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CHRONIQUE PAR ...

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Eudus
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 13/20

LINE UP

-Sabine Edelsbacher
(chant)

-Lanvall
(guitare+bouzouki+mandoline+piano+claviers)

-Dominik Sebastian
(guitare)

-Stefan Gimpl
(basse)

-Johannes Jungreithmeier
(batterie)

TRACKLIST

1) The Memory Hunter
2) Live and Let Go
3) Where the Oceans Collide
4) On the Other Side
5) All Our Yesterdays
6) The Edge of your World
7) Tauerngold
8) What Dreams May Come
9) The Last of his Kind
10) Dynamind

DISCOGRAPHIE

Shine (2004)
Dynamind (2019)
Shangri-La (2022)

Edenbridge - Dynamind
(2019) - metal symphonique mélodique - Label : Steamhammer



Edenbridge… Ce doux nom qui horrifie une certaine frange des fans de metal symphonique, mais qui donne un sacré sourire béat à votre serviteur rien qu’à l’évocation de ce groupe Autrichien crée en 1998 par le couple Lanvall / Sabine. Copie ratée pour les uns, collectif au son unique pour d’autres, Edenbridge divise mais est toujours présent, vingt et un an plus tard. Le combo propose ainsi leur dixième œuvre, Dynamind, en cet automne 2019.

Que retenir de ce nouvel effort ? Et bien qu'Edenbridge fait du Edenbridge. A savoir, beaucoup de qualités qui lui sont inhérentes et beaucoup de défauts, qui reviennent années après années. Si le quintet a connu le succès via des albums forts inspirés (Shine, Solitaire), il a aussi connu quelques manques d’inspiration (le doublé Arcana-Aphelion). Et au milieu de tout ça ? Des albums forts inégaux. Pour ma part, j’y reviens néanmoins sans cesse. Mais pourquoi me direz-vous ? Et bien parce qu'Edenbridge possède ce que beaucoup de groupes de metal sympho/mélo n’ont pas: un son unique. C’est bien simple, si nombre de leurs compositions contiennent des lourdeurs (et c’est encore le cas ici avec des morceaux insignifiants comme "Where the Oceans Collide" ou encore "What Dreams May Come"), quand un titre s'élève, il suffit de quelques secondes pour se dire « Ah, ça c’est Edenbridge ». Dynamind est ainsi une petite rétrospective de ce qu’est leur œuvre. On a pointé les morceaux sirupeux et mièvres qui reviennent sans cesse (à base de mollesse, d’une voix non convaincue ni convaincante et, surtout, des accords qui reviennent inlassablement d’albums en albums), mais on retrouve surtout le même processus d’œuvres en œuvres.
Le titre d’ouverture ? A l’instar de "Solitaire", "Mystic River" ou encore "Shiantara", il se veut direct, simple, efficace. Un riff on ne peut plus classique, des lignes de chant millimétrées, un pont avec un solo percutant... mais ça manque de surprises (non de dieu !). Puis (comme d’habitude), Edenbridge nous offre le single radio-friendly : "Live and Let Go", copie presque conforme de "The Moment is Now" ; la mid-tempo mélodique et très orchestrale qu’est "All Our Yesterdays" (excellent titre au passage) ; le titre aux influences asiatiques (le groupe étant par ailleurs très populaire en Asie du sud-est, plus qu’en Europe) à savoir "On the Other Side" (cette part d’identité chez les Autrichiens fonctionne néanmoins parfaitement bien, ce genre de compositions étant généralement réussie, comme le prouve la fabuleuse "Wild Chase" sur Shine) ; la proposition un peu plus heavy que ses comparses ("Edge of the World"). Pourquoi un morceau un chouillat plus heavy ?
On en revient au problème récurrent de composition du quintet. Lanvall (qui compose tout) est un excellent soliste. Edenbridge offre tout au long de sa discographie des soli sublimes, émouvants, prenants, etc. Mais en ce qui concerne les parties rythmiques, c’est mou du genou (guitare et batterie) et ça la toujours été (hormis sur Solitaire, que je considère comme un grand album de metal sympho). De ce fait, quand un titre un peu plus virulent résonne, on ne peut que s’en apercevoir. Enfin place à la traditionnelle manifestation épique de plus de dix minutes. Comme pour les autres exercices, Lanvall maîtrise le sujet (bien plus que la majorité des combos officiant dans le registre), et même si tout n’est pas égal avec le recul ("The Bonding" restant son épique la plus…épique !), "The Last Of His Kind" s’avère réussie, les ambiances sont variées (tout comme les lignes de chant de Sabine qui, pour sa part, reste fidèle à elle-même, une bonne vocaliste, comblant son manque de talent brut par une capacité à transmettre diverses émotions). L’œuvre monte progressivement en tension, la première partie (plutôt mid) débouchant sur un interlude assez mystérieux puis s'en suit une partie bien plus metal symphonique (les orchestrations sont moins présentes depuis The Bonding, utilisées avec plus de parcimonie que sur la période Napalm Records, là savoir My Earth Dream-Solitaire, le groupe étant revenu à quelque chose de plus mélodique que purement symphonique).
Dynamind trouve sa conclusion dans son titre éponyme, une outro avec Sabina chantant a-capella. Vous comprenez ainsi que le combo a créé un album sans réelle surprises mais non sans saveurs, surtout grâce à l’apport d’un titre, la « ballade » labellisée cent pour cent Edenbirdge : "Tauerngold". Pompeuse à souhait, mais tout amateur des autrichiens comme votre serviteur ne peut qu'adhérer. Ce titre résume à lui seul l’essence même du groupe. Pompeux donc, un peu mièvre, avec un petit piano pas forcément subtil, une guitare solo se voulant larmoyante, mais surtout une Sabine qui excelle. Les ballades d’Edenbridge sont les propositions où la vocaliste donne sa pleine mesure et pourrait mettre un bon nombre de ses compares K.O. Au fur et à mesure des écoutes de Dynamind, "Tauergold" ressort inexorablement, de par sa beauté, sa force (à mi-parcours les guitares s’affutent légèrement) et son refrain très émouvant, comme un petit bijou, à ne pas mettre dans toutes les mains.


Vous n’aimez pas Edenbridge ? Passez votre chemin. Pour les autres, les Autrichiens n’ont pris aucun risque avec Dynamind. Ainsi il plaira aux fans de la première heure avec cette dominante mélodique revenant sur le devant de la scène et plaira également à ceux qui aiment un metal symphonique non grandiloquent mais suffisamment maîtrisé et habité. Reste à voir l’épreuve du live. Pour cela, rendez-vous le 22 avril 2020 avec Visions of Atlantis à Paris.


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