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CHRONIQUE PAR ...

24
Crafty
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 12/20

LINE UP

-Steve Lukather
(guitare+chant+claviers)

-guests

TRACKLIST

1)Ever Changing Times
2)The Letting Go
3)New World
4)Tell Me What You Want from Me
5)I Am
6)Jammin’ With Jesus
7)Stab in the Back
8)Never Ending Nights
9)Ice Bound
10)How Many Zeros
11)The Truth

DISCOGRAPHIE


Lukather, Steve - Ever Changing Times



Début 2006, Toto revenait sur le devant de la scène avec un album qui, s’il n’était pas un chef d’œuvre, avait largement de quoi satisfaire fans de la première heure comme néophytes en quête de hard rock mâtiné d'influences de tout bord. La carrière solo de Luke reste plutôt timide, mais il s’agit tout de même de son 5ème album (oui, en comptant Santamental) sorti sous son nom. Depuis "Hero With a 1,000 Eyes", excellent premier titre de Candyman, on a eu droit à du moyen et du moins bon. Alors c’est sûr qu’on n’est pas forcément débordant d’impatience à l’arrivée d’un nouvel album.

Et pourtant, on aurait tendance à le devenir en écoutant le 1er titre ! L’éponyme "Ever Changing Times" a tout du titre faussement simple mais drôlement efficace qui sied si souvent à Toto. Il faut dire que Luke s’est entouré de beau monde : Steve Porcaro, Lenny Castro, Joseph Williams, Randy Goodrum parmi d’autres et aussi sa p’tite famille avec sa fille Tina aux chœurs et son fils Trevor à la guitare. Vraiment d’entrée de jeu on se prend à taper du pied par terre, comme sur "New World" (un des deux titres coécrit par Trevor avec le schizophrène "Tell Me What You Want from Me") là encore très axé sur le refrain, et qui finit par un solo du meilleur effet. L’efficacité prime sur le reste, mais c’est surtout cette impression d’un album fait par quelqu’un qui prend plaisir à jouer sa musique qui rend ce son si agréable. Cette espèce d’ambiance un peu intimiste (et pas seulement parce qu’il fait chanter la famille dessus) donne un plus non négligeable à des compositions pas forcément originales.

Évidemment, on se retrouve avec des titres très convenus (la ballade "I Am", l’exemple flagrant), un Steve Lukather classique, comprendre : un son et un style particulier, qui ravira les amateurs du bonhomme, mais qui ne séduira pas les indifférents. Tout au plus le groove de "Jammin’ With Jesus" en séduira certains, avec ses accents soul et son orgue Hammond ou bien l’approche plus Jeff Beck de titres comme "Ice Bound" et "How Many Zeros". Il n’empêche que la voix un tantinet monocorde de Luke et les alternances répétées agressivité-douceur finissent par lasser un peu sur la longueur. C’est tout le problème de l’effet « cul entre deux chaises » qui domine l’album. Une chose qui chiffonne à l’écoute est d’ailleurs de voir à quel point les passages où la guitare se fait plus hargneuse sont bons et auraient mérité à être plus nombreux. Tant pis, on en restera sur cette somme de morceaux allant du passable au bon en flirtant la plupart du temps avec l’agréable sans plus.


Ever Changing Times est une acquisition indispensable aux amateurs purs et durs de Luke et dans une moindre mesure de Toto. Il montre ici une bonne maîtrise de plusieurs registres avec des guests qui valent le détour (même si parfois trop anecdotiques) et une production de qualité. Mais voilà, tous ces arguments ne cachent pas le manque de folie de l’album, peu d’originalité, pas assez de délires, peut-être pas assez de hard rock aussi (rha, "Kingdom of Desire" bon sang). En conclusion, l’album type pour un après-midi ensoleillé de printemps à faire des grilles de sudoku dans son jardin en gardant les gosses.


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