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CHRONIQUE PAR ...
Cosmic Camel Clash
le 20 janvier 2008
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Fis(ch)er
07 février 2006 - Paris - La Locomotive
Ce soir, à la Locomotive, le djeunz est de sortie. Chevelu, à crête ou à dreadlocks, à l'aise dans son baggy et son T-Shirt Eths, Iron Maiden ou Cannibal Corpse, le djeunz est venu en masse pour assister aux quatre concerts de cette affiche. Et il n'est pas venu seul: son alliée de toujours, la djeunzette, est également présente, et même très présente! Souvent (mais pas toujours) déclinée dans une tonalité gothique-sexy de bon aloi, la djeuzette représente près de la moitié du public, et c'est un régal pour les yeux. Hors du djeunz point grand-monde, et c'est presque choquant: il semble bien qu'aucun métalleux de plus de trente ans n'ait daigné venir contempler la nouvelle génération sur scène. Tant pis pour eux…
Ce soir c'est soirée famille. Le label Coriace fait jouer ses quatre groupes-phares, réunis autour de deux valeurs fondamentales: la rythmique syncopée (vous savez, «
Jump!, Jump!, Jump
»!, tout ça) et le chant en français. C'est Fis(ch)er qui ouvre le bal. Le groupe enchaîne des parties hardcore assez efficaces à d'autres plus ambiancées et typée émo, mais les unes comme les autres sont fortement handicapées par un son déplorable: il n'y a pas de guitare! La section rythmique et le chant passent bien au niveau du son, mais si basse et batterie sont bien jouées, le grand escogriffe psychotique qui tient le micro doit sérieusement revoir sa copie. Ses cris hardcore sont corrects sans plus, et ses tentatives de chant clair et clair/agressif sont vraiment douloureuses, quand il force c'est très laid. En tout cas, le djeunz révèle ici ses caractéristiques, à savoir qu'il est bon public et qu'il a très envie de se lâcher. Résultat le pogo est totalement furieux et infréquentable, et absolument pas calé sur la musique! La foule crie «
Fis(ch)er
» comme elle crierait n'importe quoi d'autre, et le groupe susnommé repart donc content après avoir au final satisfait très peu de monde.
Deuxièmes sur scène, les Babylon Pression font monter très nettement le niveau. Tous habillés d'une chemise blanche et d'une cravate noire, sûrement en référence au film
Chute Libre
, le groupe de néo fait preuve d'une expérience scénique évidente. Et miracle, le son est absolument parfait! Le faible du djeunz, la rythmique syncopée, est ici massive et totalement irrésistible, et on s'aperçoit que le djeunz peut tout à fait pogoter normalement quand il est transporté par ce qu'il écoute. Le charismatique chanteur alterne un chant rappé honnête et un growl hardcore très puissant et sa gestuelle comme son énergie font mouche. Groove énorme, riffs catchy en diable, mise en place parfaite, c'est un succès total et mérité. Babylon Pression fout le feu en toute logique, et remporte les palmes du meilleur son ainsi que de la représentation la plus entraînante et festive de la soirée. Très fort!
Tripod arrive ensuite et s'affirme en groupe très professionnel, encore plus carré que celui d'avant. Leur batteur est de loin le plus technique de la soirée, de niveau international tant avec ses mains qu'avec ses pieds. Le grain très violent du massif hurleur (secondé par le bassiste) ainsi que la tonalité des riffs et certains passages en blast-beats donnent à leur musique un feeling très métal, mais les incontournables rythmiques syncopées sont bien évidemment présentes pour permettre au djeunz de jumper à loisir. On comptera deux grands moments: un duel de batteries avec Guillame d'Eths et la venue sur scène de Candice qui assurera un chant clair envoûtant sur un titre hypnotique et contemplatif avant de repartir dans les bonnes habitudes et de hurler comme elle sait si bien le faire. Le concert sera un poil trop long à mon sens, mais la qualité du son et des musiciens sur scène reste impressionnante.
Enfin, après près de trois heures de show, Eths arrive sur scène et confirme la logique de crescendo de la soirée. En effet, si les deux groupes précédents avaient placé la barre haut niveau professionnalisme, Eths explose littéralement leurs standards. La différence principale est que chez Eths, tout le groupe fait le show: Candice assure son rôle de frontwoman mais les deux guitaristes et le bassiste sont déchaînés et leur charisme est saisissant. Ils seront d'ailleurs les seuls musiciens de la soirée à ne pas se cantonner à leur position de départ sur scène… Leur musique est complexe et entraînante à la fois, terriblement technique et pourtant si fluide, et les hurlements d'outre-tombe de Candice font toujours leur petit effet même si la donzelle n'est pas à 100% ce soir. Petit problème: cela fait quand même beaucoup de rythmiques syncopées sur lesquelles le djeunz saute en rythme depuis le début de la soirée… et le djeunz n'en peut plus. Littéralement vidé, le public n'arrive en effet plus à répondre aux sollicitations du groupe qui s'en étonne: le djeunz est pourtant béat d'admiration devant son groupe fétiche (il faut voir l'expression sur le visage des djeuzettes qui réussissent à saisir et serrer la main de leur idole hurlante). La fatigue du public est telle que les stage-divers sont invités à aller sauter ailleurs -c'est très drôle à voir- et qu'une fois que le groupe quitte la scène après un final dantesque sur "Encore" qui voit tous les chanteurs des groupes précédents se rejoindre sur la scène (on y compte une bonne dizaine de personnes) les gens ne réclament pas de rappel tout de suite! Le groupe reviendra pourtant pour jouer son single ("Ailleurs", pas le meilleur choix) avant de quitter les lieux.
Cet "Assaut Coriace" sur la Loco restera donc une très bonne soirée pour les amateurs de core et autres musiques qui font sauter et l'ordre des groupes sur l'affiche est particulièrement pertinent. Ce concert aura confirmé tout le bien que je pensais d'Eths en live: véritable rouleau compresseur, ce groupe a un bel avenir devant lui. J'ai également eu l'occasion de découvrir en Babylon Pression une formation terriblement carrée et efficace, et je retournerai les voir sans hésitation. Il reste peut-être aux groupes Coriace à mieux gérer leur temps sur scène, car la longueur du set de Tripod aura finit de mettre à genoux un public qui n'avait plus le jus nécessaire pour célébrer leurs idoles. En tous cas le chant en français et la rythmique syncopée sont venus, ont vu et ont vaincu. Gageons que le djeunz en a encore mal partout.
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