CHRONIQUE PAR ...
Alexis KV
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
11/20
LINE UP
-Burton C. Bell
(chant+instruments)
-John Bechdel
(claviers)
TRACKLIST
1)Evading
2)Residual Presence
3)On The River
4)Moonshine
5)Quintessence
DISCOGRAPHIE
Burton C. Bell n'a jamais vraiment été un metalleux, et a avoué à plusieurs reprises plutôt puiser son inspiration chez les groupes new wave. En 2001, quand Fear Factory battait de l'aile, Burton forma ce projet avec le John Benchdel, alors claviériste live du groupe, afin de pouvoir satisfaire son besoin de faire une musique plus calme, plus posée que celle de son groupe principal. À l'époque le projet s'appelait tout simplement "The Watchers", et une version démo du titre "Residual Presence" atterrit même sur le sampler du magazine Hard N'Heavy en 2003.
Suite à la résurrection de Fear Factory, le projet fut mis de côté, et ce n'est qu'en 2005 que Iconoclast fut sorti en tant que EP à part entière. Pour les fans de Fear Factory, les titres d'Iconoclast rappelleront sans aucun doute les fameuses pistes "ambiantes" qui clôturaient traditionnellement les albums du groupe, notamment grâce au grain de voix spécifique de Burton. Mais la musique d'Ascension Of The Watchers est beaucoup plus chaleureuse, grâce à une guitare acoustique très présente et l'utilisation d'une boîte à rythme qui ravive l'ensemble. Seul le titre instrumental "Quintessence" se rapproche véritablement des morceaux comme "Ascension" de Fear Factory, par son aspect plus ambiant, totalement dépourvu de percussions.
Les quatre chansons, quant à elles, proposent donc une sorte de pop-rock rêveur et ethéré parsemé de samples, où la voix de Burton joue le rôle principal. Et c'est bien là que se situe le véritable souci : autant son chant clair constitue un bon complément au growl dans Fear Factory et passe sur quelques plages isolées, autant un album entier dans ce registre - si l'on exclut les quelques relent de chant mélodique-agressif sur "Residual Presence" - est nettement moins convaincant. Ses limites vocales deviennent ici apparentes et il n'arrive pas à varier ses intonations de manière suffisamment sensible pour vraiment captiver l'auditeur.
De plus, on pourrait reprocher aux compositions une monotonie parfois lassante, les petites variations n'arrivant pas toujours à compenser la fadeur de certains leitmotivs ("Down The River"). Iconoclast reste plus donc une curiosité dépaysante pour un fan de Fear Factory qu'un disque indispensable, sachant de plus qu'à ce jour, il est distribué uniquement via le site officiel du groupe...