CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
14/20
LINE UP
-Dave Grohl
(chant+guitare+batterie)
-Pat Smear
(guitare)
-Nate Mendel
(basse)
TRACKLIST
1)Doll
2)Monkey Wrench
3)Hey, Johnny Park!
4)My Poor Brain
5)Wind Up
6)Up In Arms
7)My Hero
8)See You
9)Enough Space
10)February Stars
11)Everlong
12)Walking After You
13)New Way Home
14)Requiem
15)Drive Me Wild
16)Down In The Park
17)Baker Street
18)Dear Lover
19)The Colour And The Shape
DISCOGRAPHIE
Foo Fighters restera le groupe de deux albums. Le premier, éponyme, avait eu l'effet d'une bombe à sa sortie, révélant au public les talents de compositeur de Dave Grohl. Son successeur en est la suite logique, différent sur la forme plus que sur le fond. Divisé en deux parties avec d'un côté des titres pop légers et sympathiques, un peu dans la lignée de "Big Me", avec toujours des réminiscences des Beatles, et de l'autre les titres pêchus aux mélodies efficaces. Pour ne pas gêner la créativité de Kurt Cobain, Dave Grohl reconnaîtra lui-même s'être volontairement mis en retrait dans Nirvana. Il a pourtant complètement réussi sa reconversion avec les Foo Fighters, les fans de Nirvana le suivront sans broncher. L'ancien bassiste de Nirvana ne jouira pas du même sort avec son groupe Sweet 75, pour une carrière confidentielle.
Au niveau production, c'est du propre. Les quelques délires bruitistes du premier album (rappelant un peu ceux de Nirvana) ont disparu, place à la mélodie. On pourra soupçonner les Foo Fighters d'essayer de s'attirer les faveurs des médias avec le très radio-friendly "Monkey Wrench", mais "This Is A Call" de l'album précédent se situait déjà dans cette optique. "Everlong", le second single, est un choix plus risqué par contre puisque ce n'est pas vraiment le genre de morceau joyeux et facile, malgré un refrain tubesque. Il obtiendra pourtant un joli succès aux States et passera tout le temps à la radio.
Là où les Foo Fighters sont les meilleurs, ce sont dans les contrastes entre passages calmes et refrains furieux ("My Poor Brain", "Enough Space"). Le chant de Dave Grohl trouve cependant vite ses limites lors des passages hurlés, qui me semblent un peu forcés. Dave Grohl lui-même reconnaîtra plus tard avoir été hyper tendu et stressé lors de l'enregistrement de l'album, et ça s'entend !!! Kurt Cobain était bien plus doué à ce niveau-là. Par contre, pour chanter tout en douceur, tout baigne, Puisqu'on parlait de Kurt Cobain, on retrouve à nouveau un clin d'oeil à Nirvana sur "Wind Up", agressif et pourtant bien plus fin que le "Weenie Beenie" du premier album. Doté d'un refrain mélodique et rageur, de couplets chantés façon Kurt Cobain, "Wind Up" est le genre de morceau qui fait que la réputation des Foo Fighters d'un groupe bourré de peps est encore justifiée. Mais il n'y en a pas d'autres de cette trempe sur ce disque, c'est dommage ! Car les morceaux comme "Doll", "Walking After Yo"u ou "See You", aussi sympathiques soient-ils, sonnent un peu nunuche à comparer de l'ouragan à venir en fin d'album.
Le sommet de l'album est (et de loin) "New Way Home", absolument magnifique ! Originale dans sa structure, avec des mélodies à fleur de peau tout en conservant l'énergie Foo Fighters, "New Way Home" s'arrête d'un coup pour ensuite enchaîner crescendo une montée en puissance d'une intensité que l'on retrouve nulle part ailleurs sur le disque, avant un final jouissif avec le refrain répété à l'infini... pas de doute, cette compo représente ce que les Foo Fighters ont fait de mieux jusqu'à présent ! Comme Kurt Cobain en son temps, Dave Grohl a un peu tendance à nous resservir le même genre de mélodies à chaque fois ("Walking After You" fait un peu penser à "Big Me" en plus lent). La recette qui fonctionne encore à présent risque de ne plus être valable pour les prochains albums.