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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 09 juin 2024
Sa note : 17/20

LINE UP

-Udo Dirkschneider
(chant)

-Wolf Hoffmann
(chœurs+guitare)

-Jörg Fischer
(chœurs+guitare)

-Peter Baltes
(chœurs+basse)

-Stefan Kaufmann
(chœurs+batterie+percussions)

TRACKLIST

Disque 1 :

1) Metal Heart
2) Breaker
3) Screaming for a Love-Bite
4) Up to the Limit
5) Living for Tonight
6)
Princess of the Dawn
7) Neon Nights
8) Burning

Disque 2 :

1) Head over Heels
2) Guitar Solo Wolf
3) Restless and Wild
4) Son of a Bitch
5) London Leatherboys
6) Love Child
7) Flash Rockin' Man
8) Dogs on Leads
9) Fast as a Shark
10) Balls to the Wall
11) Outro (Bound to Fail)

DISCOGRAPHIE


Accept - Staying a Life (live)
(1990) - heavy metal - Label : RCA Epic Records



L’année 1989 est presque terminée, Accept aussi. La formation de Solingen ne s’est finalement pas remise du départ d’Udo Dirkschneider, son chanteur charismatique. En guise de cadeau d’adieux, le groupe fait paraître un double album enregistré en public au Festival Hall d’Osaka, le 18 septembre 1985, l’une des quatre dates visitée par le Metal Heart Tour au Pays du Soleil Levant. Les banlieusards de Düsseldorf y donnaient des concerts pour la première fois, comme leurs compatriotes de Scorpions quand ils enregistrèrent les Tokyo Tapes quelques années plus tôt.

La comparaison avec le live mythique des parrains du hard rock allemand n’est pas anodine. Comme son illustre modèle, Staying a Life sort après une période qui s'achève, celle des premiers succès après des années de vaches maigres, sanctionnée par la démission d'un membre éminent de l'équipe. L'objet est produit par le batteur, Stefan Kaufmann, (et non Michael Wagener ou Dieter Dierks, aux manettes des fulminantes pépites des années quatre-vingt), aidé au mixage par Uli Baronowsky qui s’est occupé des premiers LP d’U.D.O., quasi les seuls pour lesquels il était crédité jusque là. Malgré le peu d’expérience du duo œuvrant derrière la console, Staying a Life sonne bien. Sacrément bien, même. Le ton est donné sur "Metal Heart", son intro orientalisante, son refrain bulldozer, son solo démesuré piqué à Beethoven : la batterie mate est très audible mais pas écrasante, tous les instruments sonnent distinctement et avec puissance. Quant à Udo, il est très en voix, merci pour lui. L’exécution de "Metal Heart" à la note près, ce qui ne sera pas le cas de toutes les chansons, permet de vérifier que le lutin hurleur et ses compagnons font sur les planches ce qu’ils réalisent en studio, et inversement. À cette entrée en matière magistrale succède une autre chanson éponyme, "Breaker", dans une verve nettement plus gaillarde qu'en studio - Udo vire toutes les vocalises glam et va à l’essentiel. Ces relectures percutantes boostent les extraits de Breaker et Restess and Wild, un peu à l’étroit dans leur production d’origine : " Burning", que Wolf Hoffmann et Jörg Fischer truffent de solos plus angusyoungiens que jamais - et Udo de vocalises stridentes, au plaisir manifeste de l'audience nipponne qui applaudit pendant les breaks ; "Son of a Bitch", à la hargne décuplée ; "Flash Rockin' Man" amorcé par le fameux riff vernaculaire popularisé par Iron Maiden sur "2 Minutes to Midnight" ; "Fast as a Shark", souvent présenté comme le premier titre thrash metal de l’histoire, ici débarrassé de son introduction problématique, qu’Udo lance d’un cri de suidé dans une interprétation compacte et sans pitié, à l’instar de "Restless and Wild" ; le mélancolique "Neon Nights", révélé dans une tension qui lui confère une aura déterminante.
Contrairement au premier LP hard glam et au discoïde I’m a Rebel pudiquement mis de côté, Balls to the Wall, le LP qui avait révélé le quintet à l’international, est généreusement représenté. Si le mid tempo "London Leatherboys" est joué à l’identique, "Love Child" bénéficie d’un chant plus assuré et de chœurs sur le refrain, "Head over Heels" d’une introduction renforcée en plus du solo de basse - rien de virtuose mais gros impact. Surtout, la chanson-titre qui clôture la prestation (si l'on exclut la bande enregistrée de "Bound to Fail") est déroulée en mode xxl, avec une exposition allongée, un break à la basse dont la mélodie est reprise par la foule, qu’Udo fait hurler une dernière fois alors que le morceau semblait fini. Les frissons. Le gang teuton étant venu défendre son dernier effort en date, c’est logiquement que plusieurs occurrences de Metal Heart figurent dans la setlist. Ça tombe bien, celui-ci est souvent considéré comme le sommet artistique de la troupe. Les fans historiques qui le trouvent trop commercial pourront râler sur la présence de "Screaming for a Love Bite" et "Up To The Limit", l’un toujours aussi racoleur (et peu adapté au chant râpeux d’Udo), l’autre toujours aussi répétitif (à côté, "Suzie Smiled" de Tygers of Pan Tang c’est du prog). Cependant, le second nommé gagne en épaisseur et en tranchant ce qu'il perd en groove.
Valorisé par ce traitement vivifiant, "Living for Tonight" récupère une orthographe réglementaire ainsi qu'une bonne dose de vigueur via la section rythmique, tandis qu'Udo en profite pour abaisser le niveau d'amabilité. Et si l’on peut déplorer l’absence du flippant "Teach us to Survive", sans s’en étonner non plus tant cette composition est à part dans la discographie du collectif, une grosse louche de menace est servie à l'occasion d'un "Dogs on Lead" en mode customisé. Et puis il y a "Princess of the Dawn". Plus ample, plus heavy, plus tendue que la version studio. Rien que le flanger sur l’intro modifiée file la chair de poule. Le parterre chante le refrain (simple, il est vrai) à la place d’Udo, lui-même très incisif, ajoutant l’émotion à l’efficacité, émotion renforcée lorsqu'il fait retentir les chœurs avec le seul soutien de la batterie et des applaudissements. Au lieu de la coupure nette de l'originale, conclusion qu’Hoffmann n’aimait pas, les cinq gaillards concoctent une fin héroïque après que Herr Dirkschneider a fait de nouveau participer l'assistance. Un grand moment.


Quelle bonne idée que d’avoir publié ce concert ! Probablement galvanisés par leur première expérience au Japon (musicalement du moins), les cinq d’Accept livrent une performance majeure, mise en valeur par une production alliant puissance et dynamisme. Captée pendant l’apogée artistique des darons du heavy metal germanique, elle possède ce supplément d’âme qui transcende l’habituel best of que constitue ce genre d’exercice, en l’occurrence le florilège de la demi décennie dorée qu’Accept vient de traverser. S’il ne devait subsister qu’un seul enregistrement de cette période concernant la horde rhénane, ce serait assurément celui-là.


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