CHRONIQUE PAR ...

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Kroboy
le 02 avril 2009




SETLIST

That Was Just Your Life
The End of the Line
Harvester of Sorrow
Disposable Heroes
One
Broken, Beat and Scarred
Cyanide
Sad but True
The Unforgiven
The Judas Kiss
The Day That Never Comes
Master of Puppets
Damage Inc.
Nothing Else Matters
Enter Sandman

Rappel :

Stone Dead Forever
Phantom Lord
Seek and Destroy

AFFILIÉ

Metallica
Paris - Bercy
(02 avril 2009)
Arras - Grand' Place
(14 août 2008)
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(07 juillet 2009)
Lyon - Halle Tony Garnier
(23 mai 2010)
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(09 juillet 2011)
Paris - Stade de France
(12 mai 2012)
Paris - Le Grand Rex
(08 octobre 2013)
AccorHotels Arena (Bercy)
(08 septembre 2017)

01 avril 2009 - Paris - Bercy


Metallica_Paris_-_Bercy_20090401

5 ans. Comme le rappellera Lars Ulrich juste avant de quitter définitivement la scène, cela faisait déjà 5 ans que Metallica n'avait pas foulé une scène parisienne, depuis ce fameux concert au Parc des Princes. Mais comme le dit Hetfield, « Metallica loves Paris » (bon, on imagine qu'ils aiment toutes les villes dans lesquelles ils jouent, et que Nickelsdorf aura droit à son « Metallica loves Nickelsdorf »), et les Horsemen ont décidé de dresser le campement dans notre capitale pour deux jours. Un rendez-vous qu'il ne fallait manquer sous aucun prétexte…

Impossible de commencer par autre chose que la grande nouveauté de ce show : la fameuse scène centrale, que Metallica utilise pour la première fois en Europe. En voilà un pari osé, car il faut en avoir une sacrée paire pour tenir un tel espace ! Il ne s'agit plus de bouger uniquement en largeur pour satisfaire les premiers rangs, mais bien d'arpenter tout l'espace disponible pour ne pas laisser une partie de la salle en plan ! Impossible d'y parvenir sans des musiciens extrêmement mobiles (et pas des statues comme Ian Hill de Judas Priest !) et suffisamment charismatiques pour électriser la foule au moindre geste. Voilà qui limite considérablement le nombre de groupes pouvant se permettre une telle entreprise (qui d'autre à part Maiden ?), mais est-ce vraiment un problème pour Metallica ? Au contraire, cela ne fait que contribuer à renforcer leur statut de dieux vivants, surtout Allmighty Jaymz, moins cabotin que d'habitude, mais qui soulève une émeute à chaque fois qu'il s'approche de la foule même sans rien faire de particulier. Quel charisme incroyable !
Mais Metallica ne s'est pas contenté d'amener un plan de scène original, il l'a aussi agrémenté d'un lightshow à la hauteur. Le début du concert est joué sous un éclairage constitué uniquement de rayons lasers, et si le résultat est un peu sombre, il n'en demeure pas moins original. Ce sera quasiment la seule utilisation de ce dispositif, puisque le reste du concert se déroule à contre-courant des us et coutumes d'un concert de metal : au lieu de jouer dans la pénombre, les spots sont la plupart du temps très clairs, permettant au public ne pas manquer une miette du jeu des musiciens, et au groupe de voir les réactions du public. Il y aussi quelques trouvailles comme ces rampes de lights mobiles accrochées à des cercueils, et qui descendent parfois au niveau de la scène. Enfin, avantage ultime de cette configuration : la scène étant suffisamment proche de chaque partie de Bercy (notamment des tribunes, rendant la fosse assez exiguë), même pas besoin de recourir à l'utilisation d'un écran géant ! Et ça, croyez-moi, c'est le grand luxe.
Bon, assez causé du cadre, passons au contenu maintenant, le truc que tout le monde attend avec fébrilité en se rendant à un concert de Metallica : quelle est la setlist ? Contrairement à pas mal de dinosaures, on sait que les Horsemen ont pour habitude de la remanier fréquemment, y compris en cours de tournée. Ce soir encore, ils n'ont pas failli à leur réputation. Si l'on exclut les six énormes classiques (comprendre : des classiques encore plus classiques que le reste de la disco) que sont "Master of Puppets", "One", "Enter Sandman", "Sad but True", "Nothing Else Matters" et le rappel ultime "Seek and Destroy" (+ "Cyanide", joué alors en avant-première), c'est toute la setlist qui a changé depuis le passage à Arras en août dernier. Oui, vous avez bien lu : TOUTE ! On parle quand même de 2/3 du show, ça change d'un AC/DC qui doit modifier 3 morceaux entre chaque tournée ! D'un rapide coup d'œil, l'initié aura compris l'ampleur du séisme : aucun morceau de Kill'em All avant le rappel, et surtout aucun de Ride The Lightning ! Oui, Metallica peut se permettre de faire l'impasse sur "Creeping Death" !
Il faut dire aussi qu'il ne s'agit pas d'un jubilé ou d'une tournée estivale, mais bien de la tournée promo de Death Magnetic. Et sans doute histoire de montrer qu'ils sont encore vivants, les Mets ont choisi de mettre l'accent dessus en en jouant pas moins de six extraits, au grand dam de ses détracteurs (mais se sont-ils déplacés ?). La plupart de ces titres passent vraiment bien le test de la scène, et il ne serait vraiment pas étonnant de retrouver au menu de prochaines tournées des titres comme "That Was Just Your Life", "The End of the Line" ou "Broken, Beat and Scarred", qui ne font vraiment pas tâche sur l'affiche. Niveau ratages, seul le bordélique "The Judas Kiss" marque une vraie retombée au niveau de l'ambiance générale. Un constat un peu similaire sur "The Day That Never Comes" qui, malgré un bon début, s'écroule sur la fin en raison de l'indigence de la partie musicale passée l'harmonie à la Maiden. Le morceau se termine dans l'indifférence générale, ce qui contraste avec l'explosion de joie dans la foulée dès les premières notes de "Master of Puppets".
Comme le dit Jaymz après les deux premiers morceaux, il y a au programme du soir « some new stuff », mais aussi « some old stuff ». Et sur ce point, il ne s'est pas foutu de notre gueule ! "Harvester of Sorrow" en hors d'œuvre, puis un enchaînement de la mort : "Disposable Heroes" / "One". V'lan, dans les dents ! Un dyptique 100% thrash, qui a le mérite d'annoncer l'humeur du jour : en effet, par la suite, on aura droit aussi à la boucherie "Damage Inc." pendant le set (et juste après "Master", la claque !), et "Phantom Lord" en rappel, expédié en deux temps trois mouvements (exit le court passage lent). Plus surprenant, le fait de ressortir "The Unforgiven" du placard : si Jaymz nous joue l'intro de "…And Justice For All", c'est bien pour "The Unforgiven" que la gratte acoustique est de sortie. Seul impair, un Lars Ulrich qui se croit obligé de bourriner, tout comme sur "Nothing Else Matters" d'ailleurs. Dommage, car le Danois avait correctement assuré sur tout le reste du set, donnant lui aussi sa part de spectacle sur son kit de batterie pivotant, évitant ainsi que ce soit le même pan de la salle qui ait son cul en visuel durant tout le concert.


Qu'on se le dise : Metallica a toujours la pêche. Au bout de ces 2h15 de concert, on a l'impression que c'est surtout le public qui a fini sur les rotules, se montrant presque amorphe pendant les rappels. Les Horsemen affichaient quant à eux une mine radieuse, contents du boulot accompli, saluant longuement le public avant de quitter la scène, laissant le public s'amuser avec un lâcher de ballons de plage (!) noirs aux couleurs du gang. Encore un putain de concert à leur actif, moins en forme de best of qu'à Arras (le contexte était différent aussi), mais beaucoup plus sauvage et agressif. Bref, un grand moment. Comme toujours…



Crédits photo :



Merci à Julien!


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