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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 16/20

LINE UP

-Stephen John "Steve Zodiac" Hepworth
(chant+guitare)

-Alan Selway
(basse+ chœurs)

-Gary Pearson
(batterie)

TRACKLIST

1) Out of the Way
2) Move Along
3) The Lion's Share
4) Situation Negative
5) Destiny
6) The Loser
7) Living Out of Touch
8) Let's Go
9) 100 m.p.h.
10) Dirty Money
11) If I Were King

DISCOGRAPHIE

100 M.P.H. (live) (1980)
Red Eye (2016)

Vardis - 100 M.P.H. (live)
(1980) - heavy metal hard rock N.W.O.B.H.M. tendance boogie - Label : Logo



« Encore un ! » ou « Enfin ! » : question de point de vue concernant la sortie du premier lp de Vardis qui s'ajoute à la liste conséquente des productions estampillées New Wave of British Heavy Metal (N.W.O.B.H.M.) parues en cette année 1980. Qu'apporte Vardis aux Tygers of Pan Tang, Saxon, Def Leppard et autre Iron Maiden dans leur entreprise de revitalisation du metal européen ?

À ceux qui ne verraient en Vardis qu'un nom de plus sur le catalogue, il sera rétorqué que le groupe originaire des environs de Leeds - plus précisément de Wakefield, West Yorkshire - figure parmi les historiques de la N.W.O.B.H.M. puisqu'il existe depuis 1973, ce qui en fait probablement la formation la plus ancienne du mouvement (Iron Maiden n'a été créé que deux ans plus tard). « Enfin ! », donc. Autre originalité : 100 M.PH. est un album live. « Guaranteed No Overdubs » - pas de tripatouillage en studio - telle est la promesse mentionnée sur la pochette. Voilà en tout cas un choix plutôt audacieux pour un premier recueil longue durée, qui succède à un EP à l'intitulé identique édité l'année précédente sur le minuscule label Redballs Records – et qui contenait déjà deux titres enregistrés en concert. Audacieux mais pas si étonnant que ça, finalement, puisque le collectif à géométrie variable – bassiste et batteur ont changé plusieurs fois - a forgé sa réputation en écumant à peu près tout ce que le nord de l'Angleterre compte de clubs, pubs et rades que l'on imagine pas systématiquement hospitaliers. Quelle réputation ? Celle d'un trio qui envoie du rock 'n' roll vigoureux à toute berzingue. Comme Motörhead ? Oui, la filiation est évidente. Mais Vardis a su forger sa propre identité, ce qu'il prouve sur cette œuvre intense.
L'affaire débute par un court larsen auquel succède un riff tranchant exécuté sur un tempo élevé. Lors du couplet simple mais soigné, le meneur, guitariste et chanteur Steve Zodiac fait retentir son phrasé mélodieux, à la fois singulier dans son articulation soutenue et dénué de toute agressivité - on est loin des grognements de Lemmy Kilmister. Heureusement, la généreuse dose de réverbération insuffle une âcreté qui éloigne la prestation vocale de la mièvrerie, à l'instar de la globalité de la prise de son – les moyens de captation ont manifestement été assez frustres. Le rendu saturé (ouch, ces cymbales explosées !) se révèle néanmoins audible, au point de faire la part belle à de sympathiques rondeurs sur la basse, à la fois compagne enjouée et frondeuse qui offre une salvatrice dose de groove – ah, ce passage sans guitare au milieu de l'euphorisant "Let's go" ! Quant au percussionniste Gary Pearson, si ses schémas demeurent dans les limites d'un hard blues classique, la sécheresse et la vitesse de sa frappe permettent à Vardis d'être autre chose qu'un clone un peu musclé de Status Quo. Dans ce contexte à la fois chaleureux et tendu, Zodiac, sorte de Ted Nugent en plus concis, décoche riffs sans fioritures et solos incandescents sans se vautrer dans des démonstrations interminables - même "100 m.p.h." maintient la flamme durant ses quasi huit minutes. Et si l'écriture des morceaux trempe clairement dans le même encrier, certains d'entre eux, combinant rapidité et efficacité, portent l'allégresse à ébullition, tels le très pressé "Out of the Way" en ouverture – même pas le temps de placer un refrain ! -, un "Lion's Share" au moins aussi cavaleur que rugissant ou encore le tube speed "If I were King" qui clôt les débats aussi bien qu'il les résume.


Au cœur de la fournaise d'un hard rock boogie tout en âpre dynamisme, 100 M.P.H. témoigne de performances en public où ardeur et célérité transcendent des compositions d'une insouciante simplicité. Vardis n'a peut-être pas inventé le rock 'n' roll mais sait en extraire les éléments énergisants d'une manière suffisamment personnelle pour hisser le gang de l'échevelé Steve Zodiac au rang des espoirs parmi les plus intrigants de la nouvelle vague du heavy metal britannique - autant dire du metal tout court.


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