CHRONIQUE PAR ...
Malice
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note :
15/20
LINE UP
-Charlotte Wessels
(chant)
-Timo Somers
(guitare)
-Merel Bechtold
(guitare)
-Martijn Westerholt
(claviers)
-Otto Schimmelpenninck Van Der Oije
(basse)
-Ruben Israel
(batterie)
TRACKLIST
1) Hands of Gold
2) The Glory and the Scum
3) Suckerpunch
4) The Hurricane
5) Chrysalis - The Last Breath
6) Fire With Fire
7) Pendulum
8) Danse Macabre
9) Scandal
10) Turn the Lights Out
11) The Monarch
DISCOGRAPHIE
Après un Lunar Prelude qui n'a convaincu personne, Delain revient avec Moonbathers, opus de 50 minutes et dont les créateurs - si on en croit leurs interviews - sont particulièrement fiers. Sorti en 2016, soit dix ans après Lucidity, Moonbathers vaut-il vraiment les louanges que l'on lui attribue ? Mieux, marque-t-il le coup de ces dix ans de metal symphonique ? Il n'y a qu'un moyen de le savoir : s'y plonger... et c'est ce que votre humble servitrice* a fait.
Le moins que l'on puisse dire, c'est que les musiciens de Delain ne manquent pas d'énergie : le tout premier morceau de l'album, "Hands of Gold", le prouve. Ce qui est réjouissant, c'est que l'intensité qui se dégage de cette track se retrouve ailleurs : dans "Fire With Fire" et ses riffs furieux, agrémentés de choeurs énergiques ou sur "Scandal" (reprise qui, si elle ne dépasse pas l'originale, reste tout à fait honorable). Si Charlotte n'est pas Freddie Mercury, sa voix, belle et expressive, possède un charme tout autre, servant des vocalises qui sont nombreuses ("Danse Macabre", "The Glory and the Scum" pour ne citer qu'eux) et parviennent à donner une véritable saveur aux morceaux. En bref, un atout définitif.
A l'inverse, le groupe sait également se faire plus doux, selon les compositions. Parfois, cela marche (le très beau "Chrysalis - The last Breath"), parfois moins ("Turn the Lights Out", peu inspiré malgré un refrain sympathique). C'est cependant dans les moments les plus épiques que la formation brille réellement (le refrain de "Suckerpunch" et ses choeurs dantesques sont d'une efficacité étonnante). Heureusement, même si le calme sied moins à la formation, Moonbathers contient peu de moments réellement faibles : on dénotera un "Hurricane" qui aurait pu avoir sa place dans April Rain ou un "Monarch" qui aurait moins bien marché s'il avait été placé ailleurs qu'en conclusion.
Malgré une deuxième partie d'album moins pêchue ainsi que quelques instants un peu faibles, Moonbathers reste un opus respectable, pavé de moments efficaces. Preuve qu'en dix ans, Delain a su se construire une identité et un son qui, s'ils sont souvent inspirés d'autres monuments du genre, restent agréables et reconnaissables. Un effort respectable et une bonne surprise, que je recommanderai sans problèmes aux amateurs du genre.
*bah quoi ?