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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Mark of the Devil
(chant)

-Machine
(guitare)

-Minski
(basse)

-W. Earl
(batterie)

TRACKLIST

1) Idylls of the Chosen Damned
2) The Passion of a Sorceress
3) Vintage Black Magic
4) Festival of Devotion
5) The Devil Intimate

DISCOGRAPHIE

Henbane (2013)

Cultes des Ghoules - Henbane
(2013) - black metal Un peu fou - Label : Under the Sign of Garazel Productions



Cultes des Ghoules. Des ricanements inquiétants. Henbane, un nom décidément bien énigmatique. Un son ultra brut de décoffrage. Non, décidément, les Polonais fous sont à la hauteur de la réputation qui les précède. Etonnement, démarcation, marginaux. Cultes des Ghoules profère une musique singulièrement singulière et ne laisse jamais la place au doute : ils sont à part, différents, comme le petit cousin trisomique qu’on ressort pour les fêtes de familles. Sauf qu'eux s’imposent sans demander leur dû.

Et black metal. Voici le dernier qualificatif qu’il faut ajouter à leur panoplie. Sans ça on passe à côté de la moitié de leur musique. Car si la première moitié immédiatement audible et manifestement mise en avant est la folie, voire l’avant-gardisme, il ne faudrait certainement pas oublier que la horde folle a ses racines fermement ancrées dans le black metal. Et c’est à l’aune de ce prisme qu’il faut les évaluer pour éviter toute confusion. Ils vont bien au-delà du genre, pourtant ils semblent y vouer un culte (uh uh uh) indéfectible. Il suffit simplement d’entendre le chant et la merveilleuse granularité stridente des guitares (du With Burning Tongues ?). L’évidence même. Ajoutez à ceci le caractère organique onctueux de la batterie et de l’arrière-plan de la basse. Ces gens de l’est ont tout compris. Et même au milieu de tout ceci, un titre ultra tribal et percussif comme "Vintage Black Magic" sort du lot.
Pourtant leur musique est difficile d’accès, il ne faut pas se le cacher. Absconse même par certains aspects. Les douze minutes initiales de "Idylls of the Chosen Damned" constamment sur le fil du rasoir entre black metal et autre chose d’impalpable nous mènent au bord du chaos. Les riffs ont beau avoir un son black metal, leur exécution est tout sauf black. Les rythmes employés ne sont pas communs au genre, ni même au metal en général. Cultes des Ghoules a fait sienne une doctrine large et non limitée à notre style favori. Ils puisent leurs sources pour énorme partie dans des représentations sonores difficiles d’accès. Car ce ne sont pas leurs compositions alambiquées qui dérangent le plus. La technique est honorable sans être accablante. Les changements de rythmes sont certes fréquents, mais non légion.
Ce qui dérange le plus est vraiment cette manière un peu hors-sol de faire du black metal. Comme si un amateur de musique contemporaine c’était soudainement dit « Je vais faire du true black ». Et c’est bien là que réside la caractéristique principale de la congrégation polonaise. Au final, le plus étonnant est que ça tienne la route (pas tant que ça car le successeur n’aura pas réussi à titiller mes tympans). Certes, l’ensemble est exigeant et certainement pas appréciable immédiatement, pourtant il donne un goût de reviens-y. Il n’y a aucune mélodie facile, aucun hymne ou refrain mémorisable, mais cette imperméabilité laisse transparaître quelques douceurs et éclairs de génie. Les cris de déchirements intenses de Mark of the Devil font se dire que décidément, cela vaut le coup de se torturer le cerveau. Et les riffs petit à petit se dévoilent pour fabriquer un univers cohérent et unique.


Cultes des Ghoules n’est certainement pas à la portée de tous, et il est tout à fait normal de céder à la tentation du rejet. Cependant. Il serait dommage de les écarter sans effort répété. Ce Henbane est de la trempe des albums à la personnalité excessivement marquée et aguicheuse. Réservez-vous donc de la place intellectuelle, le jeu peut en valoir la chandelle.







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