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CHRONIQUE PAR ...

100
Merci foule fête
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 11/20

LINE UP

-Jill "Janus" Janiszewski
(chant)

-Blake Meahl
(guitare)
 
-Eli Santana
(guitare)

-Spencer Jacob Grau
(basse)

-Tyler Meahl
(batterie)

TRACKLIST

1) Sorrow
2) Flesh
3) Brian
4) I Want to Wanna Wake Up
5) Mania
6) Four Blood Moons
7) Static
8) Harsh Times on Planet Stoked
9) Noble Savage
10) Fire in My Heart
11) Black Tongue (Bonus)
12) Vultures Can Wait (7" Vinyl Bonus)

DISCOGRAPHIE

Spell Eater (2012)
Static (2015)

Huntress - Static
(2015) - heavy metal - Label : Napalm Records



Ah la vache, qu'elle est moche ! Pas la chanteuse, ouh là non, mais la pochette de ce Static bien sûr, sur laquelle grimace une goule de sous-comics qui ne ferait même pas peur à Scooby-Doo et son maître. Pourtant, Vance Kelly, l'auteur du délit, se montre d'habitude plus inspiré – Down, par exemple, c'est lui (bon, Ethera de Visions of Alantis aussi...). L'artiste s'est-il mis au diapason du disque qu'il était chargé d'illustrer ? Si tel est le cas, voilà qui n'incite guère à l'optimisme au moment de découvrir la troisième livraison longue durée de Huntress.

Internet regorgeant de pages consacrées aux visuels qui font saigner les yeux, on ne relancera pas le débat sur la corrélation entre la qualité du dessin et celle de la musique, d'autant que les exceptions sont suffisamment nombreuses pour inciter à une certaine prudence en la matière – Riot, malgré la mise en exergue de sa risible mascotte (Johnny, l'homme-phoque...), a commis de très belles choses. Cependant, il faut reconnaître que les deux premiers albums de Huntress ne bénéficiaient pas non plus d'illustrations très engageantes et de fait, le heavy metal du collectif californien peinait à s'extraire de l'agrégat qu'il constitue avec ses pairs. Pourtant, en terme d'image, la formation possède une carte maîtresse en la personne de sa chanteuse et instigatrice Jill Janus, aka Penelope Tuesdae, silhouette avantageuse mais aussi personnage tourmenté – des révélations récentes sur son état de santé éclairant certains de ses comportements d'un halo de souffrance et de chagrin. C'est ce que la jeune femme explique sur "Sorrow", le vigoureux titre d'ouverture, dont le texte fait songer à ceux fréquemment véhiculés par les one-man bands de black metal dépressifs - « La vie est merdique – enfermez-moi - enterrez-moi ».
Ce décalage entre une musique relativement conventionnelle – du heavy plutôt véloce, lorgnant timidement vers le thrash – et des textes souvent personnels se tenant à bonne distance des standards fictionnels du genre se retrouve également dans celui, plus immédiatement perceptible, entre le style des compositions et le chant de Jill Janus. Celui-ci se résume en effet à un enchaînement de vocalises puissantes et aiguës entrecoupées de feulements rauques lorsque la demoiselle cherche à se faire plus menaçante : clairement sur-mixées, ses parties vocales feraient sans doute merveille au service d'une section de metal symphonique, mais paraissent peu adaptées à des chansons plus directes qu'elles ont une fâcheuse tendance à éclipser. Si les deux premiers morceaux tiennent la route vaille que vaille grâce respectivement à une vitesse d'exécution frisant la surchauffe et un refrain accrocheur, la suite accuse une nette baisse de forme, comme si les musiciens avaient rendu les armes face à l'ouragan sonique qu'ils étaient censés accompagner, mais qui a fini par les submerger. Dès lors, l'ennui s'installe, mâtiné d'irritation à mesure que les pistes défilent et que retentissent les saillies vocales d'une Jill Janus qui s'époumone en vain sur des riffs sans saveur et des séquences qui respirent davantage la besogne bien faite que l'envie d'en découdre. En témoignent notamment le lent et long "Mania" et son interminable coda, ainsi que le paresseux "Noble Savage" (rien à voir avec le titre de Virgin Steele) dont on se demande pourquoi la titulaire du micro a tenu à le mâchouiller dans la langue de Bernard Lavilliers en faisant rimer « sauvage » avec... « sauvages ». Hum.


À l'instar du visage enlaidi de Jill Janus figurant sur la jaquette, Static s'apparente à un beau gâchis : trop généreuses pour le heavy sans grande inventivité qu'elles écrasent de leur omniprésence, les aptitudes vocales de la meneuse auraient grandement gagné à être canalisées pour apporter une plus-value indispensable à des compositions correctement interprétées mais manquant de personnalité. Au contraire de la chanteuse qui confirme avec cette nouvelle réalisation qu'elle a contribué à créer un groupe... Qui ne lui ressemble pas. En porte-à-faux avec sa musique, comme avec le monde.





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