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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2022
Sa note : 15/20

LINE UP

-Stefano Nusperli
(chant+claviers)

-Simone Bacchi Mottin
(guitare)

-Francesco Ideo
(guitare)

-Daniele Cantaboni
(basse)

-Ciro Salvi
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement :

-Ivan Giannini
(chant sur "Stormbound")

-Federica Colombo
(violoncelle sur "The Angel in the Lighthouse")

TRACKLIST

1) At Candle Light
2) Departure Song
3) The Dove and the Serpent
4) The Angel in the Lighthouse
5) The Drowned
6) Stormbound
7) Arkangelos
8) Of Dew and Frost
9) Rain
10) Moonlight Requiem

DISCOGRAPHIE

Aqva (2022)

Beriedir - Aqva



Transalpinie Spidarie. Ne cherchez pas à comprendre plus avant, ça devrait venir avec le reste de la chronique. Beriedir… misère, c’est un mot elfique sorti d’un langage de la Terre du milieu. L’effroi saisit alors une grande partie de la population, à juste raison. Néanmoins, avant de prendre un pilori pour les clouer haut et fort tout enduits de leur honte, sachez que ces cinq jeunes hommes pratiquent la musique dans Beriedir depuis 2012 avec un album et un EP à leur actif. Les plus perspicaces auront dès lors calculé un deuxième album. Bingo.

Arnold Beckenbauer dans Last Action Hero ne l’aurait pas mieux dit. Mais au fait, on ne s’est pas présenté. La main complète de fiers gaillards certes, d’une origine assez peu réputée dans le metal : Italie. Pour une fois qu’on leur met leur race à quelque chose, profitons-en. Les hurluberlus s’entichent qui plus est d’un genre pour le moins sujet à gros doute : power metal progressif. Hurgh, la lutte est dure. Sauf que le travail du chroniqueur est de passer outre toutes ses craintes et affronter vaille que vaille ses préjugés. Surtout qu’il peut s’armer de l’écoute préventive pour opérer sa sélection. Et cette écoute eut le mérite de me remonter le moral. Car power prog est effrayant à juste titre tant l’amoncellement de clichés se meut sournoisement derrière ces termes. Ajoutez donc speed. Car si oui, il y a du power dans ce qu’un Stratovarius peut se présenter comme power, ou éventuellement un Gamma Ray, attendez-vous à vous abreuver de speederies dignes d’un Sonata Arctica tout encore trémoussant dans sa jeunesse primesautière par fugaces instants.
Progressif… le terme est tellement fourre-tout que pourquoi pas l’accepter pour des compositions se prélassant allègrement par-delà les cinq minutes tout en soignant leurs propositions par des riffs variés et des rythmiques changeantes. Même la référence à Dream Theater s’impose sur le début de "Rain" ou la sonorité de certains passages de claviers. Sauf que ce progressif-là n’est pas du progressif, il se veut un synonyme de sophistiqué pour appâter le chaland si vous voulez mon avis. Alors que Aqva n’est pas sophistiqué, il est foutrement efficace. Production ultra pro, jeu carré et même les claviers dans le plus pur jus synthé à la ligne de crête de l’eurodance des années quatre-vingt-dix soulignent un groupe aficionado des autres Masterplan et tous ces groupes bien plus power/speed que prog. Néanmoins on peut reconnaître aux Ritaux la volonté de sortir rythmiquement d’un bête poum-tchac qu’ils effleurent malgré tout.
C’est franchement agréable car cette simplification musicale devient urticante à seulement basse dose. Et du bon power ne serait rien sans un chant épique, envolé et capable de pousser dans les aigus. C’est le cas, sans excès fort heureusement. Stefano Nusperli possède un timbre très enfantin, pour autant il n’oublie pas de se montrer plus sombre (et même pousser le très petit growl de manière tout à fait mesurée), avec pour effet de donner plus de relief à une musique qui est de toute manière fort réjouissante globalement. Il suffit de s’abandonner dans le refrain montant, et pour tout dire ultra prenant, de "Arkangelos" pour se convaincre que décidément, ils tiennent le bon bout. Puis matez le clip merde !


Amateurs de power, de speed mais pas trop et… bon de prog mais version pas prog du tout, plantez votre premier drapeau de l’année car Beriedir fait mentir son nom clichesque au possible. D’une musique somme toute fort convenue, il en tire la substantifique moelle avec une formidable efficacité grâce à une maîtrise des codes de tous les instants sans oublier ce qui fait cruellement défaut à trop de concurrents : la musicalité.



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