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CHRONIQUE PAR ...

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TheDecline01
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Julien Deyres
(chant)
 
-Joris B.
(guitare)
 
-Guillaume B.
(basse)
 
-Riad H.
(batterie)

TRACKLIST

1) Awake
2) Emptied
3) Battling Ego
4) Still Here
5) O Vengeance
6) Life of the Mind
7) From the Void to the Void
8) Acte Final
9) Another Road to Nothingness
10) And So Be It

DISCOGRAPHIE


The Prisoner - Life of the Mind
(2016) - black metal - Label : Independent



The Prisoner nous avait pris par surprise un beau jour de fin 2012. À l’époque, The Silence, and Nothing… marquait comme un brûlot sauvage et maîtrisé, faisant étalage d’une classe insensée dans la folie canalisée et faite musique. Joris B. nous avait fait mariner dans l'attente d'une suite prochaine, qui aura finalement mis quatre ans presque jour pour jour à arriver. Notre impatience lui en tiendra rigueur mais pour le reste, nous lui savons surtout gré d’enfin repointer le bout de son nez car il était plus que temps d’entendre ce successeur.

The Prisoner a changé et The Prisoner n’a pas changé. Passons le détail évident, le chanteur est désormais Julien Deyres de Gorod qui ne chante que nenni en death mais bien ultra raclé black extrême voire avec des pointes core. Au-delà de ce détail physique, Life of the Mind aborde une robe plus claire, plus agressive que son prédécesseur. Les guitares sonnent bien plus acérées et reprennent de l’espace à la grosse caisse. Cette évolution sonore donne une aura incisive aux compositions, ce qui, connaissant la véhémence du premier opus, donne un aperçu du niveau d’extrémité sonore de cette sortie. Cependant The Prisoner n’a pas forcément tout changé. Sa patte est indubitablement audible, palpable presque. Des riffs qui tancent, une approche torturée, décharnée et perdue au fond des abîmes, on retrouve tout cela. Cette violence verbale de la batterie aussi.
Toutefois Life of the Mind est plus... tout. Plus fou, sans doute possible. Plus tranchant également. Plus diversifié car dans sa brutalité renouvelée le groupe s’est efforcé d’aller piocher dans plus d’univers musicaux. Le film d’épouvante des années quatre-vingts pour des samples très Scoubidou ou Halloween sur "Emptied". Du thrash pur jus à l’ancienne (avec son à l’avenant) avec "Another Road to Nothingess" (sauf que ça se termine en gros blast) et surtout d’autres passages un peu plus inclassables, pourquoi pas progressifs dans le sens noble du terme, donc drapés d’expérimentation intelligente. Globalement, un album qui forge un son encore plus affirmé que dans le passé, même si ce serait honteusement dénigrer The Silence, and Nothing… que de lui retirer sa personnalité déjà imposante. Et plus long. Et court. Regardez la longueur des titres pour vous en convaincre.
Ce pot-pourri de nouveautés fait qu’on se retrouve devant un album peu aisé à appréhender, et ce pour notre plus grand plaisir. Life of the Mind explose à la face du monde et crie sa différence. The Prisoner réussi un nouveau coup là où l’attendait, c’en est d’autant plus jouissif. Ce recueil plaira aux adorateurs du premier, devrait taper dans l’oreille de ceux qui ne connaissaient pas le groupe auparavant et ouvre en même temps toutes sortes de portes. Il est probable que le collectif s’en tiendra à ce qu’il veut faire et n’écoutera personne lui dicter sa marche à suivre pour notre plus grand bonheur. Et c’est tout ce qu’on attend de lui. Qu’il trace son chemin, taille à la serpe nos a priori et lève la brume de nos esprits ramollis. La mission est accomplie.


Ce nouvel enregistrement traite d’égal à égal avec son ascendant, voire le toise de peu. Il suffit de lire les textes peignant le portrait d’une personne perdue et schizophrène, en rage avec le monde, en proie à sa reconstruction. La musique créée rend parfaitement compte de tout cela. Une œuvre à découvrir sans plus attendre pour tous ceux qui ont la curiosité du metal extrême dans le sang.


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