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CHRONIQUE PAR ...
Kroboy
le 21 janvier 2008
SETLIST
When the Lights are Down
Soul Society
Morning Star (nouveau titre)
Center of the Universe
Lost and Damned
Abandoned
Instrumental – soli
Descent of the Archangel
Memento Mori
Solo claviers
The Haunting
Forever
Rappel 1
Ghost Opera (nouveau titre)
Don’t you Cry
Karma
Rappel 2
March of Mephisto
AFFILIÉ
Kamelot
Paris - La Cigale
(17 septembre 2015)
Stage 48 (New-York)
(06 septembre 2013)
Wacken (wacken)
(01 août 2008)
Lille - Splendid
(07 mars 2023)
Kamelot
04 mai 2007 - Paris - Elysée Montmartre
Belle affluence en ce jeudi soir pour cette soirée placée sous le signe du metal épique et lyrique. Ce sont les Frenchies de Fairyland qui ouvrent le bal, et on ne peut pas dire qu’il y ait tromperie sur la marchandise : comme leur nom l’indique, on est plein trip heroïc fantasy. Le groupe dispose de plusieurs atouts, comme son chanteur énergique, même s’il est parfois à la peine sur les parties les plus aiguës, et surtout un batteur de TRES haut niveau, inventif et visuellement impressionnant. Malheureusement, bien qu’honorables, leurs compos manquent singulièrement d’originalité et souffrent d’une inévitable comparaison avec Rhapsody, voire Blind Guardian pour les titres plus lents. De plus, on retiendra surtout de cette prestation l’attitude aussi désagréable que risible du guitariste lead, plus poseur que tous les membres de Dragonforce réunis !
C’est ensuite au tour de Leave’s Eyes de fouler les planches de la salle parisienne. Alors qu’on aurait pu s’attendre à un énième groupe de metal gothique féminin eu égard au passé artistique de Liv Kristine, on est plutôt surpris par les sonorités quasi néo du groupe, renforcées par des parties de basse souvent slappées et qui contrastent avec le chant angélique de la belle Norvégienne. La partie spectacle est assurée par Alex Krull : s’il est souvent aux fraises sur ses interventions death, cela ne l’empêche pas de haranguer le public et de solliciter constamment sa participation sur chaque refrain ou break musical, avec sa bonne humeur communicative. Si sa carrière musicale devait s’achever prématurément, on l’imagine bien speaker dans un stade ! S’appuyant sur plusieurs compos en béton comme "Ocean’s Way" ou "Elegy", Leave’s Eyes a indéniablement marqué des points, vu l’ambiance qui accompagne sa sortie de scène et l’affluence à la séance de signature improvisée au stand de merchandising. Au lieu d’un set qui s’annonçait anecdotique, une vraie bonne surprise.
Dès l’entrée en scène de Kamelot, l’ambiance monte d’un cran et on comprend immédiatement qu’à la base, le public s’est déplacé uniquement pour la bande à Thomas Youngblood. Pourtant, malgré les T-shirts «Ghost Opera World Tour» et le superbe backdrop aux couleurs du nouvel album, la situation du jour est assez ubuesque et parfaitement résumée par Khan en intro de Morning Star, le premier des deux nouveaux morceaux interprétés ce soir : «
Nous sommes là pour promouvoir un album qui sortira le 5 juin
». Plutôt curieux non ? Du coup, on a plutôt l’impression d’assister à une redite du Black Halo Tour, avec pas moins de 6 titres extraits de cet album. En ce début de show, les musiciens sont extrêmement appliqués et communiquent assez peu, ce qui s’ajoute à une set-list assez déroutante. Du coup, l’ambiance retombe assez nettement et peine à redécoller, malgré les premiers classiques comme "Center of the Universe". Paradoxalement, c’est une ballade qui va réveiller le public, grâce à une sublime version de "Abandoned", suivie de l’enchaînement de deux titres aussi techniques que dynamiques, "Descent of the Archangel" et "Memento Mori". Cette fois, le show est définitivement placé sur de bons rails, d’autant plus que les musiciens ont le bon goût de ne pas rompre la dynamique en plaçant chacun à leur tour un solo ennuyeux. A la place, ils optent pour une solution beaucoup plus agréable avec un court instrumental pêchu où chacun placera plusieurs soli.
La suite n’est qu’un enchaînement de tubes, parmi lesquels on retiendra surtout "The Haunting", qui s’impose véritablement comme un des morceaux les plus appréciés du répertoire de Kamelot. C’est d’autant plus le cas ce soir, où le groupe est rejoint sur scène par la plantureuse Simone Simons, avec qui la complicité est évidente. A force de tourner, on sent que Kamelot est devenu un véritable collectif à toute épreuve, au sein duquel le claviériste Oliver Palotai s’est parfaitement intégré. Ainsi, malgré un problème technique rencontré par Youngblood juste avant le solo de "Forever", le reste du groupe improvise un break différent sans le moindre problème, et avec le sourire en plus ! La séquence émotion n’est pas oubliée, avec "Don’t you Cry" que Khan interprète du haut du balcon situé au-dessus du bar. Le vocaliste s’essaie à la version française, ce qui fait toujours son petit effet.
Après une courte pause, c’est déjà la fin avec "March of Mephisto", ce qui signifie de facto que l’album qui a véritablement lancé la carrière de Kamelot,
The Fourth Legacy
, a (définitivement ?) été rangé au placard. Placer ce titre en toute dernière position se révèle être une idée fameuse, tant la rythmique quasi martiale de ce titre plonge la salle dans une ambiance de folie collective, rarement vue dans un concert de ce style. Nul besoin pour Khan de solliciter l’appui du public : des premiers rangs jusqu’au fond de l’assemblée, tout le monde participe à la fête dans un même élan. Une excellente façon de conclure en apothéose un set qui aura mis un certain temps à se lancer.
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