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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 06 juillet 2024
Sa note : 17/20

LINE UP

-Horace "Waldorf" Rosenqvist 
(chant+guitare+claviers+basse+batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Annemari Välipelto
(chant)

-Sara Orania
(fipple flute)

-Hayley Anderson
(violon)

-Troy Allen Schafer
(violon)

-Zebådee Scott
(percussion)

TRACKLIST

1) By Tallow North
2) Into the Earth
3) A Solitary Demise
4) Night to Her Gloam
5) Somber Loom
6) May Frost-Laden Vale
7) Amidst Soughing Tristesse
8) The Pillared Dark

DISCOGRAPHIE

Griseus (2011)
Bellum I (2021)
Bellum II (2024)

Aquilus - Bellum II



- Excusez-moi, mon brave ! Où se trouve la Tour d’Aquilus ? Je suis le Comte Waldorf. Je me suis égaré !
- La Tour d’Aquilus ? Ha ha ! Vous y êtes pas du tout ! Ici vous êtes chez la Peste Noire !
- Diantre ! Je me suis totalement fourvoyé ! Désolé pour le désagrément, mon brave !
- Hé, là, pas si vite ! Maintenant que vous et votre belle cape en zibeline êtes venus par-là, repartir ne va pas être si simple…
- Lâchez-moi, manant !
- Quoi ? On fait des manières ?
- Grrrrrrrrr….

Le « manant » gît au sol. Le Comte a décampé plus vite que la poudre. Ils ne vont pas tarder à le poursuivre. Il fulmine. Comment diable a-t-il pu se désorienter à ce point ? Hors d’haleine, il atteint la lisière de la forêt. La forêt. Celle qui hante ses rêves. Il y a perdu Isabelline et Lucille. Il a converti sa douleur en musique. Bellum. « Si je m’en sors, je promets de composer un Bellum II. » Waldorf s’en est sorti. Il a tenu parole. Le résultat ? Une brillante pièce, un tantinet plus apaisée que la première partie, comme si le fait d’avoir échappé aux pestiférés avait soulagé un peu ses blessures. Sur Bellum II, il a osé un peu plus, tout en restant extrêmement fidèle aux stricts principes de compositions qu’il s’est fixés sur Bellum I, à savoir un enchevêtrement classieux de mélodies soutenues par moult arrangements symphoniques et par de beaux chœurs. La première partie de l’œuvre s’avère être du Aquilus pur jus, les embardées brusques et rêches y côtoient les moments les plus apaisés avec la guitare acoustique en vedette. Sorte de rappel du champ des possibles de l’Aquilus « classique », "Night to Her Gloam" ponctue en grande pompe la fin du premier acte. Puis, le propriétaire de l’Aquilus Tower cherche à élargir son champ d’exploration.
Sur les quatre titres restants, un seul est résolument metal : le long "My Frost-Laden Vale", où, tel Thy Catafalque sur Meta, Aquilus s’essaye à un rythme plus lent et à un esprit plus doom. Pour les autres compositions, nous avons droit à la typique outro dark-ambient, terminée sur un extrait de film, dont la teneur rappelle le début d’"Eternal Unrest", de l’album précédent, et au doux timbre lyrique d’Annemari sur un essai « dark neo classique » - "Amidst Soughing Tristesse". Le troisième titre « hors-norme », "Sombre Loom", est peut-être le plus surprenant. Il s’agit de cinq minutes de musique symphonico-acoustique assez légère, au rythme presque entraînant. Cette seconde moitié d’album est-elle réussie ? Bien sûr que oui ! Bon, d’accord, je suis tellement fanboy de ce projet que même si Horace décidait de reprendre l’ensemble de la discographie de Jul et d’Yves Montand, je trouverais ça génial. Mais tout de même, au-delà de la pure subjectivité, non seulement cette deuxième partie est d’excellente qualité mais encore elle confirme ce qui n’était pas très compliqué à imaginer : si Aquilus décidait de sortir un album non metal, le résultat pourrait être fantastique, tellement l’ambiance de vieux film vampirique qui transpire de chaque pore de la peau de Waldorf pourrait être déployée via de multiples supports musicaux. Bref, violente ou plus introvertie, la musique d’Aquilus continue à constituer un refuge contre les affres de la réalité.

Promis : à partir de Bellum CMXVIII, je commencerai à émettre des réserves quant à la capacité de renouvellement de l’exceptionnel projet australien. En attendant, je continue à me perdre dans ce classieux mélange de colère et de châteaux. Épatant, évidemment.






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