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CHRONIQUE PAR ...

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Fly
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 13/20

LINE UP

-Jimmy Chamberlin
(batterie)

-William Patrick Corgan
(tout le reste)

TRACKLIST

1)Doomsday Clock
2)7 Shades Of Black
3)Bleeding the Orchid
4)That's the Way (My Love Is)
5)Tarantula
6)Starz
7)United States
8)Neverlost
9)Bring the Light
10)(Come On) Let's Go!
11)For God & Country
12)Pomp & Circumstances

DISCOGRAPHIE


(2007) - rock - Label : Reprise Records



Oui, il l’a fait. Billy Corgan a ressuscité les Smashing Pumpkins. On peut donc en déduire qu’il est soit profondément masochiste, soit complètement déconnecté de la réalité. Ou les deux, peut-être? En effet, il faut avoir sacrément confiance en soi pour reformer un des groupes les plus marquants des années 1990, sept ans après sa dissolution et sans deux de ses membres fondateurs, sans imaginer les réactions que cela va susciter. Déjà que les critiques n’ont jamais été tendres avec la formation, leur voilà une raison de plus de s’en donner à cœur joie.

Difficile de décrire la sensation qui envahit le fan pendant la découverte de Zeitgeist. Car, au-delà de la légitimité de ce retour (qu’on le veuille ou non, Corgan a toujours été le seul maître à bord), c’est plutôt la question de sa motivation qui peut faire naître un certain malaise. Billy aurait-il donc lui aussi succombé aux sirènes du mercantilisme? Lui qui avait offert en téléchargement gratuit ce qui était alors le dernier album des Citrouilles (Machina II)? Voulait-il retrouver un semblant de la gloire perdue depuis la séparation officielle du groupe? C’est bien beau de crier à qui veut l’entendre que les Smashing Pumpkins sont sa raison d’être, comme il l’a fait dans la lettre annonçant son intention de réunir le groupe (lettre publiée le jour de la sortie de son album solo, The Future Embrace) mais alors pourquoi le faire sous une forme qui s’apparente plus à un Zwan 2 qu’à une reformation proprement dite? Autant de questions auxquelles nous n’aurons probablement pas de réponses. Et c’est d’autant plus dommage que ça gâche un peu le plaisir que ce fameux album semble malgré tout capable de nous procurer.

Parce qu’il faut faire preuve d’une mauvaise foi peu commune pour oser affirmer sans broncher que, musicalement parlant, Zeitgeist est un ratage. Au contraire, la première partie de l’album est une franche réussite. La paire Corgan-Chamberlin y fait flèche de tout bois et aligne sans coup férir une belle brochette de titres dans la plus pure tradition du groupe, tantôt musclés, gorgés de riffs diaboliques, de solos débridés et de roulements dévastateurs ("Doomsday Clock", "7 Shades Of Black", "Tarantula"), tantôt mélodiques et mélancoliques. Ce sont d’ailleurs ces derniers qui laissent le plus leur marque, que ce soit le superbe "Bleeding The Orchid" (rah!, ce solo final) ou l’irrésistible "That’s The Way (My Love Is)". Le point d’orgue de l’ensemble : le fantastique "Starz". Si vous n’êtes pas conquis dès la première écoute par son intro décalée, la pulsation de son refrain et son break démentiel, vous êtes définitivement perdus pour la cause.

Les choses se gâchent toutefois par la suite. L’interminable "United States" (Billy, tu sais, tu n’es vraiment pas obligé de pondre un morceau de 10 minutes à chaque album) brise littéralement l’élan que le duo avait trouvé et plombe un peu la deuxième partie de l’album, dont les morceaux sont beaucoup moins exempts de reproches que ceux de la première. Qu’ils soient d’une affligeante platitude ("Bring The Light") ou tout simplement atroces ("For God & Country" et "Pomp & Circumstances", ruinés par leurs arrangements catastrophiques qui rappellent les pires heures de MACHINA), ils suffisent à donner l’impression que Corgan n’a manifestement pas réussi à tenir son pari jusqu’au bout, impression que le nostalgique "Neverlost" et le rageur "(Come On) Let’s Go!" ne parviennent malheureusement pas à estomper. Surprenant de la part d’un artisan qui a prouvé qu’il était capable de pondre un double album proche de la perfection.

Alors, Corgan a-t-il réussi à saisir l’esprit de notre époque (le fameux Zeigeist)? Il faut bien admettre que non. Si les thèmes abordés sont tout à fait d’actualité (réchauffement climatique, impérialisme américain, dictature du vedettariat et j’en passe), ils sont d’une telle banalité que ça en devient presque gênant. Heureusement que l’on n’a jamais aimé Corgan avant tout pour ses paroles! Non, on l’aime pour son sens mélodique et ses riffs, et sur ce plan, on est servi! Le son est d’ailleurs énorme, mais étonnamment moins gras qu’à la grande époque, quand les effets de superposition permettaient de reconnaître instantanément le groupe. Ce détail rend le tout légèrement impersonnel, mais il reste toujours la voix unique de notre chauve préféré. Ce dernier est d'ailleurs partout. Même son chant prend encore plus de place grâce à une utilisation inhabituelle de nombreuses pistes vocales. Quel plaisir de le retrouver, pour peu qu’on n’y soit pas allergique!


Au final, ce retour est donc mitigé. L’enthousiasme ressenti à l’écoute des premiers morceaux fait rapidement place à la déception de voir que les attentes ne sont pas entièrement satisfaites. Heureusement qu’un album de Billy Corgan est toujours bon à prendre. S’il ne convaincra sans doute pas les sceptiques (et encore moins ceux qui n’ont jamais aimé le groupe) et ne fera vraisemblablement pas beaucoup d’effet à la jeune génération, il devrait en revanche faire plaisir aux convertis de longue date, pour peu qu’ils soient capables de faire abstraction de certains détails douteux. Reste à voir ce que donnera la suite des aventures de Mister Corgan.


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