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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Sturla Viðar
(chant+basse)

-Nökkvi
(guitare)

-Þórir
(guitare)

-Magnús
(batterie)

TRACKLIST

1) Sterile Seeds
2) The Perpetual Nothing

3) Flesh Cathedral
4) Psychoactive Sacraments 

DISCOGRAPHIE


Svartidauði - Flesh Cathedral
(2012) - black metal - Label : Terratur Possessions



« La horde d’Islande », est-ce de cette façon qu’il faut dénommer le courant venu du Nord ? Comment expliquer autrement qu’en même temps (en fait, un peu avant) que Misþyrming, Svartidauði émerge de l’île volcanique ? Sous les scories fertiles semblent en effet vouloir se soulever le metal noir, abrasif et rougeoyant de ces fiers descendants vikings. Et la surprise est d’autant plus sourde que les gaillards n’avaient pas vraiment annoncé la tempête qui se préparait, quelques démos, un petit split d’une chanson. Et donc un album.

Si vous avez entendu parler de Svartidauði, vous savez certainement déjà de quoi il en retourne tant le groupe a fait bruyamment parler de lui dans l’underground black metal. Si vous êtes novices en la matière, alors un éclaircissement est de mise. Les Nordiques ont débarqué un beau jour de 2012 avec sous les bras un album de black metal que peut-être beaucoup de personnes attendaient à l’époque : une alternative à Deathspell Omega. Car voilà bien ce que représente Flesh Cathedral. Depuis l’explosion des Pictaviens, une quasi décennie s’est écoulée avant d’en voir les premières retombées. Désormais, leur style virevoltant et dissonant influence, pire même, est à la mode. Cependant peu d’alternatives vraiment crédibles ont émergé. Autant être franc, aucune à ma connaissance, elles se sont toutes arrêtées au stade de la promesse. Svartidauði lui, passe directement au stade du challenger.
En effet, pas besoin d’entendre de promesse dans ce Flesh Cathedral qui marque clairement les esprits. Le style Deathspell Omega est là, mais la partie est moins orientée à la technique outrancière. Évidemment les Islandais manient leurs instruments avec maestria, mais la furie n’est pas aussi implacable que celle du glorieux aîné. Svartidauði fait son trou en creusant justement. Fort logiquement et méthodiquement il creuse. Le sillon d’une ambiance bien plus épaisse, rougeoyante comme dit en introduction. Le maelström est ici palpable. Les riffs qui s’accumulent ne laissent pas la place à l’improvisation, surtout ils emportent dans leur tourbillon. Nous sommes happés et il sera difficile de s’en sortir. La complexité n’est pas dans la structure musicale qui demeure raisonnablement aisée à suivre. La complexité vient bien de cette ambiance imposante, ce son épais de guitare qui façonne un monde complexe, multiforme et diaboliquement prenant. Prenant et homogène, c’est ce qui pourra en rebuter certains car l’homogénéité l’est peut-être trop.
Difficile pourtant de ne pas céder à la tentation hypnotique du voyage auquel Flesh Cathedral vous invite.  Chaque chanson, chaque riff vous tient à la gorge pour ne plus desserrer son étreinte. Ce n’est plus être pris par la main, c’est proche du kidnapping. Le souffle brûlant et épique des chansons vous chevauchent telle une Valkyrie sans peur. Le tout est porté par des compositions admirablement homogènes qui ne laissent quasiment pas la place aux chansons à proprement parler mais à un album qui s’écoute sans discontinuer pour ne rien gâcher. On parle riffs mais sachez que la batterie pave le chemin brillamment : blastée régulièrement à parfait escient, bien plus posée et diverse autrement. La basse est celle qui donne l’avantage à Svartidauði, ses lignes sont plus audibles que chez le maître et enrichissent la musique (ce ronflement sur la chanson-titre !). Quant au chant il reprend ce phrasé si particulier, à mi-chemin entre le parlé et le crissement black metal.


Donc oui, réjouissez-vous si vous attendiez la pépite pour prendre le relais de Deathspell Omega car elle est là. Evidemment le testament exposé à la face du monde mérite confirmation, mais sa réussite grandiose se suffit à elle-même. Des reproches ? Oh… si peu. Peut-être reste-t-il encore à devenir plus fou instrumentalement, mais sans perdre cette atmosphère qui construit tout.


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