CHRONIQUE PAR ...
Fishbowlman
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
12.5/20
LINE UP
-Fish
(chant)
-Robin Boult
(guitare)
-Mickey Simmonds
(calviers)
-Steve Frances
(basse)
-Dave Stewart
(batterie)
TRACKLIST
CD 1
1)Perception of Johnny Punter
2)What Colour is God ?
3)Family Business
4)Mr. 1470
5)Jungle Ride
6)Medley : Assassing / Credo / Tongues / Fugazi / White Feather
CD 2
1)Cliché
2)Brother 52
3)Lucky
4)Internal Exile
5)The Company
DISCOGRAPHIE
Fish -
Tales From The Big Bus
Enregistré à Cologne en Allemagne, ce live fait suite à la sortie de l'album Sunsets On Empire, le soi-disant album de la résurrection pour Fish. Perso, je l'ai toujours trouvé assez indigeste ; l'association Fish-Steve Wilson dans l'écriture des morçeaux tourne à vide et n'a pas vraiment donné lieu à quelque chose de vraiment exceptionnel. 4 titres de Sunsets Of Empire sont joués ici, ce qui est largement suffisant : le concert débute avec le très rock "The Perceptions Of Johnny Punter" qui s'étend sur plus de 10 minutes, avec le même riff répété 100 000 fois ce qui devient vite très chiant. Et sur 10 minutes, pas d'impros, rien du tout, juste un espèce de larsen insupportable pendant la partie solo, super ! Heureusement que le refrain est là pour sauver le morceau du gouffre. S'ensuit "What Colour Is God" et ses percus, et un groove que j'ai jamais vraiment réussi à apprécier mais bon, faut dire que ce morceau est d'une grande platitude ! Non, rien à faire, la magie Steve Wilson ne prend pas quand il écrit pour Fish. les morçeaux de Sunsets On Empire restent écoutables grâce à la patate dégagée sur ce live; Fish pète le feu malgré sa voix qui flanche un peu à cause de la bière qui coule à flot ce soir là ! Et ses musiciens assurent trop et ne se content pas du minimum syndical en rejouant à l'identique les versions studios.
L'acoustique "Jungle Ride" est finalement le seul extrait de Sunsets... digne de ce nom, il dégage une atmosphère très spéciale mais c'est surtout les arpèges au milieu du morceau qui sont magnifiques. Quoiqu'il en soit, "Jungle Ride" n'a pas été écrit par Steve Wilson, ce n'est pas un hasard. Les premiers albums de Fish sont les meilleurs et on s'en rend compte très vite à l'écoute des extraits de Vigil.., avec la superbe ballade "Cliché" et le «piano-bar» "Family Business", l'un des meilleurs titres de Fish. Leur rendu live est dantesque, même si on peut regretter que le chant de Fish ne soit plus aussi performant qu'à l'époque de Vigil... , enfin à force de picoler c'est pas étonnant ! Mais ce sont sur les vieux titres que le groupe se lâche le plus, ceux de Sunsets... font office d'entracte à coté ! Le medley qui alterne des titres de Marillion avec des extraits de l' album Internal Exile ("Credo" et "Tongues") est tout simplement génial, avec des impros pour faire durer le plaisir pendant 20 minutes. "Assassing" est joué de manière festive, avec le solo de guitare complètement modifié et ça sonne super bien ! Idem pour "Fugazi" où seulement la fin est jouée et le medley se termine en apothéose avec "White Feather" sur lequel le groupe fait tourner le morceau pendant plus de 5 minutes avec quelques solos de synthé bien kitschs comme à la grande époque. J'avais toujours trouvé "White Feather" banal sur Misplaced Childhood, mais en live, ce morçeau prend toute son ampleur, c'est vraiment le truc parfait pour faire la teuf ! Ce medley est évidemment le sommet de ce live. C'est incroyable comment Fish a réussi à dépuceler ces vieux titres de Marillion, bien plus que Marillion eux-mêmes d'ailleurs !
Sur l'ensemble du live, l'atmosphère est très conviviale, Fish n'hésite pas à déconner avec la foule et à partir sur de longs speechs en anglais et parfois un peu en allemand. Il parle de tout et de rien : de politique, de la presse, de cul, de son passé avec Marillion où il se moque de lui-même et des chansons d'amour en général pour ensuite enchaîner de manière magistrale sur "Cliché" ! Mais parfois, on aimerait bien qu'il la ferme un peu le Fish, comme sur cette version interminable de "Lucky" (20 minutes) où il en fait un peu beaucoup et cela contribue vraiment à faire chuter l'intensité de ce live. Et pour finir, un mini-medley sympathique "Internal Exile" / "The Company", ses 2 chansons les plus influencées par la musique écossaise. "The Company" n'a pas la même classe que sa version studio ceci dit.
Tales From The Big Bus n'est donc pas le meilleur album live de Fish, il contient de grands moments énergiques mais aussi beaucoup de longueurs et de temps morts ("Lucky", "Perceptions of Johnny Punter") ce qui nuit à son intensité. D'autant plus que "Lavender" et "A Gentleman's Excuse Me" ont été amputés du live, ça fout les boules ! A réserver aux fans de sa carrière solo, ceux de Marillion risquent d'etre déçus.