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CHRONIQUE PAR ...

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Blackmore
Cette chronique a été importée depuis metal-immortel
Sa note : 17/20

LINE UP

-Pete Beck
(chant)

-Christian Broholt
(guitare)

-Tom Welhaven Wahl
(basse)

-Haakon-Marius Pettersen
(claviers)

-Terje Krabol
(batterie)

TRACKLIST

1)End Of Days
2)Coward
3)Voyage Of No Brain Discovery
4)Path Of Sorrow
5)Penny Is A Slut Machine
6)Feel. Melt. Release. Escape
7)O
8)The Anti-Depressive Delivery
9)Bones & Money

DISCOGRAPHIE


Anti-Depressive Delivery - Feel. Melt. Release. Escape.
(2004) - rock prog metal prog - Label : Laser's Edge



Lorsque j’étais encore un adolescent insouciant avide de nouvelles sensations, j’ai fait une incroyable découverte. De celles qui changent un homme. Non, il ne s’agissait pas de l’intégrale de Roberto Malone en VHS (pour le jeune qui me lit, une VHS c’est un DVD de maintenant) mais du rock progressif! Vous savez, ce genre dont on entend souvent parler, mais dont personne ne peut vous donner une définition claire. Je m’en rappelle comme si c’était hier. Que de découvertes! J’étais alors insatiable et je me nourrissais exclusivement de tout ce qui était estampillé prog. Si c’était prog, ça ne pouvait pas être autre chose que fondamentalement novateur et démentiel. Mais voila, j’étais jeune et inexpérimenté. Depuis, je me suis rendu compte d’une chose, le prog, c’est comme les femmes, il ne faut pas s’y fier.

Car voila, le prog n’évite pas non plus les clichés, les références appuyées à la presse ou la course à la lassitude. D’où la confusion qui règne actuellement dans le monde des musiques progressives entre les groupes qui font du progressif ou les groupes progressifs. La nuance est importante et les débats, chez les amateurs sur ce thème, sans fin (et aussi lassants que les groupes incriminés). Mais heureusement, loin de ces questions récurrentes (c’est juste la cinquantième fois que je vous ressers cette intro) et de ces groupes spécialisés dans le surplace, certains artistes perpétuent la grande tradition prog. Heureusement d’ailleurs, parce que sinon ça ferait longtemps que votre serviteur ne s’intéresserait plus à tout ce joyeux bordel musical. Et aujourd’hui, on va s’intéresser à un groupe qui évite les clichés en jouant avec, j’ai nommé Anti-Depressive Delivery et leur premier album Feel. Melt. Release. Escape.

La première chose qui marque chez Anti-Depressive Delivery, c’est la volonté de varier les plaisirs. Ainsi, le disque passe régulièrement d’un metal prog extrême (pour un peu, on s’attendrait à du growl), à des titres plus planant et jazzy dans le fond tout en virevoltant sur un hard prog 70’s burné pour citer du ELP et finir par du rock symphonique de la grande époque. C’est un des aspects du groupe, mais ce n’est pas le seul. Car Anti-Depressive Delivery y ajoute de nombreux éléments qu’on ne trouve nulle part ailleurs. Tout d’abord, il y a ce son caractéristique, cette rythmique pleine de groove qui ne tient pas en place et qui n’est pas sans rappeler un grand nom du métal avant-gardiste de ces dernières années: Atrox. La parenté est naturelle puisqu’une partie du line-up d’Atrox s’est retrouvé chez le quintette. Ensuite, il y a ces parties de gratte totalement démentent avec ces riffs accrocheurs et ses structures complexes. Bref, il y a avait déjà largement de quoi satisfaire le proggeux en manque.

Mais là où Anti-Depressive Delivery achève de convaincre les plus exigeants, c’est avec le claviériste du groupe qui fait ici un travaille remarquable. En effet, Haakon-Marius Pettersen propose des parties on ne peut plus pertinentes. Entre sonorités 70’s et sonorités actuelles, elles sont pleines de mellotron et d’orgue hammond. Ajoutons à cela des interventions toujours excellentes (l’intro du génial morceau titre tout droit sortie d’ELP ou bien encore le solo complètement barré de "Voyage Of No Brain Discovery"), une sensibilité romantique digne de la grande époque (le sublime "Bones And Money" qui aurait pu se trouver sur Selling England By The Pound) et vous aurez définitivement un cocktail du plus bel effet.

Je n’ai pas parlé de Pete Beck au chant et pourtant, il effectue lui aussi un travail des plus jouissifs avec des variations à tous les étages, même si les mélodies vocales sont un peu difficile d’accès de prime abord. Les ambiances sont pour la plupart torturées et sombres. Ce qui pourra parfois nous faire penser à Anekdoten (notamment par l’utilisation en nappes de fond du sacro saint mellotron qui fout le cafard). Cependant, les autres interventions bien barrées du clavier et le morceau "Bones And Money" prouvent que le groupe n’est pas non plus empêtré dans le schéma suédois glauque.


Il y a énormément à dire sur cette première œuvre totalement réussie mais il serait vraiment dommage de ma part de vous gâcher l’écoute en vous révélant çà et là toutes les surprises que contient le disque. On notera cependant qu'il est particulièrement difficile à digérer au début, au vu de la versatilité de l’œuvre. Cependant, je ne peux que vous encourager à vous procurer ce petit bijou. En ces temps de disette progressive (ils sont bien rares les disques de ce calibre dans notre petit monde prog) ce serait un crime de passer sur l’un des meilleurs disques du genre sortis en ce début de nouveau millénaire. Moi j’y retourne.


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