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CHRONIQUE PAR ...

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Eudus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Ascalaphus
(chant)

-Elizabeth "Bezaelith" Gladding
(chant+guitare+basse+claviers)

-Romthulus
(guitare+chœurs)

-Tal R'eb
(guitare+claviers+chœurs)

-Kore
(batterie+violon)

TRACKLIST

1) Agamemnon
2) Banishment
3) Libation Bearers
4) Woe
5) The Furies
6) Reverence
7) Sister in Silence
8) The Kindly Ones

DISCOGRAPHIE

Gramarye (2016)
Oresteia (2020)

Lotus Thief - Oresteia
(2020) - rock post rock black metal doom metal ambient (oui oui tout ça en trente-huit minutes) - Label : Prophecy Productions



La traditionnelle liste des nouvelles sorties du mois. Un nom énigmatique: Lotus Thief. Un genre qui me plait: doom rock. L’introduction d’"Agamennon" qui me retourne. Pas de doute, Oresteia est pour moi.

Si vous êtes un lecteur assidu, vous connaissez Lotus Thief, MFF ayant offert une très belle chronique de leur précédent opus: Gramarye. Mais qui se cache derrière le voleur de lotus ? Une jeune formation américaine de doom rock, ajoutant une bonne dose de prog. Le titre d’ouverture est l’illustration parfaite de ce mélange des genres. L’ambiance doom est contrebalancée par des rythmiques et des accords tendant donc bien plus vers le rock, voir le post rock, que par le metal, et ce malgré la présence de nombreux growls signés Ascalaphus. Mais ce n’est pas tout, les New Yorkais n’hésitent pas à distiller une pincée d’ambient, en témoigne "Banishment" en introduction de "Libation Bearers". À l’instar de la piste introductive, cette dernière met en avant la voix de Bezaelith, son timbre prenant aux tripes (sur le refrain notamment), sublimé par une batterie en mode je double la pédale à fond, rehaussé d'une touche de claviers cristallins qui pourraient presque faire songer à The Gathering. Voyez-vous, tous ces éléments vont créer cette petite vibration au fond de vous, presque inexplicable qui vous fait plonger corps et âme dans Oresteia. En cette année 2020, Lotus Thief désire vous parler de L'Orestie, trilogie dramatique d'Eschyle représentée en 458 avant Jésus Christ. Celle-ci est composée de trois tragédies centrées sur la Geste des Atrides, descendants d’Atrée, roi de Mycènes. L'une de ces trois tragédies est intitulée en référence à Agamemnon, fils dudit roi.
Je vais m’arrêter là pour l’exposé mais il y a énormément à lire sur le sujet. Ainsi vous pourrez vous plonger en pleine mythologie grecque et vous créer vos propres scènes, vos propres images, notamment à l’écoute de "The Furies", véritable bijou et pièce centrale de l’œuvre. Évoquant les Erinyes (aka les déesses infernales), divinités persécutrices, The Furies, débute de façon doom, puis offre une plénitude totale avant d’offrir en milieu de morceau trente secondes de black metal ravageur. Le final se termine comme il débute, sublime, avec une Bezaelith sûre de sa force. En même temps, ces Furies ne sont-elles pas devenus des divinités vénérables suite à l’acquittement d’Oreste ? Lotus Thief offre un interlude, plus ou moins long entre chaque œuvre, en guise de mise en bouche, pour placer son auditeur en condition. Si l’essai est réussi sur les titres susmentionnés, "Sister in Silence" marque moins, malgré l’apport du violon de Kore faisant son petit effet. Cependant la structure de la composition ne lui permet pas de se démarquer. En même temps le trio "Agamennon"- "Libation Bearers"-"The Furies" est tellement parfait qu’il était difficile pour Lotus Thief de tenir la dragée haute tout au long du recueil. Cependant, l’outro, "The Kindly Ones", conclut de manière bouleversante la retranscription de l’œuvre. En même temps la conclusion de L’Orestie n’est-elle pas pathétique et triste ? Surtout quand on se place dans le rôle de la matriarche. Et les Furies, devenues vénérables, n’en deviennent pas moins, au final, de simples pleureuses.

Lire un résumé complet de L’Orestie d’Eschyle avec Oresteia, troisième effort de Lotus Thief est une expérience unique, prenante voire bouleversante, qui ne se recommande pas forcément à tout le monde. Mais ce mélange de doom rock / post rock/ prog / ambient / black est ambitieux, peut-être trop. Il manque sans doute quelques passages, car avec seulement trente-huit minutes de musique on a, malgré tout le plaisir suscité, un léger goût de trop peu*.

*cependant une version de luxe sur laquelle figurent deux titres de l’album en version longue, "Sister In Silence" et "Reverence", ainsi qu’une version edit de "Libation Bearers" a été mise en circulation (mais non disponible sur les plateforme de streaming).


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