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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Roger "Phycon" Markstrom
(chant+guitare+basse+batterie)

TRACKLIST

1) XVII
2) Avgrundens Återsken
3) Förmörkelse
4) Svart
5) Förbannelsen
6) Verklighetens Väv
7) En Tidlös Illvilja
8) Melankolins Ävja
9) Babylons Sand
10) Pestens Sigill

DISCOGRAPHIE


Leviathan - Förmörkelse
(2020) - black metal - Label : Bile Noire



2002, souvenez-vous. Enfin, pour ceux qui le peuvent. Certains n’existaient même pas encore. D’autres se chiaient encore littéralement dessus, tandis que les plus érudits comptaient encore leurs poils naissants. Les dinosaures pour leur part étaient au fait. Dans les chuchotements, la rumeur passait. D’oreille en oreille. Dans les milieux autorisés, ils savaient. Et ils s’autorisaient les écoutes. Far Beyond the Light, ainsi se nommait cette perle brute de black metal. Dix-huit ans déjà, putain…

Et voilà qu’une morne journée banale de 2020 - enfin pas tant que ça lorsque c’est votre anniversaire - débarque un successeur. Un suc-ce-sseur !! Nom d’une pipe en bois asthmatique ! Toute une vie d’adulte que nous attendions cela, voguant de déceptions en désillusions pour atteindre le stade du non-retour. Dix-huit longues années durant lesquelles jamais aucun signe d’espoir ne nous aura daigné être envoyé. Et bam. Retour à la case départ. Leviathan revient, sans autre forme de procès. Förmörkelse, merci pour nous. Il va falloir vivre avec lui désormais. Alors nous nous débattons, mais surtout, nous nous adaptons. Nous prenons nos vêtements de circonstance, un pantalon noir salement défraîchi par le temps qui passe, troué, de lambeaux ballants, un t-shirt, noir bien évidemment. Lui aussi, grisâtre de sa vétusté. Et alors nous entrons dans le monde de Förmörkelse
Car Leviathan, ou Phycon de son unique maître à penser et jouer (il a pris le poste de guitariste, seul qui lui échappait jusqu’à présent pour une raison inexplicable) pue la grisaille. On le savait avec l’étalon noir qu’est devenu Far Beyond the Light. Grisâtre et grésillant, d’un son formidable de pureté originelle. Peut-être aucun groupe n’aura-t-il su atteindre cette définition même du son black metal. Leviathan remet alors sa couronne en jeu avec tous les risques d’échec que cela comporte. Et échec il y a. Évidence absolue écrite d’avance. Pourtant le one-man-band se permet de retrouver le souffle d’antan. Par ses évocations du passé - vu que la personne derrière tout ça est la même - mais aussi par ses riffs. On nage en plein dans les années quatre-vingt dix. Leviathan n’a jamais été, et ne sera jamais, précurseur, il sonnait déjà vieux en 2002. Par contre, il sait formidablement proposer des riffs black metal. "Avgrundens Återsken" ou "Svart" sont autant d’exemples d'un savoir-faire ancestral. On retrouve bien sûr Far Beyond the Light… et Armagedda, dont la présence de Phycon pendant quelques années en son sein est tout sauf un hasard.
Verve, voilà ce que provoque Leviathan le Suédois. Pourtant sa musique est simple. Presque simpliste. Faussement cependant. Car là où les riffs s’enchaînent avec les mélodies dans un tout facilement assimilable, on oublie trop facilement les multiples couches. Là des guitares sèches, là des basses grondantes, ailleurs encore des claviers discrets et pour tout dire, incongrus par leur surprise, moins par leur intégration impeccable. Förmörkelse c’est cela, une ode au passé, à ce qui fut et ne sera malheureusement plus. Fort heureusement, le savoir séculaire n’est pas perdu tant que vivront sur Terre des groupes de la trempe de ceux à qui nous avons à faire. Alors oui, les grincheux grincheront, à raison. Tout ceci est bien entendu. Le niveau de surprise tape le zéro absolu sans sourciller sorti du choc initial de la sortie. On semble reprendre les choses là où 2002 les avait laissées, à la différence de l’effet de surprise qui n’existe plus et des raffinements sonores trop présents aussi bien dans la production que dans les mélodies plus évidentes et grossières (l’acoustique de "Förbannelsen" par exemple).


Toutefois, plaisir non point boudé. Kiff assuré et agenouillements mérités. On ne s’enflammera pas outre mesure, eu égard à la stricte réutilisation des recettes d’antan, lestées des menues sophistications de production et mélodiques. Mais on garde la larme à l’œil en se disant qu’un tel album est toujours possible en 2020. Et rien que pour ça, merci Leviathan.





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