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CHRONIQUE PAR ...

42
Wotan
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Ryan Osterman
(guitare+chant)

-Evan Phelps
(guitare)

-Alexander Reith
(basse)

-Austin Rheinholz
(batterie)

TRACKLIST

1) Dark Stone
2) Arrows
3) Drag Me Into the Woods
4) Yawning
5) Seer
6) Two Waves
7) Take Me With You
8) Vespertine
9) Same Blood
10) Sleep Tongue

DISCOGRAPHIE


Holy Fawn - Death Spells
(2018) - post rock black metal shoegaze - Label : Autoproduction



Le mouvement post-black/ blackgaze semblait ne pas avoir atteint les États-Unis. Il y a bien l’exception Deafheaven pour confirmer la règle, mais les terres américaines semblent préférer leur post-rock mixé avec du hardcore atmosphérique à la Neur-Isis. Enter Holy Fawn. Venu de l’Arizona, ce quartet prend la digne succession de Deafheaven, surtout que ce dernier a supprimé le metal dans sa musique et tourne maintenant vers le post-rock pur et dur.

Et dès l’ouverture, mon dieu, quel pied. Death Spells fait partie de ces albums dont la première piste enterre tout le reste. Une nappe de clavier mélancolique, qui monte doucement pendant une vingtaine de secondes. Puis des guitares ultra-saturées viennent casser cette mélancolie par une rage sourde, puis la rythmique lourde, empreinte de doom se pose dessus. Vient se poser alors un chant éthéré, tellement haut perché qu’il murmurerait à la lune. Tellement androgyne que plusieurs auditeurs se trompent sur le sexe du chanteur. Tout en empruntant au metal, ce morceau est du pur shoegaze. Mais Holy Fawn trompe les pistes et la fin, bruitiste, nihiliste et black metal nous sort de notre torpeur onirique pour nous emmener directement dans un cauchemar. Jamais depuis Alcest je n’avais entendu une aussi belle symbiose de metal et de shoegaze. Une pure réussite, un beau moment de musique.
La suite est un peu en retrait, Holy Fawn ne poussera plus les potards aussi loin sur les cinquante-cinq minutes restantes. Mais ne démérite pas pour autant. L’ambiance reste belle, toujours une forme de mélancolie pastorale (un exploit pour un groupe venu du désert de l’Arizona), avec des touches bruitistes symbolisant une forme de rage, jamais contenue. Cette alternance se retrouve sur “Arrows”, “Yawning” (qui tire vers le rock dans son final explosif) ou “Sleep Tongue”. Parmi les influences évidentes du groupe nous trouvons Alcest, déjà mentionné, mais aussi My Bloody Valentine (comment pourrait-il en être autrement ?) et Sigur Rós. Mais les Nord-Américains ne campent pas sur leurs acquis et s’ouvrent : “Vespertine” comporte des éléments électroniques pour une composition plus posée, mature que les autres. Et la très belle “Seer”, un titre 100% post-rock, beau et calme. À noter qu’une version alternative encore meilleure se trouve en streaming où celle-ci est offerte par le groupe pour l’achat d’un t-shirt.

La relève de Deafheaven semble assurée. Même si Holy Fawn n’est pas une suite exacte des Californiens, sa personnalité lui assure une certaine assurance d'être reconnu. Death Spells est un excellent début. Son titre d’ouverture certes explose toutes les autres compositions, mais le niveau reste suffisamment bon pour apprécier l'ensemble.





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