CHRONIQUE PAR ...
Lord Henry
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
10/20
LINE UP
-Pete Ahonen
(guitare+chant)
-Pekka Kolivuori
(guitare)
-Jussi Ontero
(claviers)
-Jukka Jokikokko
(basse)
-Jari Kaiponen
(batterie)
TRACKLIST
1)Parasite
2)Heart Of Gold
3)Dawn Of The Ancient War
4)Hell Awaits
5)From The Beginning Of It All
6)Icebound
7)Deceiver
8)Eye For An Eye
9)To Hell And Back
10)Against The Madness Of Time
11)Burned Down The Enemy
DISCOGRAPHIE
Burning Point entend bien faire entendre sa voix en 2007, après ses galères de deal au moment des sorties de Salvation By Fire (2001) et de Feeding The Flames (2003). Huit ans après sa formation en Finlande, le line-up du groupe s'est stabilisé autour du guitariste-chanteur Pete Ahonen, et continue à proposer un heavy-speed traditionnaliste renvoyant aux heures de gloire de Gamma Ray et de Stratovarius. La conjoncture sera-t-elle plus favorable à Burning Point cette année ? Eux, en tout cas, y croient. Burned Down The Enemy, cependant, ne préfigure pas de révolution majeure.
Ce n'est pas faute de qualité : l'album, mixé et masterisé par les experts finlandais en la matière, soit aux studios Finnvox entre autres, possède de ce fait un son non pas personnel (par quel miracle ?) mais au moins fort acceptable. L'autre atout est la voix de Pete Ahonen, probablement frère jumeau du grand Nils K. Rue de Pagan's Mind. Tous les registres du metal traditionnel y sont abordés avec succès. Qu'est-ce à dire alors, si ce n'est que le groupe pêche sur le point (brûlant) primordial : les compositions, toutes plus convenues les unes que les autres. On peut apprécier la tentative de diversification, qui après un "Parasite" rugueux envoie un "Heart Of Gold" formaté et catchy, ou un "Icebound" pataud et heavy. Il reste difficile de ne pas remarquer que l'ensemble des chansons de Burned Down The Enemy tournent plus ou moins sur les mêmes accords, d'où une prévisibilité ennuyeuse.
Burning Point met un point d'honneur à rechercher des mélodies, même si d'après la bio, cet album est "de loin leur plus agressif". Mais cela ne vaut pas subtilité. À l'image des claviers, dont on aura rarement vu utilisation plus conformiste, y compris sur les morceaux speed bêtes et méchants que sont "Hell Awaits" ou "To Hell And Back". Seul "Eye For An Eye", plus épique et construit, tire son épingle du jeu - si l'on est pas trop exigeant. Les limites de composition du groupe se ressentent très facilement, et le très bon chant de Pete Ahonen ne peut sauver la barque à lui tout seul. Burned Down The Enemy, après avoir été écouté, et éventuellement apprécié - pour quiconque ne connaît pas les maîtres du genre - est illico oublié. Vaut-il mieux montrer des faiblesses sur le fond ou sur la forme ? A vous de trancher.