Hellfest 2011


Hellfest

UN REPORTAGE DE...




SOMMAIRE

Jour 1 : 17 juin 2011
Jour 2 : 18 juin 2011
Jour 3 : 19 juin 2011

REPORTS DU JOUR


Cavalera Conspiracy
(Kroboy)
Dark Tranquillity
(Guehu)
Judas Priest
(Kroboy)
Mr Big
(Sebrouxx)
Opeth
(Dimebag)
Osbourne, Ozzy
(Sebrouxx)
Red Fang
(JC)
The Black Dahlia Murder
(Dimebag)
Zuul FX
(Kroboy)


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Jour 3 :19 juin 2011



Après la journée marathon du samedi, le réveil est douloureux. Les Hellfesters sont fatigués, et si l'affluence sur le site était relativement correcte le samedi matin pour les premiers concerts, là on se croirait aux abords du stade Louis II avant un match de l'AS Monaco. Comment on le sait ? Parce que les Eternels étaient déjà sur le pied de guerre, eux !

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OK, 10h20, c'était un tout petit peu tôt pour voir le set d'Audrey Horne. Dommage, parce que d'après ce qu'on a pu entendre sur le chemin, ça avait l'air plutôt sympa. Mais 10h30 pour Morne, on y était… et on ne risquait pas de mourir étouffé contre la barrière. Pas grand monde pour assister au passage des Américains, et c'est dommage car leur postcore vaut le détour. Sombre, chaotique, telle est l'atmosphère dégagée par leur prestation qui aurait mérité de durer plus d'une demi heure. La prochaine fois peut être ? La Mainstage était également bien clairsemée pour le passage de Zuul FX, qui a tout de même envoyé du lourd (report détaillé ici). Changement complet en un clin d'œil juste avant l'arrivée de Turisas, visiblement la sensation heavy / folk du moment. L'affluence, répartie devant les deux grandes scènes, est digne des groupes programmés vers 20 heures et s'évapore dans la foulée, preuve que les campeurs se sont déplacés uniquement pour les Finlandais avant de retourner à l'apéro. Manque de bol, ces derniers se pointent sur scène avec 10 minutes de retard ; un peu con quand on a que 30 minutes de prévu… Du coup, 4 morceaux énergiques et fédérateurs, dont "Battle Metal", et c'est déjà fini. Enorme frustration pour de nombreux fans.

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A côté, la prestation de Ken Mode sous la Terrorizer Tent paraît un peu faiblarde. Malgré quelques riffs et passages sympa, le groupe peine à nous convaincre complètement. De plus, la tonalité générale de l'œuvre du groupe n'est pas vraiment de nature à nous faire décrocher le moindre sourire. Bordel mais on est là pour faire la fête oui ou merde ? Pour une grosse marrade, il fallait se rendre au concert des Last Days of Humanity. Non pas qu'on ne les prenne pas au sérieux, mais peut on imaginer plus jouissif que leur musique? Malgré la demi-heure qui leur est accordée (décidément), les Hollandais seront sûrement ceux qui auront joué le plus de titres de leur répertoire. Facile direz vous, quand on a des morceaux de 30 secondes ! Retour aux choses sérieuses avec le stoner de Red Fang (report détaillé ici) puis The Ocean. Malgré la récente hype autour d'eux, ce groupe n'avait pas vraiment le style à jouer 40 minutes sous la Terrorizer Tent en début de journée. Le collectif allemand, adepte de longues plages progressives distillées au sein d'une musique tellurique et alambiquée, avait en effet tout pour se planter en beauté. Mais il n'en fut rien, la bande à Robin Staps se donnant à fond et offrant un show de qualité à un public nombreux et réceptif.

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Place ensuite à quelque chose de plus léger. Sous la Rock Hard Tent, les païens d'Arkona nous donnent envie de faire la fête. Ca chante, ça saute, ça pogotte, le public savoure. La performance offerte par le groupe est efficace et il faut reconnaître que Masha Scream est une sacrée frontwoman. En fait, c'est un peu une Candace Kucsulain mais en version pagan et avec une fourrure sur les épaules...non ? Après trois jours de metal extrême, le public du Hellfest a besoin de ce genre de truc pour décompresser un peu. Dans le même temps, sur la Mainstage, Gus G. attaque un dimanche bien chargé. Souhaitons-lui de bien avoir digéré son déjeuner car la journée promet d'être longue jusqu'au set d'Ozzy Osbourne qui fait (déjà) parler de lui. Avant la séance de dédicace prévue l'après-midi au stand de guitare du Metal Market, ça commence par le set de Firewind, formation power heavy auteur du récent Days of Defiance, dans laquelle Gus partage au moins la guitare avec Bob Katsionis (qui, lui, se partage entre la six-cordes et son clavier). Avec six albums à son actif, Firewind a largement les moyens de retourner un public attentiste. Les neuf titres exécutés passent à une vitesse shredesque, avec en point d'orgue un "The Fire & The Fury" monumental.  

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Derrière, les Israéliens d'Orphaned Land n'ont pas déçu. Le groupe semble très motivé malgré un son pas irréprochable (problème récurrent sur la Mainstage 02 cette année), ravi d'être là et visiblement ému par l'accueil qui lui est réservé par un public nombreux et chaud comme la braise. Des tubes, des vocalises envoûtantes, une danseuse du ventre, des messages de paix et d'amour entre les peuples entre les morceaux, bref que du kif en ce début de dimanche après-midi. Le set de Duff Mc Kagan's Loaded n'est pas très bandant, donc on prend son mal en patience en attendant qu'il arrive. Qui ? Le beau Daniel Gildenlow pardi, de retour après son passage en 2009. D'ailleurs on se souvient plus de sa chemise aux couleurs -hum- flashy qu'à la densité du set offert alors par Pain of Salvation. Cette fois, c'est l'inverse. Daniel, le cheveu long et le tee shift noir à l'effigie des Beatles, nous a livré une prestation punchy et sacrément convaincante. D'humeur communicative, l'homme s'appuie comme à la belle époque sur un chant clair parfaitement mixé. Les titres énergiques se succèdent, de "Remedy Lane" à l'attendu "Perfect Element", en passant par "Ashes." Une des palmes de l'humour, avec son collègue pince-sans-rire Mikael Akerfeldt.

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Entre-temps, sous la Terrorizer Tent, Ghost aura été l'une des claques de la journée. Ce groupe nimbé de mystère, dont la venue en France aura pris des airs d'Arlésienne, a parfaitement maîtrisé son set du début à la fin. Malgré un registre difficile à définir, la prestation du chanteur nous rappelle par moment un certain Jaz Coleman (Killing Joke). A voir et à écouter, vite ! Beaucoup moins éthéré, Kylesa remue l'assistance avec un set surpuissant. Dans le même ordre d'idées, Cavalera Conspiracy fonce droit dans le tas et vient mettre un peu de bordel dans une journée jusque là assez sage (report détaillé ici). Du coup, faire jouer Anathema juste après et avec Mr Big juste derrière n'était sans doute pas l'idée du siècle. Non pas que le groupe ne rivalise pas avec ces deux grands noms, mais leur prog' mélancolique se retrouve pris en tenaille entre la lourdeur (du son, hein) de Maxou et la technique de Gilbert. Dommage car Anathema réservait la part belle de leur set à leur dernier album We're Here Because We're Here, multi-acclamé et qui le vaut bien, en particulier "Summernight Horizon." En découle in fine le déplaisir de ne pas avoir apprécié la prestation des frères Cavanagh à sa juste valeur. 

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A l'inverse, Grand Magus régale ses fans. Un concert de heavy sous la Terrorizer Tent, c'est assez rare pour le signaler. Sans doute est-ce dû à la popularité encore relative des Suédois, mais cela devrait changer rapidement si l'on se fie au public imposant massé aux abords de la tente. JB et ses potes nous ramènent à l'essence du heavy : un power trio où personne ne se cache. Le guitariste chauve impressionne avec sa voix magique, son collègue bassiste assure des chœurs puissants, le batteur bûcheronne et tous ensemble, le groupe envoie des parpaings comme le monstrueux "Iron Will". A découvrir d'urgence si ce n'est déjà fait ! Ensuite, c'est une véritable opposition de style. Mr Big remporte le prix Europe du groupe ringard qui décalque le public, succédant ainsi à Twisted Sister (report détaillé ici) ; Goatsnake délivre un set plombé qui regorge de gros riffs qui suintent ; enfin, Morgoth nous administre une véritable leçon de death metal. Les Allemands sont capables de bourriner comme Krisiun ou Vader, mais ils savent aussi nous péter la nuque avec des passages heavy surpuissants. Au micro, Marc Grewe impressionne et maltraite un public qui ne demande que ça. Qui croirait qu'ils sortent à peine d'un long sommeil d'une douzaine d'années ?

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Sur la Mainstage, on continue avec un groupe venu d'outre-Rhin, mais dans un style radicalement différent. A bientôt 50 balais (et oui, le temps passe), Doro déboule sur scène avec l'enthousiasme d'une gamine de 20 ans, et Dieu que c'est rafraîchissant ! Il est évident qu'elle doit davantage sa place avantageuse sur l'affiche à sa proximité stylistique avec Judas Priest qu'à sa véritable notoriété en France, mais cela ne l'empêche d'avoir des fans très dévoués. Il fallait les entendre continuer de chanter le refrain de "All We Are" alors que la Metal Queen était en train de quitter la scène ! Au niveau de la setlist, priorité aux classiques de Warlock avec pas moins de 7 titres sur les 11 interprétés. Plutôt logique dans un sens, quand on connaît l'efficacité de titres comme "Burning The Witches" ou "Metal Racer". Ceci dit, Doro n'a pas hésité à glisser deux titres issus de son dernier album. Au final, un set très sympa et une mise en bouche idéale avant le concert de Judas Priest, qui a assuré comme un chef (report détaillé ici). Choc des générations oblige, les djeunz ont taillé la route vers la Terrorizer Tent pour voir The Black Dahlia Murder, la sensation deathcore US qui tente de s'acheter une crédibilité old school (report détaillé ici).

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Avec la brochette de vieux croulants qui squattent les Mainstages depuis 19h et le set de Mr Big, les quadra de Therion passeraient presque pour des jeunots ! Christofer Johnsson a eu beau clamer à plusieurs reprises qu'il ne foutrait plus les pieds au Hellfest après le désastre de 2007, le voici de retour, avec un beau petit créneau en prime ! Je ne sais pas ce qu'en ont pensé les fans du groupe, mais pour un néophyte comme moi, le côté extrêmement maniéré des nombreux musiciens et chanteurs, dans les costumes et dans les poses, est un peu too much. Comme me le glisse mon voisin, on croirait assister à une sorte de Notre Dame de Paris version metal ! Tant mieux dans un sens, cela nous a permis de reprendre des forces avant Ozzy, plus que jamais le roi de l'entertainment (report détaillé ici). Face à la légende, Dark Tranquility s'en est également très bien sorti (report détaillé ici). Il est déjà 1 heure du matin, certains bossent le lendemain ou sont vaincus par la fatigue, et du coup le site se dépeuple de façon spectaculaire. Opeth se fond dans l'ambiance et livre un set assez mou devant un public qui accuse le coup (report détaillé ici). A l'inverse, Kyuss Lives ! enflamme une Terrorizer Tent qui dégueule, faisant pas mal de déçus laissés à la porte.


Voilà, c'est déjà la fin avec une édition 2011 qui s'est une nouvelle fois déroulée comme sur des roulettes, avec comme toujours un travail formidable de l'organisation et des bénévoles. C'était aussi la fin d'un cycle, avec cette dernière édition sur le site actuel du festival qui s'apprête à déménager de l'autre côté de la route. Comme le dit Ben Barbaud, bouger de 400 mètres ou 400 kilomètres, c'est pareil : il faut tout repenser, ce qui induira nécessairement quelques tâtonnements au début. Pas de problème, on sera là l'année prochaine pour suivre le Hellfest dans ses nouvelles aventures !


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