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CHRONIQUE PAR ...

97
Winter
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 17/20

LINE UP

-Rosarius
(chant+guitare+claviers+basse)

-Walran
(chant+claviers)

-Ronnie
(batterie)

Guests :
-Lucia
(chant)

-Cathy
(violon)

TRACKLIST

1) A Shrine of Clouds
2) Still Glowing Ashes
3)
Twilight's Embrace
4) Inertia
5) Moonflower

DISCOGRAPHIE


Angellore - La Litanie des Cendres
(2015) - doom metal gothique atmosphérique - Label : Autoproduction



Est-ce bien elle ? Non… ces manières, ce port, non, impossible… Mais en même temps… Ce visage… ces traits… cette beauté triste… Non, pas de doute, c’est elle… Mon Dieu… Ce n’est plus une enfant…
-  Angellore ?
-  Oui ?
-  Je… Vous me reconnaissez ?
-  Oui, bien sûr. Mais vous avez vieilli.
-  Ha oui ! Le temps passe pour tout le monde. Mais à votre âge, c’est un bienfait.
 

Errances, c’était l’enfance, les balbutiements. On y devinait un caractère bien trempé, même si le manque de cohésion  propre aux premières étapes de la vie empêchait l’affirmation complète de l’être en devenir. Mais en trois ans,  il s’en passe des choses, surtout à cet âge-là. La Litanie des Cendres, c’est l’adolescence. Pas la typique adolescence boutonneuse et rebelle, non. Une adolescence gracieuse, où les sentiments délicats et parfois bouillonnants sont exprimés avec une belle cohérence. Le début de "A Shrine of Clouds" peut nous induire en erreur et nous faire penser que nous avons à faire à du metal gothique commun, mais le doute ne subsiste pas longtemps : le chant clair masculin haut perché, qui était déjà la marque du groupe sur l’album précédent, nous rassure. Pas de mélodies bon marché, pas de gothique de bazar, Angellore continue à être authentique, assez bouleversante de délicatesse, mais maintenant, elle précise sa pensée. Les quelques errements de l’album antérieur font partie du passé : tout est parfaitement orchestré, et les Avignonnais déploient un gothic doom atmosphérique aussi classique que subtil. « Classique » ne signifie ni « cliché » ni « ennuyeux ». Simplement, La Litanie des Cendres porte haut les couleurs d’un style sombrant facilement dans le ridicule, et ne cherche pas spécialement l’innovation
Le groupe sait néanmoins surprendre par moments son auditoire par quelques guitares à la sonorité post-rock sur "A Shrine of Clouds" (pour les amateurs de black, un rapprochement – fortuit ? - peut être fait avec le côté « post » d'"Antartica" de The Great Old Ones). Le plat de résistance qu’est "Moonflower" n’est pas non plus totalement prévisible, entre ses breaks, ses plans typiquement doom-death et sa colère finale exprimée sur un rythme « blasté » (oui, oui, des blast-beats, parfaitement…). Et puis, surtout, surtout. Surtout. Angellore a comblé leur grande lacune. Non pas que les vocaux aigus des sieurs Walran et Rosarius n’arrivent pas à joliment contrebalancer leur chant âpre (plus que growlé), mais enfin, on parle ici de gothic doom, mélancolique et romantique. Romantique. La lacune a été comblée donc, et tout Chevalier Servant peut maintenant s’agenouiller sereinement, Lucia est arrivée. Et dire que son apport est significatif relève de l’euphémisme. Oh, "Still Glowing Ashes" aurait certainement été décente sans elle. En revanche, la pureté d’ "Inertia" ne pouvait être atteinte qu’avec un duo Chevalier-Princesse. "Where the Wild Roses Grow", vous connaissez ? "Inertia" n’a rien  à lui envier. Angellore n’a d’ailleurs rien à envier à personne. Elle trace sa voie, non loin du sentier suivi par Theatre of Tragedy, Elend, ou, pourquoi pas, Endraum, pour le côté romantique exacerbé de sa nouvelle œuvre. Angellore se suffit à elle-même.

Ecouter un album magnifique. S’émouvoir. Se surprendre à fredonner des mélodies délicates. Sentir ce romantisme à fleur de peau. Passer les morceaux encore et encore. Songer aux glorieuses années 90. Avoir la chair de poule. « Angellore ne joue pas du gothic doom-death, Angellore EST le gothic doom-death » avais-je écrit pour Errances. Ce constat est superbement confirmé.
 



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