18908

CHRONIQUE PAR ...

3
TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 15/20

LINE UP

-Chris Anning
(tout)

TRACKLIST

1) Cocoon Hetacomb
2) Dripping with Skin
3) Vault of Obscurity
4) Gate of Dismal Torture
5) The Ethereal Deceased
6) Monastery Worms
7) Solemn Desolation
8) Cadaverizor
9) Clandestine Ruination
10) Celestial Extinction

DISCOGRAPHIE


Cryptivore - Celestial Extinction
(2022) - death metal - Label : Bitter Loss Records



Miam, de la viande bleue, encore une fois. Décidément, ce début d’année semble placé sous le signe de la barbaque à foutraque. Par contre, cette fois la livraison vient avec une question philosophique : qu’advient-il de l’influence lorsqu’elle-même est un hommage à une autre influence ? Le groupe est-il dès lors influencé par l’influence de l’influence ou non ? Décidément, l’année 2022 amène sa cohorte de problèmes insolubles.

Prenez Cryptivore, leur influence principale est Bloodbath. Sauf que tout le monde sait pertinemment que Bloodbath n’est lui-même qu’un hommage aux Grands Anciens du death metal, à savoir Entombed, puis plutôt Floride par la suite, sans renier son origine géographique. Et donc Cryptivore s’inspire largement de Bloodbath. Et donc de Entombed en mode très énervé à l’Américaine. Et c’est tant mieux. Car pour celui qui n’a pas digéré le virage groove’n roll du groupe, le voici face à un représentant moderne, tout autant que respectueux des traditions du passé. Moderne au sens où la violence à fait ses gammes depuis trente ans et s’est démocratisée dans une vitesse désormais banale. Moderne à travers une production guitare tronçonneuse d’époque, sans pour autant se départir d’une précision en droite ligne avec les standards du moment. Tradition, ben oui, les guitares, les séquence de groove subreptices et ces soli tellement à part sur le plan sonore, pur années quatre-vingt-dix.
Copier est-il tricher si l’on en croit l’adage ? Non, car on peut copier en faisant les choses à sa façon, aussi illogique cela puisse-t-il paraître. Ce que fait Cryptivore avec un talent certain, et une abnégation presque admirable. Force est de reconnaître, malgré l’évidence des sources d’inspiration, que l'Australien (Chris Anning s'occupe de tout) puise dans un univers créatif assez vaste pour se démarquer des aïeuls. Loin de moi l’idée d’annoncer une quelconque originalité, toutefois le test de la personnalité passe, avec un album différent de ce qu’à pu produire Bloodbath, malgré toutes les ressemblances. Se calant entre un Resurrection Through Carnage et Nightmares Made Flesh, Celestial Extinction ravira à coup sûr les amateurs de death old-school qui parviennent à ne pas être que passéistes. Aidés en cela qu’ils le seront par des riffs saignants, une batterie tranchante, basée sur un mélange savant de blasts et de breaks dévastateurs, le tout agrémenté d’un chant gras, peu varié mais diablement efficace.
Car dans ces compositions réside la qualité qui retiendra votre attention. Une avancée implacable dans les méandres de la suppuration humaine. On vit gore ou on ne vit pas, disait Emmanuel Kant, ou peut-être son homologue Texan. La partie rythmique abattant son travail méticuleusement, les guitares sont tout à leur aise pour dévoiler des accélérations délicieuses en même temps que des pavoisements lourds de conséquences. Et voici une bien pertinente façon d’apprivoiser nos cerveaux ramollis, refuser la confrontation grotesque monolithique permanente pour, au contraire, s’épanouir dans des réjouissances plus variées, se faisant vectrices d’aérations inclusives. Entendons-nous, parler aérations et variété dans un album de death pur jus, ce n’est pas de la guitare sèche et des claviers prog, on s’en tient aux exquisités des accords et du jeu sur la vitesse. Et ça marche.


Bien peu fin, fringant pour compenser, Celestial Extinction se pose comme une livraison qui va compter en ce début d’année 2022. A réserver évidemment à une population fermement friande de death old-school à la recherche de nouveauté (qui a dit paradoxe ?), l’album contentera à haute dose.





©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 7 polaroid milieu 7 polaroid gauche 7