CHRONIQUE PAR ...

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Fromage Enrage
le 02 septembre 2014




SETLIST


CLOUD NOTHINGS 
Pattern Walks 
Stay Useless 
Psychic Trauma 
Separation 
Fall In 
No Thoughts 
I'm Not Part of Me 
Wasted Days

AIRBOURNE :

Ready to Rock 
Too Much, Too Young, Too Fast 
No One Fits Me (Better Than You) 
Girls In Black 
Cheap Wine & Cheaper Women 
Chewin' the Fat 
Black Dog Barking 
Encore: 
Live It Up 
Runnin' Wild 

AFFILIÉ

Airbourne
Wacken (wacken)
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(31 juillet 2009)
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(17 juin 2017)

Cloud Nothings
Paris - La Maroquinerie
(26 novembre 2014)

02 septembre 2014 - Rock en Seine


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Des milliers de litres de bière ont été éclusés. Des monceaux titanesques de frites ont été dévorés. Des dizaines de milliers de notes, longues ou courtes, aigues ou graves, ont été jouées. Des batteries ont été martyrisées. Et pourtant, il reste encore une journée. Une journée pour tout donner, un ultime jour pour les rassembler tous. Il est encore tôt, le soleil brille pour une fois, et Cloud Nothings prend possession de la scène de la cascade... 

Coup de bambou d'entrée de jeu avec « Pattern Walks », qui laisse tout le monde sur la touche. Ce titre aux relents Sonic Youthiens s'achève par un break noisy au vitriol. Le public est sonné par cette entrée en matière abrupte. Ce n'est qu'à partir du deuxième titre que les choses se mettent en mouvement, lorsque le groupe décide de nous envoyer « Stay Useless » aussi punchy qu'accrocheur dans les dents. C'est parti. Les premiers rangs se métamorphosent instantanément en terrain de jeu pour pogoteurs et agités de tous horizons. Tout le monde donne de la voix pour le refrain culte : « I need time, to stop moving ! / I need time, to stay useless ! ». Comme pour Thee Oh Sees la veille, les pogos et autres marées humaines font s'élever un véritable nuage de poussière. Pendant qu'une dame au premier rang se fait la malle, visiblement exaspérée par cette soudaine agitation (bah oui madame, faut pas espérer avoir la paix lorsqu'on est tout devant à un groupe aussi intense que Cloud Nothings), le trio mené par Dylan Baldi enquille les titres. Seuls les deux dernier disques du groupe seront représentés, à parts égales d'ailleurs. Après un « Psychic Trauma » dévastateur, un court instant de répit nous est accordé avec l'instrumental sans concessions « Separation ». 

Le groupe n'est pas là pour faire de la figuration ni se perdre en digressions. En effet, Dylan Baldi ne pipera mot tout au long du set, à l'exception d'une présentation minimaliste en début de concert et de quelques « Thank you very much » entre les morceaux. Aussi la deuxième moitié du concert passe-t-elle encore plus vite que la première. Les tubes défilent, les pogos s'intensifient à chaque minute (je tombe même sur « Fall In », si c'est pas un comble !). Et histoire de mettre tout le monde à genoux pour terminer, un terrible duo de fermeture. Tout d'abord, « I'm Not Part Of Me », très rapidement devenu un grand classique suite à la sortie de « Here and Nowhere Else ». Puis vient l'heure du classique d'entre les classiques, « Wasted Days », titre long de près de 9 minutes sur album, et que le groupe va encore plus rallonger pour l'occasion. En effet, le groupe se lance dans une impro noisy chaotique avant d'enquiller sur le fameux passage basse / batterie qui précède l'explosion finale et son refrain scandé par un Baldi bouillant : « I thought I would be more than this ! » 

Pas le temps de rester applaudir le groupe trop longtemps malheureusement, Airbourne va commencer dans cinq minutes et il faut traverser une bonne partie du domaine pour rejoindre la Grande Scène ! C'est donc satisfait que je quitte Cloud Nothings, qui a su ouvrir la troisième journée avec force et intensité. Leur concert de mai à la Flèche d'Or s'était montré plus réussi encore, mais Cloud Nothings reste une sacrée expérience live, à vivre au moins une fois dans sa vie. Place à Airbourne désormais ! Comment vous décrire ce concert ? Consultons le dictionnaire, tiens.


Emeute ; n.f. 1. Tumulte séditieux, mouvement dans la foule. 2. Manifestation violente et spontanée résultant d’une émotion collective. Synonymes : révolte, soulèvement, insurrection, concert d’Airbourne. Il est un peu plus de 16 heures, et des milliers de personnes piétinent devant la Grande Scène du domaine de Saint-Cloud. Nous sommes au troisième jour du festival Rock en Seine, et en cette après-midi, le soleil a enfin décidé de montrer sa gueule. Votre serviteur vient de traverser une bonne partie du festival, à peine sorti de Cloud Nothings, pour ne pas rater une miette du set des rockeurs from down under (une rime !). 

A peine a-t-on le temps d’écouter l’intro que c’est déjà la folie. Le groupe fait une entrée pétaradante sous les hourras, et déboule avec un « Ready to Rock » survitaminé. « Are you readyyyy ? Are you readyyyy ? » s’époumonne Joel O’Keffe. Oui, Joel, oui, on est prêt à recevoir un shot d’adrénaline droit dans la jugulaire, prêt à se secouer les puces sous le cagnard, prêt à communier dans la grand-messe rock’n'roll dont tu seras le gourou. A peine le titre d’ouverture terminé, le public déjà chauffé à blanc, commence sérieusement à s’agiter quand l’hymne « Too Much, Too Young, Too Fast » retentit. Tous les âges sont représentés, des enfants juchés sur les épaules de leurs parents jusqu’aux quinquas à qui on n’apprend pas à faire la grimace. Ca saute sur place, ça fait de l’air guitar, ça headbangue, cheveux longs ou pas. Les slams se multiplient et la température monte à chaque seconde. Un océan de cornes se dresse en direction du groupe après chaque morceau. Ca sent la sueur et les décibels. Et c’est bon putain ! 

Il faut dire que Joel O’Keffe s’avère être un exceptionnel showman. Il se donne à fond dans chaque morceau, court dans tous les sens arpente l’avant-scène et maltraitant sa six-cordes dans des soli farouches. Il ne laisse pas une seule occasion au public de lâcher la pression, et multiplie les frasques scéniques. Descente d’une bouteille cul sec, solo sur les épaules d’un vigile ou ouverture de canettes de bière avec la tête (et une douche houblonnée pour le public, une) sont au programme. C’est bien simple, on en oublierait presque que d’autres musiciens sont présents sur scène, tellement Joel assure le show sans laisser un seul instant de répit à son public. Et le concert va passer à une vitesse folle. Neuf morceaux seront joués, avec une part égale de morceaux du premier et du dernier effort du groupe (quatre chacun), et un unique représentant du deuxième album. Peu importe le tempo des morceaux, le public est à fond. « Cheap Wine and Cheaper Women » transforme la fosse en enclos à pois sauteurs, « Girls in Black » déchaîne des pogos chaotiques. Le tout dans une ambiance bon enfant et particulièrement festive. Festival oblige, pas mal de participants arborent des déguisements plus ou moins funky : mention spéciale au monsieur déguisé en dalmatien. 

C’est l’heure du rappel. « Live It Up » met les choses au clair : ce n’est pas parce qu’on approche de la fin du set qu’on va ramollir, que du contraire. Joel vocifère toujours plus, alors que le pit donne tout ce qu’il a dans de véritables marées humaines. Et c’est alors que débarque l’ultime chanson et grand classique du groupe : la title track du premier album « Runnin’ Wild ». Difficile de rendre compte de l’apocalypse qui prend place au sein de la fosse. Des circle pits gigantesques se forment, suivis de slams toujours plus nombreux. Au moment du pont de la chanson, un wall of death circulaire se forme. Quelques intrépides font les fous dans ce que j’appelle le « no man’s land » (la zone de vide qui se crée lorsqu’un wall of death n’a pas encore éclaté) et en profitent pour filmer l’ambiance. « But before you go, there’s just one thing you should know ! » : cette phrase sonne comme LE signal pour un ultime moment de déchaînement rock. Le wall of death s’élance, les vagues humaines déferlent dans toutes les directions. 

Et c’est à genoux que Airbourne nous laisse, après un dernier rappel : « And remember, as long as you’re alive, as long as we’re alive, Rock’N'Roll will never ever dieeeeee ! » L’ambiance fut bonne, le son fut de qualité, Joel fut absolument enflammé. A coup sûr le concert le plus estival et le plus enthousiasmant du festival. Merci Airbourne et à bientôt ! 


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