemple. En alphabet latin, ça s’écrit pareil, ça se prononce pareil. Khram, hein ? Idiot. Ils ont sorti Kob’… en 2023. Russie ? Crétin. Pologne.
- Ah ! Mais dis donc Enguerrand, c’est pas le même groupe en fait.
- Ben non, je t’ai déjà dit que tu étais un crétin.
- Zut…

Comme quoi, même le chroniqueur chevronné n’est pas à l’abri des surprises. En fait, tout est parti de l’idée de choisir sur le seul patronyme du groupe. Confiance. Sauf qu’à l’écoute seulement je me suis souvenu qu’il y avait peut-être plusieurs homonymes. Satanés homonymes ! Foin de black folk multi-sectoriel, on se retrouve avec du black metal pur jus. Des mélodies, des tremolos à en crever, des cris pour déchirer le ciel de sa rage et une production froide (et puissante puisque la Pologne aime balancer la purée). Dès lors, Stella Pandora, en espérant que ce ne soit pas une mauvaise référence à Avatar, se plaque dans le moule des groupes de black brutaux et mélodiques. Dark Funeral vient à l’esprit bien que les Norvégiens aient étonnamment la présence d'esprit de varier leurs propos musicaux (puisque au niveau des paroles ce n’est pas exactement la même donne…) pour peu qu’on soit un amateur éclairé du style.
Arkona sonne plus linéaire, fonçant souvent tout droit dans ses plaques d’accords. Les guitares n’envoient pas de gros riffs mais bien les fameuses nappes de guitare créées par ces aller-retours incessants et hystériques. Ambiance ambiance fatalement. Arkona le Polonais parvient à installer son atmosphère froide et lugubre, mais fort classique. De fait Stella Pandora dans sa globalité est un album fort classique. Si les petits « bip bip » dignes d’un film de SF égaient la toute fin de la dernière piste "Aurora", les compositions ne cherchent pas à faire preuve d’une créativité débordante ni d’une recherche absolue de l’originalité. On se contentera d’apprécier ou non une fulgurance noire qui n’a pour but que d’étancher la soif des fans du style. Ça ne décrédibilise pas spontanément l’album en soi, mais ça restreint tout de suite la cible. Cible qui aura bien compris qui elle est : fan de black brutal mélodique.

Rien de folichon sous les torchons, seulement une livraison qui fait le boulot, de manière assez agréable, il faut le reconnaître. En aucun cas un album de l’année, ni un indispensable à acheter mais il pourra satisfaire l’appétit insatiable des acharnés. Même la pochette vient le confirmer.