The Prisoner

Entretien avec Joris B. - le 10 décembre 2012

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TheDecline01

Une interview de




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The Prisoner sort un album coup de poing en cette fin d'année (chronique ici) et pulvérise les attentes des black metalleux et metalleux extrêmistes de tous genres. La logique veut que les Eternels poussent la curiosité à s'enquérir auprès du groupe, et de son leader Joris B. Le défi est relevé le temps d'un échange de questions réponses qui se veulent aussi franches que possible. L'occasion de découvrir une personne directe, éprise de liberté individuelle et à fleur de peau. Que voguent les réponses !

TheDecline01 : Première question, réglons donc tout de suite le contentieux : Esprit du clan, 6DTC, Might is Right, tout ça sonne très core / metalcore, comment et pourquoi en êtes-vous arrivés à du metal extrême / black ?

Joris B. : Je jouais du metal extrême bien avant d'avoir joué dans 6-DTC et Might Is Right , le hardcore n'est pas spécialement ma came à la base.

TheDecline01 : J'ai pu voir que vous étiez à la recherche d'un chanteur pour la scène : problème d'emploi du temps, besoin d'un musicien dédié à temps plein ou canular ? Et cela signifie-t-il que The Prisoner est un groupe là pour durer ?

Joris B. : Nous sommes en effet à la recherche d'un type capable d'assurer le chant en live , le chanteur de l'album n'ayant pas assez de disponibilités. On compte commencer la scène l'année prochaine et travailler sur le second album dans la foulée, la composition est déjà bien entamée. Donc oui, The Prisoner compte bien rester actif. 

TheDecline01 : Personnellement, tu faisais partie de 6DTC. Penses-tu pouvoir te poser comme crédible en tant que musicien metal extrême tendance black en venant du cul ?

Joris B. : Je ne me pose pas la question car je m'en bats pas mal les couilles de « qui » trouve « quoi » crédible ou pas.

TheDecline01 : The Silence, and Nothing... sonne comme très inspiré par le black tout en maintenant des influences dans les sphères death / hardcore, est-ce la conséquence de vos origines ? Et quel est le but de The Prisoner, proposer une musique purement metal ? Faire du black ?

Joris B. : The Silence, And Nothing... est sûrement la conséquence de tout ce qu'on avait écouté jusqu' alors. Le seul but qu'on ait, c'est de kiffer jouer la musique qu'on fait. Si des types l'apprécient aussi, tant mieux, mais on n'a pas de mot d'ordre. 

TheDecline01 : Au niveau du son, j'ai trouvé que l'enregistrement était vraiment bon. Les guitares sont incisives, la grosse caisse est pleine, les cymbales sont précises, la basse sait taper et le chant est agressif comme il faut. Est-ce le fruit d'une longue réflexion et d'une longue période dans les studios et que penses-tu de l'importance du son dans un album de metal extrême ?

Joris B. : Je me suis occupé du mixage et du mastering dans mon studio donc j'ai pu régler le son comme je voulais. C'est un luxe car je n'avais pas de contrainte de temps, même si ces étapes ont été plutôt rapides. C'est confortable de travailler comme ça. Je savais déjà ce que je voulais donc le son était quasi fait à la prise, le mix et le master ont coulé tous seuls après. Le son est indissociable de la musique alors il doit être travaillé avec autant de sérieux, quand il est bien pensé il apporte une nouvelle dimension c'est donc un élément crucial.

TheDecline01 : Les compositions sont toutes recherchées et d'une maturité hors norme pour un premier album, avec toujours un sens du détail aigu. Comment expliques-tu la force du groupe dès ses débuts ?

Joris B. : Ca fait pas mal d'années que je compose et tous les autres membres du groupe ont un long passif aussi, peu importe que ce soit le premier ou le dixième album, l'important c'est le travail, le recul et les partis pris.

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TheDecline01 : La technicité de cet album, sans être imposante, est dans la moyenne haute du metal. Est-ce un aspect voulu, recherché ou simplement le résultat d'un processus de composition réfléchi (ou suis-je à côté de la plaque) ?

Joris B. : La technique est juste un outil pour jouer le mieux possible la musique composée, ce n'est pas une fin en soi, donc on ne se situe pas vraiment par rapport à d'autres groupes techniquement parlant, puisqu'on s'en bat les couilles.

TheDecline01 : Tu as l'air de te foutre totalement des opinions extérieures, y'a-t-il quelque chose qui te tienne particulièrement à coeur néanmoins, quelque chose qui te « dicte » en partie ta musique ?

Joris B. : Pas vraiment, je prends ma gratte, je joue, la musique s'invite toute seule et puis on arrange ça en répète.

TheDecline01 : Pourquoi vos chansons sont-elles si remarquablement intenses avec des riffs ascérés et des blasts fréquents ? On ne s'attendrait pas vraiment à ça de musiciens venant plutôt du hardcore.

Joris B. : Comme dit précédemment, on ne vient pas du hardcore, on en a joué, mais on s'en branle pas mal du hardcore. Pour répondre à ta question, je dirais qu'on a du talent bien exploité et que pour le batteur, le blast est une histoire de vie ou de mort !

TheDecline01 : Même si la technique n'est qu'un outil, est-elle parfois un frein aux idées du groupe ? Peut-on s'attendre à encore plus de folie pour les futurs albums et y'aura-t-il toujours un socle black metal ?

Joris B. : Non la technique n'est pas un frein, la composition est techniquement en dessous de ce que l'on pourrait faire. Oui la suite est un peu plus perchée par moments, je dirais un peu plus extrême dans tous les aspects explorés ET AVEC ENCORE PLUS DE BLAST (NdTheDecline01 : Joris B. a bien insisté sur ce point).

TheDecline01 : Votre pochette et donc vos compositions recherchées et intenses peuvent vous rapprocher de Deathspell Omega, qu'est-ce que ça t'inspire ?

Joris B. : J'aime bien ce groupe, leurs derniers albums sont cools, donc c'est cool d'être rapproché à un groupe cool (NdTheDecline01 : c'est bien la première fois que je lis ce qualificatif associé aux pictaviens).

TheDecline01 : Il semble qu'il y ait un concept derrière The Prisoner. Entre la pochette qui voit le prisionnier décharné monter vers la lumière et le titre de l'album The Silence, and Nothing... Il me semble que c'est une métaphore de l'humanité en général, je me trompe ? Peux-tu nous expliquer plus en avant ce concept ?

Joris B. : Oui tu te trompes. Tout est tiré d'une nouvelle que j'ai écrite il y a quelques temps : Un esprit errant dans le néant, ne sachant pas pourquoi ni depuis quand il y est. Prisonnier donc du vide et de son ignorance. Il passe son temps à se demander ce qu'il fait là, il imagine, fantasme, se torture l'esprit. On publiera l'intégralité de la nouvelle sur le site internet plus tard, puis la suite au fur et à mesure des albums.

TheDecline01 : Vous allez donc faire de la scène, qu'attends-tu de ces moments de contact et de partage avec le public ? Aimes-tu rencontrer les fans même s'ils ont toujours tendance à dire ce qu'ils attendent du groupe ?

Joris B. : On espère pouvoir retranscrire la musique en live comme on la sent en la jouant. C'est toujours plaisant de rencontrer des gens qui ont kiffé sur ta musique ! Mais ça n'a pas beaucoup été le cas, l'album vient de sortir et le groupe est un quasi inconnu, donc je pourrai vraiment répondre à cette question plus tard.

TheDecline01 : The Prisoner, ça représente quoi dans ta vie ? Tant en terme d'investissement de temps et argent que spirituel.

Joris B. : Ca m'a sûrement évité de devenir un serial killer polytoxicomane extrême. Financièrement ça m'a coûté la création d'un studio, et ça, ça coûte cher.

TheDecline01 : Concernant ton studio, comptes-tu l'ouvrir à d'autres groupes ou le conserver pour The Prisoner et tes autres projets éventuels ?

Joris B. : Pour l'instant on s'en sert pour nos projets mais il n'est pas exclu d'y enregistrer d'autres groupes, là c'est une question de temps libre.
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TheDecline01 : The Prisoner ne se prend pas la tête ni pour composer, ni pour les opinions extérieures, mais le groupe a-t-il un message à faire passer tout de même ? Si oui, lequel ?

Joris B. : Il y a méprise, la composition est prise très au sérieux. Par contre les opinions extérieures beaucoup moins. Un message à faire passer ? Aucun.

TheDecline01 : Enfin, un dernier mot pour nos lecteurs, une tribune libre pour The Prisoner sur des sujets qu'on n'aurait pas évoqué mais qui tient à coeur au groupe :

Joris B. : The Silence, and Nothing...


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