Chronique : Angrrsth Donikad (2021)

CHRONIQUE PAR ...

TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021

Sa note : 13/20

LINE UP

-Hermann
(chant)

-Grisch
(guitare)

-XII
(basse)

-Simon
(batterie)

TRACKLIST

1) Ciało me wyklęte
2) Niebiański pogrzeb
3) Niech się zaprze samego siebie
4) A czego tu się bać?
5) Pierwszy jest starch
6) Niebyt zmyślony
7) Ostatni akt

DISCOGRAPHIE

Donikad (2021)

Angrrsth - Donikad

(2021) - black metal - Label : Godz ov War Productions

Quasi nouveaux venus sur la scène polonaise, Angrrsth (il paraît que leurs voyelles s’étaient échappées lors de la création du nom du groupe) vise à se faire une place sous le soleil de Satan. Tout commence sur des roulements de caisse claire fermement annonciateurs d’une sortie brutale et fortement teintée de death. Les augures sont-ils vecteurs de vérité ?

L’on pourrait aisément sauter à la conclusion que voilà un joli clone de Behemoth. Seulement Angrrsth conserve bien plus de verve black metal en lui que son grand aïeul. Le death metal n’est vraiment qu’un appui dérisoire eu égard à la contribution du noir art. Par certains côtés, nous nous rapprochons d’un The Legion suédois, ancienne gloire du black brutal teinté de technicité. Cependant la ressemblance porte plus sur le son et l’ambiance globale que la richesse des enchaînements. Car Angrrsth ne se perd pas dans une tentative de démonstration. La musicalité demeure primordiale. Mais clairement, l’aspect vindicatif des riffs, de la batterie, incite à la comparaison. Plus prosaïquement, nous voilà face à une sortie solide de black metal rapide, carré et sans fioriture. Cette description pourra en laisser certains totalement de marbre. À raison car les souvenirs peu reluisants affluent de groupes sans âme.
Alors la décision des Polonais d’agrémenter leurs chansons de menues mélodies et d’atmosphères plus prégnantes n’est pas un luxe. À raison une nouvelle fois. Cela se passe dès "Niebiański pogrzeb" avec plusieurs ponts mélodiques intéressants. Mgła s’invite donc dans la danse. Pourtant, ne vous laissez pas leurrer, voici des ornements qui n’ont pas vocation à devenir le pilier de la musique de la horde. L’aération apportée par ce biais fait cependant son office en livrant à nos oreilles des douceurs plus délectables qu’un black brutal trop carré et monotone. Angrrsth arrive-t-il se faisant à éveiller l’intérêt avec ses friandises ? Oui dans une certaine mesure. Il est évident que la besogne est faite avec application et un savoir-faire non négligeable. Tout comme il transparaît de tout ceci que l’élève est appliqué et ne souhaite pas s’attirer les foudres des sages du genre.

Ne reste plus que l’exercice de contrition, se plier au dur jugement de l’évaluation du chroniqueur. À ce jeu, Donikąd repart avec un satisfecit discret. Du black metal vindicatif pertinemment badigeonné de mélodies fabriquées avec quelque savoir. Les amateurs du genre devraient trouver là de quoi étancher leur soif inextinguible.