Rock In Bourlon 2024


Rock In Bourlon

UN REPORTAGE DE...




SOMMAIRE

Jour 1 : 21 juin 2024
Jour 2 : 22 juin 2024
Jour 3 : 23 juin 2024

REPORTS DU JOUR



GALLERY

 


Jour 1 :21 juin 2024



Enfin. J’ai pu me rendre au Rock In Bourlon. Cela fait des années que ce festival m’attire, mais par un faisceau d’engagements divers, impossible de bloquer ce weekend chargé de juin. Or, pour aller vérifier de mes propres yeux tout le bien que j’entendais de cet événement, j’ai pris le problème à l’envers. A savoir bloquer mes trois jours pour le festival, en faire une priorité et refuser toute autre occupation. Grand bien m’a pris. Récit de trois jours excellents.

Petite présentation pour ceux qui n’auraient jamais entendu parler du Rock In Bourlon. Comme l’indique son nom, il se tient tous les ans à Bourlon, petite commune du Pas-de-Calais, à quelques encablures de Cambrai. Mené par des passionnés, cette manifestation est désormais bien ancrée dans le paysage musical régional. Il est d’ailleurs devenu un incontournable pour beaucoup, prélude aux nombreux festivals estivaux qui se déroulent chaque année. Arrivé le vendredi en début de soirée, j’ai pu découvrir les lieux. Un espace relativement réduit, en plein cœur du village, permettant néanmoins d’accueillir deux scènes, une petite, le Paon, et une bien plus imposante, l’Abreuvoir, du nom de la place sur laquelle se déroule ces trois journées de concert. La météo de cette soirée est relativement clémente, eu égard aux conditions très compliquées de ces dernières semaines. Le sol gorgé d’eau témoigne des précipitations abondantes touchant la région depuis des jours. Mais qu’importe. En ce jour de fête de la musique, Bourlon est l’endroit idéal pour passer une bonne soirée.

Nous arrivons pour découvrir le set de NI, groupe originaire de Lyon. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il faut s’accrocher pour suivre le quartet dans ses délires. Navigant entre math rock, noise et de multiples autres choses, il n’y a pas de limites semble-t-il pour créer des morceaux alambiqués, mais réellement ambitieux et accrocheurs. Le son est bon, permettant de bien comprendre ce qui se trame, malgré la volonté affichée de ne jamais proposer de structures simplistes. De ce rock fourre-tout sans chant, l’on retiendra une énergie folle, exprimée par d’excellents musiciens.

Sur la petite scène du Paon, c’est le moment de voir DEÛLE, groupe lillois qui a fait parler de lui avec son premier EP sorti en fin d’année dernière. Le trio œuvre dans un mix de doom avec synthés qui lorgne parfois vers quelque chose de plus extrême, de black. Le concert est bon et rend justice aux compositions de la troupe. Elya au chant et aux claviers conquiert sans mal le public venu voir Deûle en live. Pas de déception donc, le rendu live étant conforme à mes attentes.

Allons donc découvrir sur la grande scène SPOTLIGHTS, le groupe états-unien, signé sur Ipecac, le label codétenu par un certain Mike Patton. Sans surprise, la qualité est au rendez-vous. Le couple Quintero, accompagné de Chris Enriquez à la batterie, laisse s’échapper de solides morceaux de doom, shoegaze, avec un gros son qui n’est pas sans rappeler de grands noms du post metal. Le chant de Mario, très effilé, accompagné des riffs lourds, fait parfois penser à Deftones, voire à Mike Patton himself sur "Sunset Burial". Bref, c’est joliment écrit, habilement exécuté et l’ensemble se déguste avec plaisir. Après avoir entraperçu le black d’IFFERNET, c’est avec curiosité que je me place devant OXBOW.

Photo_1_h_w

De ce que j’ai pu écouter du groupe, peu de chance que je sois conquis. Mais, avouons-le, les Californiens seront parvenus à me garder parmi les spectateurs. La raison ? Un show somme toute réussi, grâce aux qualités indéniables des musiciens, mais surtout par la présence scénique impressionnante de son chanteur, Eugene S. Robinson. Paré d’un costume doré des plus kitchs, il ne tardera pas à s’effeuiller et à demeurer en slip, doré lui aussi, une prouesse avec les températures qui ne cesseront de baisser. Équivoque dans ces gestes, il prouve cependant qu’il est un frontman qui mérite le respect, que l’on adhère ou non à la musique d’Oxbow.

MORNE vient sur la scène du Paon, avec la ferme intention de tout écraser. Ce sera chose faite, à grand coup de sludge lourd au possible. Le quatuor, qui a déjà quatre albums à son actif, va délivrer un set carré, avec des titres lourds, simples mais efficaces. Comme sur l’hypnotique "Wretched Empire", qui fera son petit effet.

Photo_2_h_w

Pour digérer ce morceau consistant s’il en est, quoi de mieux que quelque chose de léger ? Les organisateurs ont ainsi eu la bonne idée de programmer juste après WORMROT. Je vais enfin pouvoir découvrir le groupe en live, regrettant cependant que ce soit sans Arif. Ce dernier est remplacé par Gabriel Dubko, connu notamment pour avoir été au micro de feu Implore. Autant faire court, le groupe de Singapour va se montrer des plus virulents. Et de réveiller les instincts de violence du pit. Ça joue vite et bien, Vijesh à la batterie martyrisant ses fûts pour notre plus grand plaisir. La part belle est faite à Hiss, considéré comme l’un des meilleurs albums de grind de ces dernières années, dont on retiendra les excellents "Behind Closed Doors", "When Talking Fails", "It's Time for Violence" ou encore "Your Dystopian Hell". Wormrot n’a pas volé son excellente réputation. Espérons que le départ récent du batteur, laissant Rasyid seul aux commandes ne soit pas préjudiciable à l’évolution de la formation.

La fatigue commence à se faire sentir, le froid également. Je souhaite pourtant voir HULDER, le one-woman band de black belgo-états-unien. Il faut dire que la jeune femme a su s’entourer pour ses prestations publiques, puisque son mari, qui officie dans Funebrarum tient la basse, tandis que la guitare est laissée à Tanner Anderson, le maître à penser de Obsequiae. D’interminables balances auront cependant raison de mon envie de tout voir. Le concert ayant pris du retard et l’atmosphère étant de plus en plus humide et fraiche, je ne tiens finalement que trois titres, de bon black metal, avant de m’éclipser.

Photo_3_h_w

Il faut bien aller se reposer, car le festival est loin d’être terminé.


Lire le report :
suivant


©Les Eternels / Totoro mange des enfants corporation - 2012 - Tous droits réservés
Latex Dresses for Prom,Latex catsuits in the goth subculture latex clothes The potential dangers of overheating and dehydration while wearing latex catsuits,The ethics of wearing and producing latex clothing sexy latex clothing
Trefoil polaroid droit 3 polaroid milieu 3 polaroid gauche 3