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CHRONIQUE PAR ...

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Dimebag
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 14.5/20

LINE UP

-Trevor Strnad
(chant)

-Brian Eschbach
(guitare)

-Ryan Knight
(guitare)

-Max Lavelle
(basse)

-Alan Cassidy
(batterie)

TRACKLIST

1) Receipt
2) Vlad, Son of the Dragon
3) Abysmal
4) Re-Faced
5) Threat Level No. 3

6) The Fog
7) Stygiophobic
8) Asylum
9) The Advent
10) That Cannot Die Which Eternally Is Dead

DISCOGRAPHIE

Miasma (2005)
Deflorate (2009)
Ritual (2011)
Everblack (2013)
Abysmal (2015)
Nightbringers (2017)




Parmi les plus implacables vérités de la vie, les trucs les plus inévitables de la création et les choses les plus évidentes qui soient, figurent bien entendu quelques classiques : la taxe d’habitation vient toujours faire chier au mois d’octobre, Nadine Morano se comporte comme un enfant de cinq ans stupide et mal élevé, Kev Adams est intolérable, Goldman Sachs a probablement inventé  quatre ou cinq nouveaux moyens d’entuber son prochain en moins de temps qu’il m’en aura fallu pour écrire cette phrase, etc. Chez les metalleux, on connait aussi des fait de cet ordre, du genre qu’on ne peut aucunement nier. Par exemple, Dave Mustaine est le roux le plus célèbre de notre scène malgré la forte odeur d’ammoniac qu’il dégage, c’est comme ça. La nouvelle chanteuse (chanteuse, vraiment ?) de Nightwish ressemble à un homme et en est probablement un, c’est indubitable. Et The Black Dahlia Murder sort un album dont le titre n’a qu’un mot, sur Metal Blade Records et ce, tous les deux ans. C’est invariable.

Jugez plutôt : 2003, Unhallowed. 2005, Miasma. 2007, Nocturnal. 2009, Deflorate. 2011, Ritual. 2013, Everblack. Et 2015, Abysmal, petit dernier bien énervé dont on va présentement discuter. Quelques constats s’imposent d’ailleurs d’emblée : amateurs de nouveauté, comme tous les deux ans, vous pouvez immédiatement passer votre chemin. Les fans du groupe le savent bien, TBDM n’en a vraiment rien à foutre de l’évolution stylistique, de l’identité mouvante de l’artiste et de toutes ces conneries de Fac d’Arts du ‘Pestacle ou de Terminale L option Beaux-Arts. TBDM fait du putain de death metal mâtiné de melodeath et de black, depuis toujours (sauf éventuellement sur Unhallowed, et encore), et ce n’est pas près de changer. Abysmal propose donc, comme peu ou prou tous ses grands frères, une nouvelle série de dix titres hautement techniques et bourrins, réalisée avec une application d’orfèvre et un talent désormais affirmés au sein de la scène, scène au sein de laquelle cela fait un bon moment que TBDM tient le haut du pavé. Toujours armé de cette capacité peu commune à pondre des tonnes de riffs cools par album ("Re-Faced", "Abysmal", "Asylum"), et toujours emmené par le double chant aussi evil que complètement second degré (trait commun à tout ce que produit ce groupe) de l’immense Trevor Strnad, TBDM est, une fois de plus, en roue libre et en maîtrise complète de son art. Peut-être un peu moins tubesque que sur ses deux dernières sorties qui comptaient quand même des morceaux absolument dingues ("The Window" sur Ritual, "Blood Mine" ou "Raped In Hatred By Vines Of Thorns"  sur Everblack), sur Abysmal, TBDM accentue de manière volontairement grossière la facette horrifique, théâtrale et grand-guignolesque ("Stygiophobic", "That Cannot Die Which Eternally is Dead") de sa musique. En cohérence avec cette très relative évolution, on sent des morceaux un peu plus blackisants et un brin moins melodeath que par le passé (c’est flagrant sur un "The Fog" par exemple).

Mais on l’a dit, tout cela reste assez anecdotique et TBDM reste plus que jamais TBDM. On est donc en terrain connu : des morceaux de trois à quatre minutes, alternant blastbeats, séquences thrash et soli démoniaques, entrecoupés de séquences un peu plus groovy et de mid-tempos totalement dévastateurs ("Threat Level No.3", "Asylum", "The Advent" et plus encore "Re-Faced"). Les riffs sont toujours d’un niveau assez ahurissant ("Threat Level N.3", l’intro étourdissante de "Receipt" et j’en passe), et même si on a un peu trop souvent l’impression de les avoir entendus sur un autre de leurs albums, on s’en fout complètement, tant l’ensemble est d’une efficacité absolument inattaquable. Et puis c’est généralement ce qui arrive quand on a la cohérence d’un monolithe taillé d’un seul bloc ou d’un bon gros mégalithe de Carhaix, ce qui est indéniablement le cas avec la carrière de TBDM depuis quatorze ans maintenant. La section rythmique est également monstrueuse comme à son habitude et Trevor, on l’a dit, est plus en voix que jamais. Musicalement donc, c’est un nouveau sans-faute. Après, un des rares reproches qu’on pourra faire à cet album est le même que celui qu’on pourrait éventuellement adresser à tous les autres opus : à force de se faire bombarder le râble d’un tir de barrage de morceaux implacables et quasi-dénués de temps morts, une certaine lassitude finit par s’installer dès que le niveau de qualité des compos baisse un tout petit peu, comme cela arrive, ici ou là, sur cet album de TBDM comme sur le autres. Mais dans l’ensemble, il faudrait vraiment s’appeler Lord Pinaillage et faire partie de cette caste honteuse d’élitistes casse-boules du metal pour ne pas considérer cet album comme une nouvelle sortie extrêmement solide des psychopathes rigolards du Michigan.


En conclusion que dire ? TBDM fait du TBDM, la machine à branlées tourne à plein régime depuis un Deflorate un peu plus en retrait et elle produit, tous les deux ans, sa nouvelle livraison. Aussi surprenante que de la neige en Arctique (notez bien cette phrase qui sera devenue incongrue dans 20-30 ans) ou qu’une déclaration imbécile de Sarkozy (ça, ce n’est pas prêt de devenir incongru), mais toujours aussi jouissive et efficace. Impossible d’être lassés par ces gars, par leur immense passion pour le metal, par leur attitude totalement aux antipodes des rockstars, par leurs concerts dantesques, et tout simplement par leur talent, qui emporte une nouvelle fois l’adhésion en ce qui me concerne. Un des meilleurs groupes de death de ces quinze dernières années à n’en pas douter, et il serait plus que temps qu’on les présente un peu plus souvent comme tel.


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