19619

CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 10 septembre 2024
Sa note : 16/20

LINE UP

-Rick McCoy
(chant+guitare+claviers)

-James Michael Genenz
(guitare+claviers+basse)

-Erik Kikke
(guitare+basse)

-Rick Yifrach
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Lance "Corporate Death" Lencioni
(spoken word sur 5)

-Jeff Ulbrich
(guitare sur 8)

TRACKLIST

1) Calling the Void
2) Nemesis
3) Exitus
4) Plateau
5) The Burning Down
6) Return to Rust
7) Open Arms
8) Utter Euphoria
9) Abandoned
10) Quietus

DISCOGRAPHIE

Grievances (2024)

Avernus - Grievances
(2024) - death metal doom metal avec pointes de funeral et de goth - Label : M-Theory Audio



Avernus est une troupe au passé tumultueux si l’on en croit son CV. Formée en 1992, dissoute en 2009 pour finalement réapparaître après seulement trois années d’inactivité en 2012, son parcours fait montre d’une certaine instabilité. Ajoutez à cela la production d’un seul album (précédé de nombreuses démos certes) en 1997. Pas franchement l’historique d’un groupe qui sait ce qu’il fait. Pourtant, dans tout ce chaos on note que les membres ont tous plus de vingt ans d’ancienneté cumulée dans le groupe, malgré une masse bouillonnante de membres de passage dans les années quatre-vingt-dix (et même le départ du compositeur principale/fondateur en 2007-2008...). Alors quid de la musique ?

Il est mentionné qu’à ses débuts le groupe favorisait les Paradise Lost et autres Dead Can Dance de ce monde dans une mixture doom/death fort à la mode à l’époque, pour rapidement évoluer vers du goth rock. Ok, soit. Pourtant, vous vous doutez bien que si votre dévoué chronique présentement leur première sortie officielle depuis plus de vingt ans (leur dernier EP date de 2003), ce n’est pas pour parler violet, tristesse et pluie. Non, Grievances a un fond bien plus gras, s’agrippant aux extrémités caverneuses du metal pour s’offrir au doom/death n’hésitant pas à léchouiller le funeral. Pour autant, la musique du quatuor affiche sans vergogne des mélodies lourdes, rappelant en cela les Mournful Congregation ou Ahab voire du Esoteric. Les titres tutoient dès lors de manière fort compréhensible les neuf minutes… même si Avernus sait aussi contenir leur durée en-deçà des cinq minutes.
Car Grievances, s’il est affaire de lenteur et de lourdeur, ne referme jamais totalement la porte sur la lumière. "Exitus" représente bien cette volonté constante de ne pas assommer l’auditeur, et même, de lui octroyer un espoir. C’est alors que nous réalisons avoir à faire à du doom/death certes bien pachydermique mais qui ne renie pas la musique ni les rythmes. Sans parler de véritable déluge, la présence d’accélérations notables apporte une preuve en ce sens. Et même des riffs, oui, des vrais riffs de metal, certes lourds, mais clairement discernables, joués à des vitesses tout à fait classiques. Bref, les Américains ne sont pas un simple succédané de clichés doom troglodyte parfois s’apitoyant bien trop, et bien tout seul, sur son sort. Place est faite à la lumière, oui. Et… allez, parfois à des teintes nautiques comme qui vous savez (sauf que c’est réalisé sans utiliser de bruits maritimes).
Le charme. Voilà un mot ma foi fort inattendu dans cette chronique et qui pourtant fait irruption spontanément. Grievances possède du charme. Dans sa configuration d’album pesant, dans tous les sens du terme, sans renier ce qui fait de nous des êtres humains sensibles. Oui on peut parler d’ouvertures gothiques parfois, mais le romantisme noir est loin d’avoir droit de cité majoritaire. En fait, c’est surtout le doom aérien si je puis me permettre qui gagne la partie dans un retournement inattendu des valeurs pour une telle musique.


Sous le charme donc, je suis tombé sous le charme de cette sortie qui ravira à n’en point douter les amateurs de doom corsé rythmiquement et pourtant empreint de lumière dans son expression. Alors bravo, en espérant ne pas devoir attendre vingt-sept ans pour le prochain album (bien que cela soit fort doom).





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