CHRONIQUE PAR ...

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Djentleman
le 13 décembre 2015




SETLIST

Soilwork
The Ride Majestic
Nerve
Bastard Chain
The Crestfallen
Death In General
Alight In The Aftermath
Tongue
Follow The Hollow
Petrichor By Sulfur
This Momentay Bliss
The Chainheart Machine
Stabbing The Drama

Rappel
Let This River Flow
Late For The Kill, Early For The Slaughter
Rejection Role
Whirl Of Pain
Spectrum Of Eternity


HateSphere
Reaper Of Life
The Coming Of Chaos
Vermin
Floating
Resurrect With A Vengeance
Lines Crossed Lives Lost
Murderlust
Iconoclast
Drinking With The King Of The Dead
Sickness Within

AFFILIÉ

Soilwork
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(22 juin 2014)
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(09 mars 2014)
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(13 octobre 2007)
Wacken (wacken)
(01 août 2008)
Strasbourg - La Laiterie
(07 février 2023)

13 décembre 2015 - Dunkerque - 4 Ecluses


Soilwork_-_Hatesphere_Dunkerque_-_4_Ecluses_20151213

Décidément, depuis quelques temps, les 4 Ecluses ont l'intention de faire mentir les plus sceptiques d'entre nous (moi en premier). Ceux qui affirment qu'il « ne se passe pas grand-chose dans la région dunkerquoise ». Plus tôt dans l'année, les monstres du metalcore Unearth étaient venus nous régaler, et cette fois-ci, ce sont les Scandinaves de Soilwork (Suède) et de HateSphere (Danemark) qui nous font l'honneur de leur présence, les deux étant en tournée pour leur dernier album respectif.

Salle bondée comme rarement aux 4 Ecluses (du moins pour un concert de metal). Cela fait déjà plaisir, d'autant plus que les commentaires que l'on entend autour de nous ne sont pas que dans la langue de Molière, mais aussi dans celle de Shakespeare, ainsi qu'en flamand. Et oui, comme quoi les flux ne sont pas toujours à sens unique. En même temps, ça se comprend, car ici, la première partie - ou plutôt l'ouverture - n'est autre que HateSphere, groupe de thrash/death danois qui écume les scènes européennes depuis plus d'une quizaine d'années déjà. Et en cette fin d'année 2015, c'est pour faire la promotion de son nouveau bébé New Hell sorti il y a moins d'un mois. Réputé pour son activité scénique, j'attendais d'en avoir la confirmation visuelle, d'autant plus que j'avais lâché le groupe depuis mes débuts balbutiants dans le monde du metal, et m'était mis à l'épreuve de ne pas en écouter à nouveau jusqu'à cette soirée. J'étais resté sur l'image d'un groupe à la musique (trop) brutale que mon oreille de néophyte n'arrivait encore sûrement pas à supporter et déchiffer. Début à dix-huit heures trente dans une ambiance faite d'un rouge vif assassin. Pour effrayer le public ? Celui-ci l'a clairement été mais plutôt à cause du mauvais réglage de la basse qui l'a assourdi dans les premières secondes. Le problème sera tout de même en partie réglé dans la minute qui suivra, mais mettra une grosse vingtaine de minutes à être réajusté définitivement. En dehors de ça, les musiciens du pays le plus heureux d'Europe vont livrer un set plus que carré, constitué en grande partie - et c'est normal - de leur dernier album. Ces dernières compositions tranchent d'ailleurs nettement avec les premières, issues notamment de The Sickness Within, composées de beaucoup plus de blast beats. Les guitares sont affûtées, percutantes et bien groovy, ce qui ne manque pas de faire headbanguer les plus récalcitrants. L'ambiance malsaine que voulait instaurer HateSphere n'est pas au rendez-vous, puisque le chanteur Esben Hansen détonne par sa proximité avec le public. Que ça soit en lui adressant quelques mots dans un français presque sans accent, que certains Dunkerquois feraient bien d'imiter d'ailleurs, ou en leur proposant de la Skoll (je vous laisse deviner l'origine de cette bière). On pourrait l'assimiler à un gros nounours showman mimant avec passion et perfection les parties rythmiques du batteur. Bref, moi qui était réticent a priori, ces cinquante minutes de set ont été plutôt agréables. Enfin, je dis peut-être ça a posteriori, après avoir entendu la tête d'affiche.
Car c'était quand même principalement pour les Suédois que la salle avait fait le déplacement, il ne faut pas se leurrer. Grosse star du death mélodique depuis près de vingt ans, Soilwork revenait cet été avec son dixième album intitulé humblement The Ride Majestic. Une production qui s'inscrivait dans la logique du double disque The Living Infinite deux ans plus tôt. Un changement de cap avait été opéré depuis cette date et on avait du mal à repérer des tubes qui avaient fait le succès de The Panic Broadcast, Stabbig The Drama ou encore A Predator's Portrait. Un Soilwork plus metal que death mélo (ou mélodeath pour les puristes) et donc un metal plus... accessible à tous et mainstream. Vous me voyez venir ? Oui, Soilwork a malheureusement emprunté le chemin de son grand frère In Flames. Mais pas le In Flames du début non. Le In Flames actuel. L'heure et demie de set que nous livre les Scandinaves paraît brouillonne, tant pour Björn Strid qui parait pas mal essoufflé sur les nombreux refrains en chant clair, que pour les guitaristes qui peinent à se faire entendre au niveau des rythmiques. Ne parlons même pas du claviériste qui possède certainement un des meilleurs emplois fictifs au monde. Alors d'accord, les gars sont rodés, et essayer de déceler des erreurs dans leur set relève du travail herculéen, mais entre le fond et la forme, il y a un monde. Car c'est plus un show pour adolescent qui se trame devant nous, qu'un vrai concert authentique de metal (je pense notamment au concert grandiose de Gojira plus tôt dans l'année à Lille). Même les tubes issus de la période faste 2003-2005 comme "Rejection Role" (que j'attendais impatiemment), "Nerve" ou "Stabbing The Drama", ne sont pas toujours forcément à la hauteur des espérances de tous. C'est une division de la salle presque repérable à l’œil nu qui s'opère. Devant, les plus jeunes, les fans encore fous qui pogotent sur n'importe quel refrain et n'importe quelle partie, quel que soit le rythme proposé. Et au fond, les plus vieux, sceptiques. Surtout que les chansons des derniers albums The Living Infinite et surtout celui dont Soilwork fait la promotion, The Ride Majestic, envoient pas mal de blasts, ce qui n'était pas habituel et fréquent chez Soilwork auparavant. Moins les guitares, ça donne un bouillon avec du chant clair. Très difficile à appréhender. C'est dommage parce que les musiciens d'Helsingborg brassent large dans leur setlist, avec pas moins de huit albums sur les dix existants. Seuls le premier Steelbath Suicide et Sworn To A Great Divide sont laissés de côté. Bien évidemment, les deux derniers sont représentés majoritairement (cinq pour The Ride Majestic) ainsi que le classique mais efficace Stabbig The Drama. Dix-sept chansons au total, dont cinq en guise de rappel auquel on ne s'attendait pas le moins du monde. Heureusement que les places n'étaient pas vendues à un prix démesuré.


J'en attendais peut-être trop de Soilwork, d'où ma déception. Oui, ça doit être cela. Car la prestation n'a pas été mauvaise non plus, ce serait vous mentir. Mais venant de la part d'un groupe avec une telle expérience et ancienneté, on était tout de même en droit de réclamer une meilleure prestation musicale. J'étais clairement venu pour les tubes (comme la plupart des gens je l'imagine), mais le groupe faisant la tournée promotionnelle de son dernier album, c'est une lampée de chansons qui ont été remplacées. Ce n'était peut-être pas le meilleur moment pour les voir, tout simplement. En tout cas, je ne m'attendais certainement pas à préférer le set des Danois plutôt que celui des Suédois. Merci tout de même aux 4 Ecluses pour ces programmations dorées.


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