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CHRONIQUE PAR ...

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Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 15/20

LINE UP

-Myrkur
(chant+guitare+claviers+piano+autres)

Session Musicians

-William Hayes
(guitare)

-Andreas Lynge
(guitare+basse)

-Christopher Juul
(instruments fokloriques)

-Maria Franz
(percussions)

-Abbey Blackwell
(contrebasse)

-Randall Dunn
(claviers)

Guests

-Chelsea Wolfe
(chant+guitare sur 7)

-Brad Mowen
(batterie+percussions sur 7)

TRACKLIST

1) Mareridt
2) Måneblôt
3) The Serpent
4) Crown
5) Elleskudt
6) De tre piker
7) Funeral
8) Ulvinde
9)
Gladiatrix
10) Kætteren
11) Børnehjem

Bonus tracks

12) Death of Days
13) Kvindelil
14) Løven
15) Himlen blev sort
16) Två konungabarn

DISCOGRAPHIE

M (2015)
Mausoleum (2016)
Mareridt (2017)
Folkesange (2020)

Myrkur - Mareridt
(2017) - pop ambient dark metal - Label : Relapse Records



Ah Myrkurette, Myrkurette, quand grandiras-tu ? J’ai cherché à traduire « eau de boudin »  en danois et ça a donné « vandpølse » . « Finir en eau de boudin » =  « at afslutte i vandpulver ». Si Google Translator le dit… Je sais, l’intro est censée ménager le suspense et le lecteur, absolument intrigué, doit lire la chronique, le cœur battant la chamade, pour enfin découvrir au fur et à mesure de la lecture, l’avis du chroniqueur. Eh bien là, non. La frustration est trop grande, je ne peux me taire. Quel dommage !

Mareridt aurait pu être fabuleux, un des meilleurs albums de musique dark-goth-atmo, un peu black sur les bords. Las, le second bébé de la demoiselle qui aime bien les couvertures (de magazine, pas celles en poil de chèvre norvégienne) se contente d’être un très bon album. La faute de qui ? Ni de Macron, ni de Mélenchon. Ni même de  Trump (ni même de Trump !!). Le changement climatique ? Pas plus. La faute incombe totalement à la demoiselle qui compose l’album, et qui pense que constituer une pile de chanson équivaut à faire un album et qu'on arrête la machine quand on en a envie. Et la cohérence, bordel ? Et la structure ? Alors des fois, le hasard fait bien les choses (le début de l'album), des fois non. Et puis pourquoi diable aller foutre un titre folk, "Kaeterren", sans intérêt, d’ailleurs, au milieu d’une ambiance beaucoup plus feutrée, onirique et romantique ? Pour faire « style » ? Pourquoi laisser en « bonus track » un titre comme "Death of Days", qui aurait eu parfaitement sa place dans le corps de l’album ? Toutes ces incohérences sont d’autant plus frustrantes que le pari tenté par Myrkur s’avère quand même payant : réduire la violence à la portion congrue – choix somme toute assez logique : les trves black metalleux ont passé leur chemin depuis longtemps, ou s’ils s’arrêtent, c’est plutôt pour insulter la demoiselle via les réseaux sociaux-, introduire un dose raisonnable de pop à la Lana del Rey et privilégier les ambiances cotonneuses, sombres mais pas trop.
La recette fonctionne parfaitement jusqu’à "De tre piker", inclus. Le titre éponyme est une bonne intro, "Måneblôt", le titre le plus agressif de l’album, met dans l’ambiance. Vient ensuite l’enchaînement magistral du doom lancinant de "The Serpent", et du très émouvant "Crown" où la fusion Lana del Rey / ambiance nordique fonctionne parfaitement (rien que d’y penser, j’en ai la chair de poule...). "Elieskudt" est une belle réplique du "Ondeborn" de M. Quant à "De tre piker", il conclut cette brillante première phase par un titre a capella, typique de la chanteuse. Et puis les choses se compliquent . La collaboration avec Chelsea Wolfe accouche d’une souris (entre vous et moi, Chelsea Wolfe hein…). "Gladiatrix" et son blast tournant à vide n’est que correct, et l’album se termine sur une sensation de travail finalement bâclé : deux titres très courts et quand même, très « wtf » et hop, on ferme la boutique. Cette fin avortée jette un froid et donne un coup de pied dans la structure de l’album qui, tout d’un coup, perd une partie de son sens. Alors bien sûr, on ne peut passer sous silence l’excellentissime "Ulvinde", hypnotique à souhait - et ce clip, mein Gott, ce clip…-, et l’on ne peut pas nier que la première moitié de ce Mareridt est d’une qualité extraordinaire, mais tout de même, la fête est partiellement gâchée.

Mareridt c’est un peu la soirée qui commence sous les meilleurs auspices (alcool à profusion, t-shirts mouillés, piscine remplie de champagne, sacrifices humains à gogo) et qui doit s’arrêter plus tôt que prévu (les victimes ont réussi à s'enfuir, vous vous rendez compte que votre peau, très sensible, ne supporte pas le Moët et Chandon et des pustules ornent tout votre corps, ...). Si l’album avait été mieux structuré et/ou plus long, on aurait pu parler de chef-d’œuvre tant l’intégration de lignes à la Lana dans ce lac aux eaux presque gelées est pertinente. Bref, comme toujours, le talent ne suffit pas. Faut bosser également.
 



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