CHRONIQUE PAR ...
Count D
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
10/20
LINE UP
-Joey
(chant)
-Robbe
(chant)
-Daniel
(guitare)
-Pranger
(guitare)
-Rizzo
(basse)
-Floris
(batterie)
TRACKLIST
1)Fistfit Stretched Third Eye
2)Vaginal Butchery
3)Bloody Posttraumatic Ejaculation
4)Impregnated While Giving Birth
5)Munching The Rotten
6)Ripping Chainsaw Orgasm
7)Stabbed In The Arse
8)Rectal Vomit
9)Anal Cum
10)Vomit Heaps Of Flesh
11)Chopped In Excrements
DISCOGRAPHIE
Mais d’où ça vient? Ah oui, des mecs de Pyaemia, Disavowed et Mangled, le must brutal de la scène metal hollandaise. Normalement ça doit être une belle tuerie! Et puis non. Dommage, ce ne sera pas encore pour cette fois. A croire que le concept du super groupe (tout relatif quand même…) est en train de se perdre. Avec Munching The Rotten Arsebreed entre pourtant avec beaucoup de potentiel sur la scène du brutal death technique à la touche américaine imparable. Tout somme américain d’ailleurs, le feeling comme la production. Ca partait d’un bon sentiment mais on restera un poil septique quant au résultat. Le résultat? Une demi heure de death brutal très bien exécutée, technique à souhait, aux riffs glissants et intenables, à la batterie en transition à chaque mesure et au chant enregistré à la façon chasse d’eau. Mais c’est tout.
Certains diront que ce n’est pas l’originalité que l’on cherche de toute façon lorsque l’on écoute du brutal death. Mais quand même! Pourquoi diable tomber dans l’inévitable piège d’une technique qui étouffe complètement la créativité et l’assise des compositions? Et ce n’est pas une exception: tous les titres tombent dans le panneau et il devient difficile de s’y retrouver. Arsebreed ne fait pas du mauvais, pourtant, mais tout juste du moins bon si l’on prend la comparaison avec des combos qui n’ont rien à prouver comme Deeds Of Flesh et Suffocation. Le rapprochement est tout aussi brutal que ne l’est la musique, c’est-à-dire assez évident. Toute la véhémence sort des deux groupes précités, avec une pointe de Dying Fetus pour les passages plus lourds.
Dans tout ce déjà-vu, il y a tout de même quelques bons plans mêlant technique et ambiance ("Bloody Posttraumatic Ejaculation" et "Rectal Vomit"). La véhémence assez frappante décoche de bons passages et quelques rebondissements rythmiques comme sur "Anal Cum" (miam) avec des ponts et coupures assez fréquents. Dommage que tout ceci ne reste que superficiel et que la totalité de ce Munching The Rotten soit baignée dans une production assez faible ne mettant rien en avant à part les guitares. Le problème continue parce que le son de celles-ci devient vite lassant par trop de lissages stylés U.S. et une technique trop mise en avant. Dommage aussi que le chant se résume à un grognement en arrière plan, parce qu’il ne révèle qu’une partie de ce que son intervention aurait pu soulever. La basse apparaît de temps en temps de manière plus évidente en slap pour faire une petite démonstration.
Ne pas se méprendre: Arsebreed joue très bien, la technicité des musiciens n’est en aucun cas à remettre en cause, mais tout s’y repose. Trop. Et comme rien ne rattrape cela (je veux parler de la production et de la créativité des compositions), on a tôt fait d’oublier les bons moments. La pochette et les titres ("Vomit Heaps Of Flesh", "Vaginal Butchery"…) rassurent quant à la direction conceptuelle du groupe. Avec Arsebreed et son Munching The Rotten, les inconditionnels de Deeds Of Flesh seront ravis. Il y a du bon à prendre même si la sauce sent un peu trop le réchauffé. Bref il faut savoir ce que l’on veut.