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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 10 février 2023
Sa note : 17/20

LINE UP

-Omar K.
(chant+guitare+basse+trompette+claviers)

-Mink Koops
(batterie)


TRACKLIST

1) Gezag
2) Bloeddraad
3) Gewesten der tijd
4) Baken
5) Verbod
6) Het slot

DISCOGRAPHIE

Euprosopon (2018)
Vergezicht (2021)

Iskandr - Vergezicht
(2021) - black metal pagan - Label : Eisenwald



Un ciel hivernal totalement dégagé, à l’heure du crépuscule. L’air froid qui vous pique le visage. La lumière orangée meurt doucement, comme un vieillard apaisé. Les montagnes alentour, elles, sont déjà passées du côté obscur. Vous vous sentez bien. Iskandr est à vos côtés.

Certaines œuvres de black metal sentent la crasse, la moisissure des caves et des cryptes. Certaines œuvres de pagan metal nous éclaboussent du sang des batailles. Vergezicht a beau s’agiter par moments, le troisième album d’Iskandr respire la sérénité et la force tranquille puisées tout au long de balades dans la nature. Vous l’aurez compris : j’aime cet album. Iskandr y délivre une musique inspirée par le Ruun d’Enslaved et le Bloem de Fluisteraars. C’est logique, vous me direz, puisque, d’une part, Mink Koops officie chez Fluisteraars et, d’autre part, tout bon black métalleux voulant élargir et pacifier ses horizons au-delà de l’inner circle a écouté, un jour ou l’autre, ce joyau qu’est Ruun. En parlant des amateurs exclusifs de trve black, ils reprocheront une certaine indolence à l’œuvre - comprenez : « on se fait chier ! ». Et ils n’auront pas tort quant à la relative lenteur du tempo : Iskandr ose enchaîner deux (longs) morceaux très pépères de suite, à savoir "Bloeddraad" et "Gewesten der tijd".
Certains auditeurs peuvent se perdre au milieu de tout ce calme, cette multiplicité des arpèges acoustiques et cette profusion de chœurs. Mais, entre nous, qu’est-ce qu’ils sont beaux ! Leur omniprésence est l’une des grandes forces d’une œuvre qui sait tout de même accélérer le mouvement ("Gezag", "Baken") et/ou noircir son propos ("Het Slot"). On ne peut pas parler d’uniformité. "Baken" s’avère même une chanson très variée, initiée et terminée en mode pagan total, mais nous gratifiant, au milieu, d’arpèges évoquant l’Opeth d’Orchid et Morningrise (la meilleure période, donc). L’album fait partie du genre d’œuvres à écouter en entier, sans activités annexes perturbantes mais s’il fallait ressortir quelques titres, la subtilité et la versatilité de "Gezag", la magnificence des chœurs de "Bloeddraad" et l’aspect ténébreux, plus agressif - les cavalcades sont typiques de Fluisteraars-  de "Het slot" auraient ma préférence. Mais tant qu’à faire, prenez l’ensemble et absorbez-le sans crainte. Ça vaut le coup.


Promis, je vais écouter le reste de la discographie d’Iskandr, mais pour cela, il faut que j’arrive à sortir de Vergezicht. Que les montagnes qui me retiennent prisonnier daignent me laisser partir, et que le ciel se voile. Car pour l’instant, je n’ai pas envie de bouger. Vergezicht encore et encore.





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