Concert de Sólstafir : le 15 juin 2012

CHRONIQUE PAR ...

Silverbard
le 08 juillet 2012

SETLIST

Ljós í Stormi
Þín Orð
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Sólstafir

15 juin 2012 - Hellfest

Sólstafir s'est décidément fait remarquer cette année avec son double album Svartir Sandar (chronique ici). C'est tout du moins ce qu'on peut déduire de l'affluence massive de spectateurs devant la scène Le Temple en ce tout début d'après-midi. On peut d'ailleurs légitimement se questionner sur la programmation des 4 cowboys sur la scène black…

Car si les Islandais tirent leurs premières influences du côté obscur de la force, déceler des traces de l'Art Noir sur leur dernier rejeton relève de l'exploit. Sólstafir est devenu inclassable, forcément progressif dans le développement, presque post-rock dans ses sonorités et toujours lointain parent d'une certaine forme de sludge atmosphérique. Alcest a été programmé sur The Valley, pourquoi pas Sólstafir ? Mais qu'importe, les Islandais n'en n'ont que faire et pour preuve consacrent les 3/4 de leur set à leur dernier album. Que ceux qui l'ont apprécié se mordent les doigts d'avoir raté cette performance du Hellfest 2012 !
Sólstafir a cassé la baraque, ni plus ni moins. La puissance mélodique, l'esprit torturé et psychédélique de l'album se retrouve ici décuplée. La forte identité sonore est recréée dans ses moindres subtilités et les cowboys la porte avec classe et charisme démesurés. Prenez "Þín Orð", le sommet du show, où l'intensité volcanique et la magie hypnotique ont été à leur comble. Tout en restant humble, les Islandais montrent qu'ils vivent à fond leur musique. Leur attitude transparaît sur le public qui admire sans rester stoïque ce moment d'introspection.

Voici un des moments forts de ce festival par un groupe très attendu du public et pour cause, ce n'était que la quatrième fois que le combo de Reykjavík jouait en France. Avec un accueil aussi chaleureux, on espère que les Islandais reviendront nous voir très vite pour un nouveau voyage dans leur monde de sable noir et de montagnes cracheuses de souffre!