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CHRONIQUE PAR ...

90
Seth
Cette chronique a été mise en ligne le 01 juin 2021
Sa note : 18/20

LINE UP

-Attila Dorn
(chant)

-Falk Maria Shlegel
(claviers)

-Matthew Greywolf (aka Benjamin Buss)
(guitare)

-Charles Greywolf
(guitare+basse)

-Tom Diener
(batterie)

TRACKLIST

1)Agnus Dei
2)Sanctified with Dynamite
3)We Drink Your Blood
4)Murder at Midnight
5)All We Need Is Blood
6)Dead Boys Don't Cry
7)Son of a Wolf
8)Night of the Werewolves
9)Phantom of the Funeral
10)Die, Die, Crucified
11)Ira Sancti (When the Saints Are Going Wild)

DISCOGRAPHIE


Powerwolf - Blood Of The Saints
(2011) - heavy metal - Label : Metal Blade Records



Le loup allemand vient d’offrir un successeur à leur album Bible Of The Beast qui avait achevé de marquer leur style heavy grandiloquent teinté de musique baroque, tartinée d’orgues et de chœurs à la pelle, ce qui n’est pas forcément pour déplaire. Le grandiloquent Powerwolf marque donc l’année 2011 par cet album grandiose intitulé Blood Of The Saints.

Et c’est donc un album emphatique, aux limites du pompeux (mais dans le bon sens du terme), totalement teinté du style de Powerwolf que nous retrouvons, ce qui inclue également un côté humoristique présent presque tout du long (la chanson d’intro "Sanctified With Dynamite" en est un bon exemple) , mais aussi du latin (que l’on retrouve dans la quasi-totalité des intros des chansons), des chœurs, des orgues, l’accent étrange du chanteur, et tout un tas de clichés que l’on a plaisir à retrouver, tant ils sont accentués pour prouver que tout ceci est bien entendu volontaire. Les thèmes récurrents de Powerwolf, du power metal et du metal en général sont là, on a droit à à peu près tout : les loups, la nuit, Satan, le sang, Dieu, les choses bizarres qu’il se passe à minuit, tout cela arrosé de « Hallelujah ! » presque systématiques, à tel point qu’on croirait entendait les chansons d’un prêtre fou et illuminé « All we Need is blood, blood, blood ! Hallelujah ! All we need is blood ! ». C’est donc cet univers burlesque bizarre et drôle que cet album nous invite à découvrir, aux côtés des étranges apparitions qui composent cette formation allemande.

Car le côté théâtral que cultive Powerwolf ne se transmet pas seulement par la musique, mais également par un visuel très typé « créatures de la nuit » : les membres du groupe adoptent en effet une apparence très vampirique, avec les yeux cernés de noirs, des vêtements et des postures baroques, et une façon de porter les interprétations live tout aussi emphatique. Ce que Powerwolf a compris et assume pleinement, n’en déplaise aux metalleux de la nouvelle vague plutôt passe-partout, c’est qu’on n’écrit pas du metal épique plein de références à un univers sombres sans l’incarner pleinement. Donc quitte à représenter des clichés, autant les vivre pleinement. Chez Powerwolf, on ne fait pas du power metal habillé en jean et en pull tout moche, et en faisant les photos promos dans son jardin pour le coté nature. Les membres de Powerwolf sont donc en effet à ranger du côté des metalleux aux cheveux longs qui pourraient difficilement passer pour des banquiers, ce qui n’est pas plus mal.

Ce style assumé est parfaitement en accord avec la musique, qui est tout aussi « jusqu’au-boutiste » que les personnages qui l’ont créée. Ce théâtral à l’extrême révèle aussi des chansons extrêmement accrocheuses, marquantes et dont on aura du mal à se défaire. Les refrains sont aisés à retenir et faciles à reprendre, on imagine facilement l’impact énorme que cela peut avoir sur scène, comme la déjà culte "Murder at Midnight" ou  "We Drink Your Blood".  Un pastiche de messe introduit bon nombre de chansons, avec orgue, latin et chœurs jusqu’à écœurement, et les refrains sont souvent entrecoupés de ces Hallelujah particulièrement convaincants : il est possible que l’auditeur soit sujet à une overdose de grandiloquence et de latin, par son utilisation excessive et récurrente. Mais en même temps, c’est l’esprit de ce groupe, le trop semble être la marque de fabrique de Powerwolf, et démontre aussi leur sens de l’humour et de dérision. À noter l’excellente chanson qui clôture l’album de la meilleure façon qui soit, "Blood of the Saints", à mi-chemin entre la ballade et le power, toujours très teinté heavy, et qui achève de marquer définitivement l’esprit de l’auditeur et de placer Powerwolf comme une pièce majeure du power metal de ces dernières années.


C’est donc avec un album excellent que Powerwolf revient en cet été 2011, doté de chansons sombres, épiques, heavy et terriblement accrocheuses. Avec un précédent album qui était allé trop loin dans le grandiloquent, les Allemands se sont recentrés sur une écriture plus heavy, tout en conservant les éléments qui rendent leur son si reconnaissable, et en font un excellent groupe de heavy de son temps.


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