CHRONIQUE PAR ...
Bigtonio
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note :
13/20
LINE UP
-Patrick Savelkoul
(chant)
-Ronny Tyssen
(guitare)
-Remy Dieteren
(guitare)
-Gavin Harte
(batterie)
-Rene Rokx
(basse)
TRACKLIST
1)Soul Messiah
2)Dwelling In Disdain
3)Forsaken
4)What Could Have Been
5)This Truculent Path
6)My Hate Unfolds
7)Misled
8)My Passion //
9)Conflicts
10)// Your Pain
11)Out Of The Body (Pestilence Cover)
DISCOGRAPHIE
Définir la musique de Callenish Circle n’est pas une tâche très difficile. Il suffit de s’imaginer un croisement entre un pur death mélodique de l’école suédoise, une solide inspiration heavy / gros son dans la lignée des Children Of Bodom et autres Dimmu Borgir, et une touche de black blast beat à la sauce Cradle Of Filth. Vous obtenez ainsi à 99% le son distillé par Callenish Circle.
J’ai découvert les formations Callenish Circle et Beyond The Embrace au même moment, toutes deux m’ayant été conseillées par des amateurs de death mélodique. Or si la seconde des deux formations devait me décevoir grandement, Callenish Circle m’a agréablement surpris par plusieurs aspects: la qualité de l’exécution tout d’abord qui reste très honnête, dans un genre où s’exercent trop de groupes très moyens techniquement (batterie pas en place, soli approximatifs, relances hors tempo etc). Par la qualité des compositions ensuite, qui sans révolutionner le monde du death mélodique il est vrai, assurent une cohérence appréciable à cette galette. Un bon groupe de death mélodique se caractérise immanquablement par une science avérée du riff qui terrasse, et une gestion habile des paysages saturés développés par les grattes. Callenish Circle ne déroge pas à la règle et nous offre plusieurs belles pièces dans cet opus.
Commençons par exemple par le titre canon de l’album, j’ai nommé "Forsaken". Il débute avec un bon riff bien gras bien rapide en guitare sous accordée (inspiration évidente des premiers albums d’In Flames), appuyé parfaitement par une ligne de batterie sobre et efficace, le tout relevé d’un petit tapping de derrière les fagots. La suite du titre est tout à fait satisfaisante, même la voix se révèle légèrement sous mixée par moments, comme dans tout l’album par ailleurs. Une belle pièce du genre, donc. Du même acabit, vous écouterez avec un pareil bonheur les titres "Soul Messiah" et "My Hate Unfolds". On y retrouve des riffs aiguisés supportés par des fondations rythmiques solides et sobres, des vocaux agressifs vindicatifs, et des soli, parfois un peu trop conventionnels, mentionnons-le tout de même.
Les inspirations de Callenish Circle se retrouvent clairement sur la piste "My Hate Unfolds". Entre la puissance rythmique et la célérité d’un Children Of Bodom, les riffs de grattes qui se revendiquent ouvertement dans la lignée des In Flames, Arch Enemy, Dark Tranquility et autres Soilwork, tous les ingrédients d’un death mélodique bien exécuté sont présents. La section rythmique est toutefois privilégiée globalement sur la mélodicité qui peut prévaloir au sein d’autres groupes tels qu’Opeth. Il ne faut dès lors pas s’attendre à moult finesses, mais bien à du bon gros son pour les chaumières.
Mais parce que sans la liberté de critiquer, il n’y aurait point d’éloges flatteurs, il convient de terminer par les quelques points perfectibles du CD. En premier lieu on soulignera le manque relatif d’innovation dans le genre distillé par Callenish Circle, à savoir le death mélodique. Le genre semble en effet s’épuiser depuis maintenant cinq ou six ans, et ne parvient pas à trouver une seconde jeunesse. Il faut donc que les amateurs de death se tournent vers d’autres groupes tels que Into Eternity ou Disillusion pour retrouver des influences diverses dont le death mélodique, mis en scène de façon créative et fraîche. De plus, la voix du chanteur n’est pas extraordinaire, et les lead guitars manquent d’une petite touche de folie. De même quelques arrangements harmoniques un peu plus poussés ne pourraient pas nuire au groupe, loin s’en faut.
En définitif, les amateurs du genre sauront retrouver leurs petits sur cette galette, qui n’intéressera toutefois pas outre mesure les auditeurs d’autres genres métalistiques.