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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14/20

LINE UP

-Sturla Viðar Jakobsson
(chant+basse)

-Þórir Garðarsson
(guitare)

-Magnús Skúlason
(batterie)

Ont participé à l'enregistrement:

-Stephen "Wann" Lockhart
(chant+programmation)

-Edda Guðmundsdóttir
(chœurs)

TRACKLIST

1) Sol Ascending
2) Burning Worlds of Excrement
3) The Howling Cynocephali
4) Wolves of a Red Sun
5) Reveries of Conflagration
6) Aureum Lux

DISCOGRAPHIE


Svartidauði - Revelations of the Red Sword
(2018) - black metal - Label : Van Records



« Islande-moi ! » cria la belle donzelle dans un accès de désir. Il faut dire qu’elle avait été élevée à bonne école. Misþyrming, Slidhr et bien sûr, le père géniteur Svartidauði, tous lui étaient passés dessus et elle en redemandait. Fondamentalement, elle était une fille bien se dit Blackus Metallicus, bâtard sombre de la nuit et du froid. Il fallait la récompenser de ses gémissements féconds. Seulement, il ne savait que lui donner devant la prodigalité de cette terre de volcans chauds/froids. Fort heureusement pour lui, décembre 2018 coïncidait non seulement avec la célébration de notre Christ Rédempteur à tous, mais également, et avant tout, avec la sortie du nouvel album du père fondateur. D’un geste suranné, il s’empressa avidement d’enfourner… le CD.

Ces mots introductifs reflètent fidèlement l’état d’esprit qui m’habitait au moment de découvrir cette offrande MMXVIII. Mêlée à une once d’appréhension. Évidemment. Comment ne pas éprouver de la crainte au regard du successeur au monumental Flesh Cathedral ? La tâche est ardue pour ne pas dire malaisée. Cependant l’Islande et conjointement Svartidauði portent les germes du talent noir pour on ne sait trop quelle raison. Et il faut dire que la mise en bouche a de quoi impressionner. La minute inaugurale de "Sol Ascending" est un modèle du genre: travail poussé sur les cymbales, guitare en soutien de cette formidable débauche de cuivres, ambiance implacable et introduction parfaite au monde de l’Art Sombre qui va déferler immanquablement. Seulement il y a risque de tromperie.
Non pas sur la marchandise car il est évident que l’affaire est résolument black metal, mais sur ce qui va suivre. En effet, le quidam fan d'Emperor s’attend à un enchevêtrement de blasts et de riffs magnifiés par l’intelligence du groupe et la pertinence des compositions. Pourtant, comme si le but était de mettre particulièrement en avant les prouesses du batteur, qui se débrouille fort bien au demeurant, les blasts ne vont certes pas se faire denrée rare, mais paradoxalement trop discrets. Discrets dans le sens où la violence (indispensable à ce genre de musique ?) va dégouliner sur un sentiment de manque. Un manque du genre « mais putain, tu vas faire un vrai blast un jour ? ». Cependant, le travail sur les fameuses cymbales est remarquable de subtilité. Comme en écho à cette guitare qui ne cesse d’égrener des accords différents. Svartidauði atteint une profonde maîtrise de son art sans se laisser aller à une aseptisation forcenée qui le basculerait dans la catégorie des perdus.
Pourtant un sentiment tenace agace. Oui, vous savez, cette sensation rance et diffuse d’arrière-goût inadéquat. Les riffs. Aussi étrange que cela puisse paraître, le déluge d’accords qui s’Abbath [ndlr: tu l'avais pas déjà faite en 1999, celle-là ?] sur nos esgourdes tend à masquer un manque flagrant de riffs. Oui, ces riffs qui forment le socle du metal. Les riffs froids et consumant du black metal. Ici, le travail sonne trop poussé. Cependant, comme rien ne sera facile avec un tel effort, il va falloir user un peu les pistes livrées à notre insatiable désir. Car une telle somme de travail et de débauche de richesses impose à l’auditeur une attention de tous les instants ainsi qu’un travail d’ingurgitation conséquent. Et effectivement, le temps fait son office et nous donne à percevoir les détails et l’excellence cachée. Nul doute que le prix à payer est élevé car on parle de cinq-six écoutes minimum, mais assurément, cela vaut le coup.


Pour finir ? Un album difficile, intensément. Flesh Cathedral n’était pas déjà facile d’accès, Revelations of the Red Sword pousse le bouchon encore plus loin. Il est compréhensible que certains trouvent cet album imbuvable voire pédant, rien n’a été fait pour les en dissuader. Pourtant, quiconque s'en donnera la peine se félicitera de sa ténacité. Un avis définitif n’est ainsi pas possible avant quelques mois, mais ce qui s’est déjà dévoilé a de quoi attiser la curiosité et l’opiniâtreté.


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